Deux semaines après sa nomination, Sébastien Lecornu n’a toujours pas formé de gouvernement. La France fonctionne sans véritable exécutif, avec des ministres démissionnaires qui exercent encore leurs fonctions. Déjà fragilisé par un scandale sur son CV, le Premier ministre incarne un pays où la démocratie recule. Dans n’importe quelle démocratie européenne, un mensonge de ce type vaudrait démission immédiate. Ici, ça passe.

Pendant ce temps, la Bretagne reste bloquée. Dépendante du budget voté à Paris, elle n’a aucun outil d’autonomie pour agir. Contrairement à l’Écosse ou au Pays de Galles, elle ne peut ni voter ses lois, ni protéger ses intérêts. Quand Paris s’enlise, tout s’arrête.

Cette crise illustre les limites du modèle jacobin. L’absence d’autonomie condamne la Bretagne à subir. La leçon est claire : tant que Paris détient le pouvoir, nos territoires resteront otages des dérives démocratiques françaises.