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Pourquoi pas un Comité Olympique Breton ?
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 viennent de se terminer, où les gens d’à-côté se congratulent à grand renfort de médailles, Mais après qu’en sera-t-il ?
Fini la fête, oublié le saint, et les Bretons en afer-se ?
Et si l’on pensait à l’avenir de Notre Bretagne, par exemple au travers du sport ?
Après y avoir pensé longuement, j’en suis arrivé, à tort ou à raison, que plutôt que demander, de quémander des places qui ne seront finalement que des strapontins, pourquoi ne pas nous occuper de Nous-Mêmes et donc de mettre en construction pourquoi pas un Comité Olympique Breton ?
Comité Olympique Breton : tout part d’un constat
Il existe 193 États reconnus à l’ONU, et 206 délégations olympiques : aurait on fait une erreur ?
Que nenni, car cela vient des premiers statuts olympiques de Pierre de Coubertin où les délégations n’étaient nullement étatiques, mais des équipes sportives sans plus de distinction. Car même au tout début, certaines équipes étaient formés de sportifs de plusieurs nationalités.
Pendant le XXème siècle, de nombreuses délégations n’avaient pas d’autonomie politique, et cela est flagrant dans ce qui fut l’Empire Britannique où par exemple la Jamaïque est devenue membre Olympique dès 1936, alors que son indépendance ne date que de 1962.
Hong Kong est également un bel exemple : il a son CNO Comité National Olympique reconnu par le CIO Comité International Olympique en 1952 alors que ce territoire était alors sous tutelle directe de la Couronne Britannique.
En 1999, lors de la rétrocession de ce territoire à la Chine Continentale, le CNO Hongkongais est resté membre du CIO, malgré la nouvelle tutelle de Pékin. Par contre, sa voisine Macao, alors elle sous tutelle portugaise, mais étant dans une situation toute similaire, n’avait jamais eu les bénéfices olympiques de Hong-Kong.
Pourquoi donc deux poids, deux mesures ?
C’est l’ambiguïté du CIO avec ses contradictions, ses dérogations qui font que les critères d’admission au sein du CIO changèrent. Car en 1993, lors de la chute du mur de Berlin, cela entraina une forte demande de pas moins de vingt-cinq nouveaux CNO en création : du jamais vu dans l’Olympisme depuis 1895.
Ainsi la Charte olympique fut modifiée le 18 juillet 1996 pour ne plus accepter que des délégations étatiques et non plus territoriales.
C’est cette différence entre 193 et 206 qui en est le résultat.
A savoir donc que les comités nationaux olympiques membres d’avant 1996, mais n’ayant pas le statut étatique de la nouvelle Charte, n’ont toutefois pas été exclus de l’Olympisme. Ne soyons donc pas surpris de trouver parmi les délégations à particularités, Aruba, les Samoa américaines, les Bermudes et les îles Caymans, Cook, Guam, Hong-Kong, les iles Vierges Américaines et les iles Vierges Britanniques, Porto Rico et Taipei-Taïwan.
Cependant le CIO continue dans ses divergences avec sa propre Charte, car depuis quelques Olympiades, l’on voit apparaitre d’autres délégations : celle des Réfugiés, celle des Athlètes Neutres [quel bel euphémisme pour désigner les quelques athlètes russes et biélorusses, dont les comités nationaux olympiques sont suspendus au regard de la guerre en Ukraine] autorisés sous conditions à participer à Paris 2024.
Pourquoi militer pour une Délégation Olympique Bretonne ?
Pourquoi pas, si l’on sait qu’un comité national olympique, au-delà de la barrière étatique (pour l’instant), peut être reconnu sous la condition que le dit CNO constitué soit membre de cinq Fédérations Internationales, dont trois sont au programme olympique.
Actuellement trente cinq sports sont olympiques, y compris les sports d’Hiver.
Et c’est par là qu’il faut commencer. D’autant que certaines fédérations internationales n’ont pas la même exigence étatique que le Comité International Olympique.
Pensez au rugby : on y trouve, Angleterre, Galles, Écosse, Irlande (toute l’ile) mais pas le Royaume-Uni.
Et au Football : Angleterre, Écosse, Galles Irlande du Nord, et République d’Irlande parmi les 212 membres de la FIFA, et toujours pas de Royaume-Uni.
Oui, oui, 212 membres, c’est encore plus que les 206 délégations olympiques !
Tout est donc possible pour les personnes intéressées par une telle idée !
Et ne venez pas dire qu’il n’y a pas de neige en Bretagne par exemple.
Comment donc font les Jamaïcains avec leur pari fou de Bobsleigh ?
Pensez aux champions de Short Track (c’est du patinage sur glace sur petit anneau) principalement asiatiques et où le pratiquent ils si ce n’est en patinoire. Lieu également prédestiné pour faire du Curling dont nos cousins écossais sont les fondateurs.
Il y a des sports internationaux qui ne nécessitent pas d’infrastructures gigantesques, mais peuvent permettre aux Bretons de briller à l’international, là où on ne les attend pas forcément. Cela peut être une porte d’ouverture vers l’Olympisme et d’autres Multisports internationaux.
Savez vous que Jersey est par exemple membre à part entière de la Fédération de Tennis de Table ?
Il y a Mille et Une opportunités sportives pour faire briller Notre Bretagne.
Où sont les volontaires ?
Pour un Comité Olympique Breton, de Alain Raullet, paru aux Éditions Les 3 Colonnes