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La pluie en Bretagne, un formidable atout et non un handicap.
Étonnant cette faculté que possèdent certains à considérer comme pauvreté ce qui est en réalité une fabuleuse richesse.
A lire ces derniers jours une certaine presse quotidienne, la pauvre Bretagne était « encore » sous la pluie. Communication du passé avec force cirés jaunes, bottes et autres clichés humides.
Oui, en Bretagne, il pleut. La nature en a ainsi décidé il y a bien longtemps et notre extraordinaire position géographique est vraiment bénie des dieux.
La pluie c’est la vie, et en Bretagne on aime la vie.
Les deux tiers du continent européen et du pourtour méditerranéen vont bientôt crever de chaud. Certains pays enregistrent des températures hallucinantes en été : +48°C en Kabylie, +45°C dans l’est de l’Europe vers la Roumanie, vers +43°C dans certaines parties de l’Italie et de l’Espagne, +42°C en pointes de chaleur dans le sud de la France …
Cela fait des mois que sévit une sécheresse encore jamais atteinte dans certains pays. Le bétail crève sur pied en Afrique et on assiste à des pénuries d’eau parfois sévères en Europe. L’année 2019 a été une année parmi les plus catastrophique en termes d’incendies qui ravagent la biodiversité, tuent des centaines de personnes et polluent notre atmosphère.
L’Australie brûle ….
Il fait « beau » ?
Mais il y fait « beau« , le soleil brille de tous ses feux, et on nous dit que c’est bien là l’essentiel.
Mais ne serait-il pas temps d’ouvrir les yeux et d’arrêter de répéter en boucle ce que certains journaux propagent ?
Pour au moins trois milliards d’habitants de notre planète Terre, un « beau » temps c’est quand il pleut.
En effet il a plu en Bretagne ces derniers jours.
D’abord de la grosse goutte. Puis surtout ce petit crachin si particulier à notre pays péninsulaire entouré sur trois façades de mer et d’océan.
Il ne fait au mieux que la moitié des températures hostiles citées plus haut. Nos forêts sont bien arrosées et notre herbe bien verte. Nous n’avons pas besoin d’abuser d’une climatisation artificielle grande consommatrice d’énergie. Nous sommes largement moins menacés par les pénuries et restrictions d’eau. La Bretagne ne voit pas de canadairs dans son ciel nuageux. Nos personnes âgées et les personnes fragiles ne sont pas inquiétées par une canicule extrême. Et ne doivent pas rester calfeutrées pour éviter la mort.
Tous ces pays rêvent en ce moment de bénéficier d’une météo de type breton.
Car notre pays a beaucoup plus d’atouts qu’on ne le pense. Et surtout qu’on veut bien nous le dire.
Et notre météorologie si particulière, est en train d’en devenir un fabuleux.
Notre météo tempérée bénéficie d’entrées océaniques régulières, même durant les deux mois de congés de nos migrants annuels. Et cette météo est une ressource, au sens noble et vrai de ce terme. En fait, notre météo bretonne, si décriée, si moquée, si dévalorisée, devient une de nos fabuleuses richesses que beaucoup de pays nous envient déjà. Et ils seront, malheureusement, de plus en plus nombreux, à rêver de notre pluie.
Fier de ma pluie.
Un réchauffement climatique sévère et rapide est en cours sur l’ensemble de notre petite planète, dite bleue.
La Bretagne fait encore partie de ces pays parmi les plus épargnés.
La Bretagne, par sa position géographique stratégique, bénéficie d’une richesse naturelle et renouvelable qui fait de plus en plus d’envieux : la pluie.
La pluie c’est la vie. Ça tombe bien, en Bretagne, on aime la vie !
#CroirePlusEnNous
2 commentaires
La Bretagne est le lieux où je vais en vacances « si j’ai envie de partir mais ne sais pas où ». Je sais que j’y serai tjs bien. Il y pleut de temps en temps , ça ne dure pas , et dès que le soleil revient quelle beauté! ! ! Même sous le crachin la Bretagne a du charme . Il ne faut pas le crier trop fort : ils voudront tous venir. !!!
S’il est vrai que le Bretagne bénéficie d’un climat océanique doux et humide moins propice aux excès climatiques d’autres réalités sont moins favorables :
– les quantités de pluie annuelles ne sont que moyennes à l’exception du centre- ouest bretagne ou elles dépassent 1m
– le massif armoricain ne permet pas de stockage d’eau en profondeur , nous ne captons que des eaux de surfaces
-nos fleuves côtiers , comme Le Léguer en Trégor , connaissent des périodes de basses eaux estivales critiques pour l’approvisionnement en eaux potable
– nos métropoles de plus en plus gourmandes comme Rennes ne se suffisent plus de leur réseau d’approvisionnement naturel
– nos capacités de stockage actuelles (lacs de barrages ) sont peu nombreux
– l’agriculture intensive ,l’élevage de bovins, les cultures en serre sont de gros consommateurs d’eau
– La population de la bretagne côtière va augmenter dans les prochaines décennies
Dans ce contexte les enjeux d’approvisionnement en eau en Bretagne , comme ailleurs, seront majeurs face aux excès à venir du climat