Sommaire
La France nous vole : le vol de ce que nous devions être!
La notion d’emprise désigne, nous le savons tous, une relation de violence psychologique voire physique comme celle par exemple que l’on peut trouver dans le cadre des violences conjugales. C’est un rapport de force qui se caractérise donc par l’exercice d’une domination pour l’un en vue de choisir les réalités qui lui sont utiles et nier celles qui au contraire l’importune, le met en cause ou l’incrimine.
Par la domination il entend maîtriser la relation afin de définir l’autre comme cela lui convient en fonction de ses désirs. Il le flatte donc lorsque cela a un avantage et le dénigre ensuite afin de provoquer une perte de confiance suffisante pour ne pas pouvoir envisager plus d’autonomie.
Mais quand on sait cela, que dire alors de la relation franco-bretonne?
Puissance reconnue, la France dispose ainsi du pouvoir de définir les choses et les réalités. Elle maîtrise l’Histoire qui doit être retenue. Elle exerce ses prérogatives sur le monde entier. Les pays d’Afrique ou d’ailleurs rappellent donc régulièrement le souvenir de leurs souffrances de colonisés. Les crimes odieux de la traite négrière a alors fait un nombre de victimes considérable, supérieur à celui pourtant horrible de la Shoah. Devant ces faits historiques, le gouvernement français n’a que des attitudes étranges, mêlant reconnaissance, mais aussi revendication des « bienfaits civilisateurs» de la colonisation.
La réalité serait donc sélectionnée en fonction des intérêts du mis en cause.
L’accusé accepte ou non la loi puisque l’ordre du monde est encore régit, à partir d’un rapport de domination des pays développés sur le reste du monde.
La France met en cause certains pays vis-à-vis de méfaits passés mais n’admet pas de regarder les siens.
Certains historiens parle pourtant de génocide britto-vendéen tandis que d’autres, sans contester les horreurs discuteraient sur le fait que l’on puisse les nommer si durement pour « le pays des Droits de l’Homme » ?
Si le monde était une famille, ce serait une famille où le déni des crimes régnerait et où il aurait été demandé aux victimes de se taire afin de ne gêner personne. Les États-Unis n’ont ils pas clairement opérés par génocide sur les peuples amérindiens? Comment répondent ils à leurs crimes?
Comment les réparent ils?
La France ne perpétue t-elle pas la colonisation en s’entêtant sur des terres qui ne lui appartiennent pas?
Les Kanaks dernièrement purent rappeler leur détermination de préserver leur identité. Ils employèrent la force et furent qualifiés de terroristes. Mais les résistants français de la deuxième guerre mondiale n’étaient-ils pas des terroristes pour les allemands?
Là encore tout peut être une question de point de vue.
Les Indiens étaient des sauvages et les Bretons des arriérés.
Les Kanaks ont fait usage de la force.
Oui mais une victime ne se débat elle pas parfois?
Ne se défend t-elle pas si elle sent qu’on voudrait l’étouffer?
Les faits historiques sont pourtant là. La Nouvelle-Calédonie / Kanaky a été colonisée. Elle est la terre des Kanaks. Si la colonisation est un crime, pouvons nous conserver des terres qui furent à l’origine volées?
Pouvons nous conserver des objets culturels d’art qui furent spoliés?
Laissons nous habituellement aux voleurs le gain de leurs méfaits?
La justice n’est toujours pas retrouvée.
Si les réalités de la colonisation étaient pris en compte à leur juste mesure, si la France, comme elle le dit, reconnaissait à chaque peuple le droit de disposer d’eux-mêmes, ne devrait elle pas humblement remettre aux peuples autochtones leurs territoires, sans chercher à négocier quoi que ce soit ?
Nous voulons les garder comme s’ils étaient parfaitement français et pourtant lorsqu’un fait grave se produit aux Antilles, cela ne fait jamais autant de bruit qu’un même fait en métropole.
Au delà de tout cela, le détournement des identités vis à vis de leur propre histoire, de leur propre culture est maintenu. L’exemple le plus flagrant est celui de la Loire-Atlantique et là aussi des Bretons, œuvrant à la place même de leurs ravisseurs, sont capables de dire qu’elle n’est pas bretonne… par méconnaissance.
La France aurait donc retiré les attributs bretons de Nantes / Naoned (comme Château des Ducs de Bretagne maquillé en « Château de Nantes ») et cela suffirait pour que certains oublient ce qu’elle le fut depuis toujours.