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Vivre sans voiture en Bretagne : un rêve ? Non, peut-être pas !
Vivre en Bretagne sans voiture, ça paraît fou ?
Et pourtant. De plus en plus de Bretonnes et de Bretons choisissent de dire adieu à la voiture. Moins de stress, plus d’économies, une empreinte carbone réduite. Avec un peu d’organisation, c’est possible, même dans un pays à forte composante rurale.
Pourquoi vivre sans voiture en Bretagne ?
Se passer de voiture, c’est d’abord une liberté retrouvée. Plus de contrôles techniques, d’assurance à payer, ni de stationnement à chercher. C’est aussi un geste fort pour essayer d’améliorer notre environnement, surtout en Bretagne où la nature est partout.
C’est aussi une démarche économique : l’entretien, l’essence, le crédit auto, tout cela pèse lourd.
En moyenne, une voiture coûte entre 5000 et 7000 euros par an. De quoi financer un bon vélo électrique, des billets de train mais là, la Bretagne est en retard), et même des vacances.
Des alternatives concrètes partout en Bretagne
Même sans grande métropole à l’échelle de Madrid ou Londres, la Bretagne offre des solutions variées pour se déplacer autrement.
Les transports en commun : un réseau en amélioration
Les lignes TER BreizhGo desservent désormais presque toutes les villes moyennes, mais de seulement quatre des conq départements de Bretagne: Kemper, Lorient / An Oriant, Rennes / Roazhon, Saint-Brieuc / Sant Brieg, Redon, Morlaix / Montroulez, Lannion / Lannuon, Vannes / Gwened, Brest, et même des plus petites comme Dol ou Carhaix / Karaez.
Des bus régionaux complètent efficacement ce réseau sur tout le pays.
À Rennes / Roazhon, le métro et le réseau Star permettent une vie totalement sans voiture. Même chose à Brest ou à Lorient, où les bus sont fréquents. De plus en plus de petites communes proposent des navettes gratuites ou à faible coût.
À Nantes / Naoned, le réseau Naolib* est très efficace pour « se rendre au travail en tramway, explorer la métropole en bus ou se laisser dépayser par une traversée en navibus » du plus large fleuve coulant en Bretagne, la Loire.
(* Nantes / Naoned est tellement pas en Bretagne que le nom de son réseau de transport en commun est formé des trois premières lettres de son nom en …breton, et des trois premières lettres de Liberté)
Le vélo : roi des mobilités douces
Le vélo progresse partout : pistes cyclables, voies vertes, parkings sécurisés. Certaines villes (comme Nantes / Naoned ou Vannes / Gwened) offrent des services de location longue durée de vélos électriques. Le réseau EuroVelo 1, qui traverse la Bretagne du Mont Saint Michel à Naoned, permet aussi de relier de nombreuses localités à vélo.
Le covoiturage : un vrai réflexe breton
En milieu rural, le covoiturage est une excellente alternative. Grâce à des plateformes comme Mobicoop, BlaBlaCar ou les groupes Facebook locaux, partager un trajet devient un jeu d’enfant. Certaines communes bretonnes ont même lancé leurs propres plateformes, parfois avec des points de rendez-vous aménagés.
Témoignages : ils vivent sans voiture en Bretagne
Nolwenn, 29 ans, vit à Kemper sans voiture depuis trois ans
« J’ai vendu ma voiture pour financer un vélo électrique. Depuis, je vais partout : boulot, marché, plage. Je prends le train quand je veux aller à Rennes ou Lorient. Aucun regret ! »
Marc, 52 ans, habite un village entre Redon et Ploërmel / Ploermael
« J’utilise le covoiturage pour aller en ville une fois par semaine. Sinon, j’ai une petite remorque sur mon vélo pour faire les courses. Ma commune a mis en place une navette deux fois par semaine, c’est parfait.«
Jeanne, 35 ans, mère de deux enfants à Saint-Herblain / Sant Ervlan
« On vit sans voiture depuis qu’on a quitté Paris pour la Bretagne. Ici, les bus sont réguliers et il y a un bon réseau de pistes cyclables. Nos enfants vont à l’école à vélo. On vit plus lentement, et mieux. »
Quelques conseils pour sauter le pas
Bien choisir son lieu de vie
L’idéal : être près d’une gare TER ou d’un arrêt de bus. Les villages situés sur des lignes régulières deviennent très attractifs pour les personnes sans voiture. Près de Rennes / Roazhon, Redon, Lannion, / Lannuon ou Auray / An Alre, les solutions sont nombreuses.
Équiper son vélo
Un bon vélo à assistance électrique (VAE), une remorque pour les courses, des sacoches étanches : voilà les alliés du quotidien. Le coût de départ est amorti rapidement, surtout avec les aides possibles du département ou de votre commune.
Organiser ses trajets
Applications mobiles, plateformes de covoiturage, horaires en ligne : tout est à portée de clic.
Anticiper un peu permet de s’adapter facilement.
Créer du lien
La solidarité locale est un levier précieux. En vivant sans voiture, on tisse des liens : avec ses voisins, ses covoitureurs, ses commerçants. On redécouvre aussi les bienfaits d’un rythme de vie plus humain.
Et demain ? La Bretagne plus mobile et plus durable
La transition écologique pousse les collectivités bretonnes à investir davantage dans les mobilités douces. En 2024, la région Bretagne qui administre quatre des cinq départements bretons a lancé un plan ambitieux pour doubler les trajets en transports en commun d’ici 2030. La priorité est claire : désenclaver les zones rurales tout en réduisant les émissions de CO₂.
D’autres pistes sont en discussion : train à hydrogène, autopartage rural, trains de nuit vers l’étranger, etc…
La Bretagne montre qu’elle est à la fois ancrée dans ses régions et pays et ouverte aux mobilités de demain.
Oser, c’est possible
Vivre sans voiture en Bretagne, c’est bien plus qu’un choix pratique : c’est un acte militant, un retour au local, un choix de vie durable. Et surtout, c’est à la portée de tous.
Il suffit d’un peu d’organisation, d’un bon vélo… et d’une envie de bouger autrement.
Illustration header : Grok3
3 commentaires
Le contenu de votre articles est utopique, c’est vrai que en Bretagne il ne pleut que sur les cons, mais le vélo c’est bien quand le temps est beau. Cependant vous imaginez circulez en période de pluie et vent faire plus de dix kilomètres dans le centre de la Bretagne pour aller faire les courses, cinquante kilomètres pour se rendre à un rendez vous médical et j’en passe. Réduire la pollution en Bretagne mais celle ci est une goutte d’eau dans la mer quand l’on constate les pollutions ailleurs dans le monde rien que les guerres , les fabrications d’armements, sans doute celles des armes nucléaires sont vertueuses!!! Les projets d’exploitations d’énergie fossiles en Arctique entre autres, rivalités entre puissances dans ce domaine. Alors oui quand les dirigeants de notre monde prendront des mesures drastiques pour protéger l’environnement de la planète, alors oui il sera temps pour nous de faire des efforts, mais hélas nous en sommes loin. C’est triste de le dire mais au bord du gouffre il faudra que le cout financier de la pollution arrive au point de rupture, d’autant plus vrai que les projets trumpiens dans ce domaine n’augurent rien de bon.
Je partage un avis proche de Penn Kaled, J’ai une expérience de plus de 20 ans dans le monde dit des « énergies renouvelables » (pionière dans certains domaines), j’ai pratiqué le « vélotaf » (non-électrique) pendant plus de 10 ans en milieu rural, 10 km matin et soir, ça se fait bien. Je me suis intéressée et observée tout ce qui pourrait faire en sorte que les choses changent. Aujourd’hui je peux faire un retour d’expérience.
Quel que soit le domaine, il est vrai qu’il y a des avancées mais celle-ci restent pour l’instant (?) à la marge*.
Le phénomène est similaire à la langue bretonne : faites un sondage sur la sauvegarde de la langue, vous aurez 80% pour, parmi ces 80% au mieux 5% font un effort, le reste comptent sur les autres pour le faire. C’est la même chose pour le vélo, sans compter l’état physique même des plus jeunes de plus en plus déplorable, ceux qui par estime de soi jugent qu’il n’est pas de leur rang qu’on les voyent sur un vélo, ça existe plus qu’on croit.
Un autre aspect, (plutôt valable en milieu rural) si vous vous passez de voiture vous vous isolez socialement, il y a quelques mois un collègue s’est mis au vélo (électrique) pensant tout faire à vélo, je lui ai expliqué ce phénomène d’isolement social, quelques semaines plus tard il me l’a confirmé.
Énergies renouvelables, vélo, économie circulaire, recyclage, climat… sont des domaines victimes de l’effet loupe, on en parle beaucoup ce qui a pour effet de faire croire que les problèmes sont pris en main (par d’autres) sans tenir compte des fausses bonnes idées, c’est une grave erreur, sur le terrain la réalité est tout autre.
Les Bretons sont de ce monde occidental, à la recherche de divertissements, de plaisirs, de crédits bon marché, pousseurs de caddie…
Tant que les gens et leurs proches ne seront pas touchés dans leur chaire et leur sang rien ne bougera significativement.
*Rechercher Olivier Hamant et son travail sur la robustesse, les marges. C’est juste pour donner une note d’espoir 🙂
GOURC’HEMENNOÙ Emilie vous avez levé un tabou quand vous écrivez cette phrase.
Le phénomène est similaire à la langue bretonne : faites un sondage sur la sauvegarde de la langue, vous aurez 80% pour, parmi ces 80% au mieux 5% font un effort, le reste comptent sur les autres pour le faire.
Memestra en ce qui concerne l’alimentation de qualité et bio, 90% disent aller dans ce sens mais 90% devant l’étalage regardent le prix en priorité, ce qui est malgré tout compréhensible pour les faibles pouvoir d’achat, mais pas pour les autres qui n’hésitent pas à faire des dépenses superflues dans toutes sortes de gadgets onéreux.