Sommaire
Nantes est bretonne pour 79% de ses habitants : tu veux quoi de plus ?
79 % des Nantais se sentent Bretons. Le chiffre claque. Il dit tout.
Nantes est Bretonne : Malgré plus de 70 ans d’efforts d’effacement identitaire, les habitants de Nantes / Naoned n’ont pas oublié qui ils sont. L’enquête publiée dans le numéro de mai 2025 du magazine Bretons du groupe Sipa Ouest France est sans appel : 79 % des Nantais interrogés déclarent se sentir Bretons. Mieux encore, dans les autres communes de Loire-Atlantique, ce chiffre monte à 82 %.
La Bretagne, profondément ancrée dans les cœurs.
Les Pays de la Loire ? Personne n’en veut.
Le verdict est tout aussi net concernant l’attachement aux dits « Pays de la Loire ».
À peine 1 % des Nantais disent s’y sentir appartenir. 1%, autant dire personne !
Et 68 % déclarent même ne pas en être fiers.
Un désaveu massif.
Dans le reste du département, 71 % des habitants partagent ce rejet.
En clair : l’immense majorité refuse cette construction technocratique qui ne parle à personne.
La Bretagne d’abord
Quand on demande aux habitants ce qu’ils ressentent comme identité première, les réponses confirment la tendance.
À Nantes / Naoned, 41 % se sentent d’abord Bretons.
Ce chiffre grimpe à 54 % dans les autres communes du 44. Viennent ensuite l’appartenance à la commune (24 %), puis à la France (20 %).
L’attachement au département ou à la région administrative, lui, est insignifiant.
Autre chiffre révélateur : 87 % des habitants hors Nantes / Naoned estiment que la Loire-Atlantique fait bien partie de la Bretagne. Un raz-de-marée démocratique.

La fierté d’être Bretonne et Breton
À la question « vous sentez-vous Breton ? », 64 % des Nantais répondent « tout à fait », et 15 % « plutôt oui ».
Dans le reste du département, on atteint même 76 % de « tout à fait bretons ». Ce n’est plus un frémissement. C’est une marée.
Et pendant ce temps-là, seuls 14 % des Nantais déclarent ne pas se sentir Bretons du tout.
Une minorité, souvent en lien avec des parcours migratoires récents. Mais même parmi les nouveaux arrivants, la culture bretonne séduit, elle s’impose, naturellement.
Une réunification évidente, et urgente
Cette enquête confirme ce que tout le monde sait, mais que les pouvoirs publics refusent d’entendre.
La Loire-Atlantique est bretonne.
Historiquement, culturellement, affectivement.
Et administrativement, elle devrait l’être aussi.
Le peuple le réclame : son identité, il la connaît, et il l’assume.
Face à cela, que font l’État français et ses préfets ?
Ils maintiennent artificiellement une frontière administrative injustifiable.
Pourquoi ? Pour protéger des intérêts politiques régionaux, maintenir des équilibres obsolètes, et surtout, freiner toute dynamique identitaire forte.
Car une Bretagne réunifiée, c’est une Bretagne plus puissante, plus soudée, plus cohérente.
Nantes est Bretonne : le retour du bon sens
Ce sondage arrive à point nommé. Il balaie les arguments douteux des défenseurs du statu quo. Il met à nu l’échec de la « région Pays de la Loire », une coquille vide rejetée par l’immense majorité.
Et il ouvre la voie à une revendication légitime, pacifique et profondément démocratique : celle du retour de la Loire-Atlantique en Bretagne.
Les jeunes générations ne s’y trompent pas.
Elles posent des plaques de rue bilingues.
Et elles apprennent le breton.
Elles écoutent du rap en gallo.
Elles affirment leur identité sans complexes.
Et elles veulent que les institutions suivent.
Il est temps …
Le temps est venu de remettre les cartes sur la table.
Le temps est venu pour l’État central d’écouter les citoyens. De cesser d’imposer d’en haut une organisation dépassée.
Nantes / Naoned est évidemment en Bretagne, et réintègrera bientôt, à nouveau, la région Bretagne administrative … qu’elle n’aurait jamais dû quitter.
Elle y est restée dans les cœurs.
Elle doit y revenir sur les cartes.

6 commentaires
A mon avis, les résultats ne tiennent pas compte des personnes sans opinion, qui représentent sans doute un bon quart de la population.
Ce sentiment identitaire breton est lié à la Géographie qui est la permanence de l’Histoire. Ne pas y voir forcément une revendication culturelle, subventionnable dans n’importe quel cadre institutionnel, y compris le grand ouest.
Anne MERRIEN :….. Voilà la réponse à votre avis; Elle est dans l’article au niveau du thème: « la fierté d’être Bretonne et Breton » soit : « Et pendant ce temps-là, seuls 14 % des Nantais déclarent ne pas se sentir Bretons du tout. » apparemment on est loin des 25%… On peut aussi dire que le sondage est faux si vous voulez… »Histoire » de bien appuyer sur la « géographie » comme unique appartenance… Vous ne croyez pas?
Les habitants de la Loire-Atlantique sont des Bretons comme les autres, qui ne s’intéressent pas tant que ça à la culture bretonne. Les 100 000 pétitionnaires avaient signé pour la Réunification, pas pour des classes ou des panneaux bilingues.
Dans les années 1970 , peu de gens s’intéressait à la culture bretonne , la déprise était forte comme jamais , peu à peu la réappropriation s’est faite en dépit des vents contraires avec des réussites et des échecs . Le succès fut la musique , les » festoù noz » … principalement ….
Je me souviens à Malansac , Questembert , Péaule … des questionnements sur les panneaux bilingues français breton apparus en 1995 ensuite sur la vie expresse qui menait à Redon avec le fameux « ici on n’a jamais parlé breton » or c’est faux au regard du temps long … Il suffit de le vérifier …
Quant à la réunification de la Bretagne dans les années 1980 la plupart des Breton(ne)s y étaient indifférents également 43°/° en 1980 étaient « pour » , 300 personnes manifestaient en 1977 devant le conseil général de la Loire atlantique avec le CUAB .
Certes , il y a du chemin à faire sur le train de la réappropriation culturelle et linguistique , historique et humaine .
Sur ce relief particulier , il y a des hauts et des bas dans le mouvement breton et la prise de conscience politique notamment pour les Breton(ne)s .
Nous devons nous voir comme le peuple natif de la péninsule armoricaine à la recherche du droit à exister et à la justice en tant que nation et peuple premier , c’est là la clé .
La réunification de la Bretagne est objectif atteignable et l’enseignement du breton à l’école une lutte pour défendre le particularisme linguistique breton n’importe où en Bretagne .
De nous -mêmes il faut faire et éveiller le désir de Bretagne chaque jour .
Betek an trec’h !
En Loire-Atlantique, il y a un clivage entre les élus qui considèrent ce département comme breton et ceux qui prétendent le contraire. Mais je crains qu’ils s’accordent sur le grand ouest !
Il ne s’agit pas d’un sondage. Il s’agit d’une enquête promue par le magazine Breton auprès de son lectorat (et OF), où l’on pouvait répondre plusieurs fois de manière anonyme. L’enquête a pris les 500 premières réponses, et a été ouverte sur une semaine.
Attention à ne pas surinterpréter les résultats de cette enquête, c’est bien le lectorat de Breton, déjà acquis à la culture bretonne, qui a massivement répondu aux questions.
Cette enquête n’a pas du tout la valeur d’un sondage d’un institut spécialisé et ne doit pas être considérée comme tel, au risque de se ridiculiser et donner des cartouches aux pourfendeurs de la Bretagne en 44.