Bretagne Unie : aucune frontière d’État ne coupe la Bretagne en deux.
Quand les journaux quotidiens de Bretagne « effacent » les frontières d’État au Pays Basque et inventent de fausses « frontières » en Bretagne !
Dans la vie quotidienne des Bretonnes et Bretons des cinq départements, il n’existe qu’un État souverain, qu’un système juridique, qu’une monnaie, qu’une armée et qu’une police. Aucun traité (acte juridique entre États) ne divise donc le territoire breton, hérité de plus de mille ans d’Histoire commune, Loire-Atlantique légitimement incluse.
Par contre, une frontière d’État coupe le Pays Basque en deux : France au nord et Espagne au sud.
Il y existe deux États souverains, deux systèmes juridiques, deux monnaies, deux armées et deux polices. Cet état de faits – imposé au peuple basque – existe depuis le Traité des Pyrénées du 7 Novembre 1659, soit il y a plus de 350 ans.
En dépit de cette déchirure, le peuple basque a su garder son unité.
Sommaire
Délimitation de régions n’est pas frontières d’État
Par l’Arrêté du 28 Novembre 1956, l’État français a mis en place des régions administratives.
A cet effet, il s’est gardé de consulter les populations françaises et le Parlement. Ces régions ont des délimitations, lesquelles ne sont évidemment pas des frontières d’État.
Et il ne peut y avoir méprise : l’agrégé de droit Edmond Hervé (maire de Rennes / Roazhon) commet cet impair avant de se déjuger (Horizons Bretons, Mars 1997).
Dans les faits, cette délimitation de régions relève d’une prérogative discrétionnaire du Gouvernement.
Comme en 1956, celui-ci la manipule à nouveau unilatéralement en 2015.
Là encore, les populations – leur histoire et leurs cohésions – ne sont à nouveau pas consultées ni respectées. Seul changement : l’État fait « enregistrer » cette délimitation par le Parlement dans la loi du 16 Janvier 2015.
Ainsi, la « Région Pays de la Loire » administrative (RPDL) a été engendrée en 1956 par l’État.
Ceci sans légitimité aucune : fondement, consultation des populations, identité, cohésions. Et seulement douze ans plus tard, le 21 Octobre 1968, la RPDL vote pour se saborder – le cas échéant – en disparaissant dans un hypothétique « Grand ouest » (Presse Océan, 22 octobre 1968).
Elle récidivera en 1972 et 2014 …
Cinquante-neuf ans plus tard, l’État continue de nier les cohésions des cinq départements bretons.
La « Région Bretagne » administrative – au nom confiscatoire de surcroît – reste amputée de la Loire-Atlantique, annexée à la RPDL sans consultation. « Le découpage actuel dessine un « réduit breton », mutilant la Bretagne », déplore Georges Vedel, doyen de la faculté de droit de Paris (Ouest France, 13 Avril 1970).
Aucune frontière d’État ne coupe pourtant la Bretagne en deux.
Les Bretons de Loire-Atlantique ont des droits strictement identiques à ceux des autres départements. Mais leur identité bretonne est niée systématiquement. Car organismes publics et médias tentent, depuis des décennies, de « créer » de pseudo frontières en Bretagne : il s’agit d’entretenir la confusion entre identité et administration.
Conformisme et incohérence des médias
Pour les médias, en plus de la chaîne TV publique France 3, c’est le cas des trois quotidiens installés en Bretagne : Le Télégramme, Ouest-France et Presse Océan. Leur conformisme est d’ailleurs résumé dans un oxymore utilisé par le directeur de Ouest-France Loire-Atlantique, Arnaud Wajdzik : « La région administrative correspond à notre découpage et c’est notre choix. » (Twitter, 25 Juillet 2019).
Mais ce traitement médiatique révèle de lui-même son incohérence lorsque ces mêmes quotidiens « effacent » les frontières d’État au Pays Basque ! Ainsi, en sport, lors de l’étape basque Amorebieta-Etxano (Espagne) – Bayonne (France) du Tour de France cycliste 2023 : pas de mention de la « Région Nouvelle Aquitaine » administrative, à laquelle appartient pourtant le Pays Basque nord. Ce dernier n’a d’ailleurs pas de délimitation officielle, n’étant pas un département, juste une communauté…
Le journaliste Dylan Le Mée évoque alors pourtant l’unité des « Pays basque français et espagnol » (Ouest-France Sports, 2 Juillet 2023). Son confrère Quentin Rouillé écrit : « Ce territoire partagé entre France et Espagne » ou encore « Pays basque français » et « Pays basque nord » (Le Télégramme, 30 Juin 2023).
Le conformisme consistant à refuser l’identité bretonne de la Loire-Atlantique est oublié.
Le 13 Février 2024, Ouest-France nous montre encore que ni délimitations administratives ni frontières d’État ne constituent un obstacle : sous la plume de Julien Defresne, il évoque le Pays Basque unifié. Dans un seul et même article, il rassemble les communautés autonomes du Pays basque et de Navarre, ainsi que le « Pays basque français ».
Le quotidien L’Équipe lui emboîte le pas le lendemain…
Une identité, même multiple, s’exprime donc légitimement sur son territoire naturel et historique.
Nulle mesure légale inique – délimitation de régions ou frontière d’État – ne peut l’arrêter indéfiniment lorsqu’elle est arbitraire, qu’elle soit notamment politique, médiatique ou sportive.
Sources : Bretagne unie et sans frontières : le dessous des cartes
ouest-france.fr/sport/football/decryptage-real-sociedad-psg-le-pays-basque-veritable-terre-de-football-87ea9a02-aa47-11ee-a01a-903e3279d34e
lequipe.fr/Football/Article/Au-pays-basque-ils-sont-tous-fans-de-la-real-sociedad/1448713
1 commentaire
Les régions vont être supprimées si les extrêmistes parviennent au pouvoir le 08 juillet ,
Que doivent penser les Bretons (nes) ?
La région Bretagne administrative réduit la Bretagne à 4 départements , la pays Nantais ou la Loire -Atlantique est logé dans la région pays de la Loire ce qui n’est guère mieux .
Les départements bretons sont un division de plus depuis 1790 , nous reviendrons à cette période de la révolution française qui a tracée de nouveaux territoires qui n’avaient jamais existé comme la région des pays de la Loire en 1957 …
Notre culture sera -t-elle menacée ? Elle l’est déjà mais cet ethnocide va se poursuivre de manière accentué .
Les Breton(ne)s doivent sortir de leur atonie actuelle et c’est possible , ils leur faudra dire Non aux manoeuvres des gouvernants et s’impliquer dans ce combat de faire vivre notre culture en Bretagne historique .
Agir , donner et faire pour notre langue le breton , oser la Bretagne comme choix !
Mall e deomp da ober evit Breizh ur vro !