aubépine

En Bretagne, l’aubépine ou l’Arbre de Mai.

de Stéphane BROUSSE
Publié le Dernière mise à jour le

Le printemps est précoce en Bretagne.

L’aubépineCrataegus monogyna – peut y fleurir en Avril. Toutefois c’est en Mai qu’elle se pare traditionnellement de ces délicates fleurs qui embaument les chemins bocagers. Parfois l’aubépine est nommée épine blanche – Spern gwenn en breton. Par ailleurs, son bois pâle la distingue de l’épine noire, le prunellier ou Spern du. Avant que les barbelés et autres clôtures n’envahissent nos campagnes, aubépines, prunelliers, églantiers et ajoncs formaient des haies infranchissables.

Également l’aubépine pouvait, dit-on, protéger un village de la foudre ou du mauvais œil. Sa croissance est lente. Ainsi à Saint-Mars-sur-la Futaie (Mayenne, France) une aubépine aurait atteint un âge canonique de mille sept cent ans. Il n’est pas rare de rencontrer des aubépines pluri-centenaires.

aubépine

Aubépine en langue française et Spern Gwenn en breton. L’Arbre de Mai en Bretagne. Photo : Stéphane BROUSSE

L’aubépine incarnait la pureté chez les Celtes.

Dans la mythologie romaine, elle était assimilée à Maïa, mère du Dieu Hermès. Puis elle sera dans le monde chrétien le buisson de Marie. Dans la Grèce antique, les aubépines étaient consacrées à Hymen, déesse du mariage. Pendant la période médiévale, elle symbolisait la fidélité matrimoniale. Durant les noces, les jeunes gens arboraient un rameau d’épine blanche.

Leurs chambres nuptiales étaient parées de pétales afin de garantir la fertilité des jeunes époux. Ses fruits – les cenelles – aux nombreuses vertus thérapeutiques ont été retrouvées sur des sites préhistoriques. Dioscoride (entre 20 et 40 après JC et vers 90) médecin grec, évoquait les propriétés hypotensives de cette plante. Elles seront confirmées par la médecine au milieu du XXe siècle.

Croyances …

Ainsi les Bretons de naguère croyaient que l’aubépine – jamais atteinte par la foudre – était protégée par le diable et ses acolytes. Des couronnes de rameaux fleuris étaient tressées afin de s’assurer de la magnanimité des divinités forestières. L’aubépine – arbre de mai – était parfois nommée Buisson de Beltane, en référence à cette antique fête celtique qui célébrait la nuit du 30 Avril au 1er Mai le retour de la lumière.

Photo header : Fleurs de prunellier ou Spern Du (Épine noire en langue française)
Pour en savoir plus sur nos végétaux en Bretagne, cliquez sur ce lien direct.

Soutenez votre média breton !

Nous sommes indépendants, également grâce à vos dons.

A lire également

4 commentaires

Kameled da kenta 12 mai 2018 - 22h17

Ni Hon unan est surtout l’un des premiers titres de Youennn Gwernig sur 45 tours L’un de mes seuls rares collectifs.

Répondre
La Rédaction 13 mai 2018 - 9h07

Bonjour et merci, beaucoup, de cette information que nous ignorions. On ne trouve pas le morceau sur Google, ni sur Deezer. S’il vous plaît, auriez-vous les paroles et/ou un enregistrement à nous confier ? Trugarez

Répondre
Iffig 26 octobre 2019 - 9h56

La photo du haut montre des fleurs de prunelier, Spern Du!

Répondre
Hervé 27 avril 2020 - 12h02

‘parfois nommée Buisson de Beltane’,
Par qui??
Beltane n’a pas traversé les âges dans la culture populaire….

Répondre

Une question ? Un commentaire ?

Recevez tous nos articles en avant-première !

Toute l’actu indépendante et citoyenne de la Bretagne directement dans votre boîte e-mail.

… et suivez-nous sur les réseaux sociaux :

Notre mission

NHU veut faire savoir à toutes et tous – en Bretagne, en Europe, et dans le reste du monde – que la Bretagne est forte, belle, puissante, active, inventive, positive, sportive, musicienne…  différente mais tellement ouverte sur le monde et aux autres.

Participez

Comment ? en devenant rédacteur ou rédactrice pour le site.
 
NHU Bretagne est une plateforme participative. Elle est donc la vôtre.