Sommaire
Quelle a été la motivation pour créer ce site Plantkelt ?
J’ai été amené à remarquer, au cours de mes études, que les linguistes n’étaient pas tous des botanistes confirmés et que, de même, les botanistes n’étaient pas tous des linguistes de haut vol. Du coup, j’ai soutenu une thèse sur « les noms des plantes de Bretagne dans les langues de l’Europe de l’Ouest ». Le site est la continuation logique de ce premier travail commencé en 1985 et cela fait donc trente deux ans qu’il s’enrichit tous les jours. Il est consulté principalement par des chercheurs et des passionnés du monde entier. On peut choisir la langue du site : breton – français – anglais. Les explications des noms bretons sont aussi trilingues. Quant aux langues et jargons présents dans la base, il y en a trente. On y trouve aujourd’hui plus de 368 000 références.
Le nom commun des plantes révèle souvent l’aspect thérapeutique ou spirituel qui y est attaché, qu’avez-vous trouvé d’intéressant ?
Pour la thérapeutique, on retrouve les noms de plusieurs affections et maladies « Louzaouenn an droug-skouarn » par exemple, comme dans beaucoup d’autres langues. Mais pour le spirituel, nous sommes les champions des « Louzaouenn Sant-Me-oar-me ». Il faut noter aussi que 9 % des noms de plantes bretons se retrouvent dans les autres langues brittoniques et parfois dans l’ensemble des langues celtiques modernes et anciennes comme le gaulois.
Quel est le nom de plante en Breton qui vous a intrigué le plus ?
Gwennole avait trouvé dans un bulletin paroissial du Trégor le dicton suivant :
Geotenn ar filibardenn Herbe de la filibardenn
seizh brank hag un deodenn sept branches et une langue
an hini he zroc’h diwar flu celui qui la coupe d’un seul coup
zo ur sapre falc’her est un sacré faucheur
Ce dicton est resté trois ans à tourner et retourner dans ma tête avant que jaillisse la solution… en pleine nuit. Et si vous voulez savoir quelle plante est geotenn ar filibardenn, allez voir sur PlantKelt… ou sur Termofis qui a pillé PlantKelt sans en demander l’autorisation et sans citer ses sources.
Finalement quel serait votre souhait pour le futur de ce site ?
Il est prévu que le site évolue vers une forme opensource. Le problème est celui des garanties scientifiques, tant dans la partie botanique que dans la partie linguistique. Sinon, mon souhait est que les bretons s’inscrivent nombreux à PlantKelt. Cela prend vingt secondes, cela ne coûte rien mais cela permet de donner du poids à un site breton connu internationalement.
1 commentaire
Demat,
Dedennus eo ho load (lec’hienn) met n’am eus ket komprennet penaos kavout ur ger resis.
Aet on o klask ar ger galeg « épis » ha ne ‘m eus kavet e geriadur ebet evit ma brasañ souezhadenn.
Trugarez