Non loin de Lannion dans le nord de la Bretagne, sur la petite commune de Ploubezre/Ploubêr, en bordure du Léguer a été inaugurée le 10 Juin 2017, la première Réserve de Vie Sauvage de Bretagne, en présence de Jacques PERRIN, acteur, réalisateur et parrain officiel de l’Association de Protection des Animaux Sauvages (ASPAS). Ainsi que de Marc GIRAUD, auteur, réalisateur et porte parole de l’ASPAS, .
Sommaire
Une Réserve de Vie Sauvage, une autre forme de protection de notre biodiversité.
La Réserve de Vie sauvage de Ploubezre/Ploubêr compte soixante hectares de bois et de taillis longeant ce charmant fleuve côtier qu’est le Léguer. Le Saumon atlantique y fraie. Les loutres fréquentent ses berges. De nombreux oiseaux nidifient aux alentours. Des chauves souris hantent nuitamment ses sous bois. Marc GIRAUD nous rappelle que le castor pourrait bien y revenir.
Cet espace a été acquis il y a trois ans par l’ASPAS suite à une donation. En outre, la réserve de vie sauvage se veut avant tout un lieu de contemplation. Deux sentiers : l’un de quarante cinq minutes, l’autre de cent cinq minutes, permettent d’y cheminer en toute quiétude. Car ce beau décor, nous ne devons pas le garder pour nous.
Parce que nous devons veiller à le transmettre à nos enfants. a rappelé Jacques PERRIN lors de l’inauguration.
La première réserve de ce type en Bretagne.
En fait il existe déjà dans l’Hexagone deux autres réserves de vie sauvage situées dans le département de la Drôme. Dont la réserve des Deux Lacs (2016) et celle du Grand Barry (2014). Un réseau géré par l’ASPAS est en cours de création. Le label Réserve de Vie Sauvage a été déposé en 2014 par l’ASPAS auprès de l’Institut National de la Propriété Individuelle (INPI). Le principe de gestion de ces nouveaux espaces est la libre évolution.
En effet chaque fois que nous avons su offrir à la nature un espace de liberté, elle s’est de nouveau épanouie dans toute son exubérance et sa diversité a également rappelé Jacques PERRIN. L’ASPAS prône en effet sur ces sites une intervention nulle ou minimale. Le niveau de protection équivaut donc à un classement maximal pour l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
Car rappelons ici que la chasse est autorisée dans plus de 70 % des Réserves Naturelles. Même 100 % dans les nouvelles réserves de l’Hexagone.
L’ASPAS recherche de nouveaux espaces bretons à protéger.
Quant à elle l’ASPAS propose par acquisition foncière de créer des espaces au sein desquels ne sont autorisés ni la chasse, ni la pêche, ni la cueillette, ni l’exploitation du bois, ni décharge, ni feu, ni circulation de véhicules motorisés. Pour autant, bien que privées, les réserves de vie sauvage sont ouvertes au public.
En effet l’ASPAS est à la recherche de terrains présentant un fort intérêt faunistique et floristique. Dont des zones humides, bois et landes, falaises et cols migratoires … Une quatrième réserve de vie sauvage est en gestation dans le Massif Central.
Ces réserves s’inscrivent dans un projet de conservatoire nommé ESPACE. Elles ont rejoint le réseau Rewilding Europe. Dont la très belle idée est de ré-ensauvager notre vieux continent. Nous laisserons conclure Jacques PERRIN qui lors de l’inauguration de la réserve de Ploubezre rappela : « qu’il fut un temps où un écureuil sautant de branches en branches aurait pu depuis la Bretagne se rendre en Russie … »
Pour aller plus loin …
ASPAS : http://www.aspas-nature.org/
REWILDING EUROPE: https://www.rewildingeurope.com/
2 commentaires
Belle initiative. La nature fait bien son boulot. L’intervention humaine n’est pas nécessaire sauf déséquilibre aux alentours dus à l’activité humaine (plantes invasives, pollutions extérieures…).
Pour info : le réseau Rewilding Europe a comme partenaire une société d’investissement du nom de Conservation Capital:
http://www.conservation-capital.com/
Le but de ce genre de société n’est, ni plus, ni moins, que de spéculer sur la valeur des espaces sauvages avec, comme caution morale, des pseudos associations de défense de l’environnement qui par ailleurs ne font aucunes études ou publications scientifiques reconnues par la communauté des sociétés naturalistes, seulement des opérations de communication avec l’aide de médias mainstream à destination des gogos urbains tendance « écolo-bobo ».
Capitalisme et protection de la nature sont deux choses antinomique, il convient donc d’être très prudent avec ce genre de « bons samaritains » !