loup en Bretagne

Le loup en Bretagne : le retour ! Où est-il ou sont-ils, depuis quand, les preuves …

Publié le Dernière mise à jour le

Loup en Bretagne

Officiellement, la première dispersion du loup en Bretagne serait confirmée par une vidéo de quelques secondes datée du 4 mai 2022. Ce document largement repris dans la presse régionale et nationale serait le seul indice probant de la présence du canidé sauvage ! Peut-on y croire ?

Les derniers faits.

Les récents événements attestent déjà de la présence de deux individus, filmé le 4 mai, ils réapparaissent à nouveau le 13 juillet 2022 à  puis Lanneanoù le 03 octobre 2022 à la lecture d’une vidéo fournie par une caméra automatique destinée à un recensement du sanglier sur la commune de Le Cloître-Saint-Thégonnec / Ar C’Hloastr-Plourin. Le loup étant détecté de plus en plus souvent, doit- on penser que le nombre d’individus présents est supérieur à deux canidés ?

Les bonnes questions qu’il faut se poser.

Concernant le premier fait, la vidéo du 4 mai présente un jeune individu, probablement un subadulte -c’est à dire un loup dont la croissance n’est pas terminée- qui est sortie d’un groupe reproducteur, s’engageant dans une phase de découverte de territoire. La dispersion du loup se définit généralement par le départ d’un ou de plusieurs individus d’un groupe de loups reproducteurs établis sur un domaine vital défini, vers un nouveau potentiel d’installation.

A ce sujet les déclarations de la préfecture, sous couvert du Bureau de la communication interministériel, à propos de ce premier fait « officiel » sont assez surprenantes. En effet le canidé chercherait « un partenaire sexuel »,toutefois il serait « âgé d’environ un an » selon l’officialité établie.

loup en Bretagne

Photo nocturne d’une louve en Bretagne

Ce loup est donc un individu immature !

Plus surprenant encore, le communiqué interministériel souscrit à une explication scientifique pour le moins répétée dans la presse et pourtant assez improbable, sur ce cas précis.
« Au printemps, les subadultes qui ne peuvent se reproduire au sein des meutes quittent leur territoire de naissance en quête d’un partenaire sexuel. Ces individus en phase de colonisation peuvent parcourir plusieurs centaines de kilomètres avant de se fixer, et ceci en quelques mois (distance de dispersion record pouvant dépasser les 1500 km depuis le lieu de naissance)… »

Ce loup immature donc, aurait entrepris une phase de découverte au long cours et à l’âge approximatif de onze mois -les naissances ayant lieu dans un contexte normal de mai à juin- il est détecté très à l’ouest d’un territoire national où le canidé ne se reproduirait pas en dehors des Alpes ! A tel point qu’il faut se dire, à la lecture des explications « officielles » que ce loup saurait défier les lois naturelles de la biologie de l’espèce, voire qu’il aurait donc engagé une phase de dispersion dès l’âge de cinq mois, de terres lointaines inconnues.

loup en Bretagne

Loup en Bretagne – empreinte

Ce canidé défierait même le bon sens par ses capacités exceptionnelles.

Il faut souligner alors, dans les faits, que toutes les études scientifiques (américaines, italiennes, biélorusses ou russes) qui portent sur le phénomène de dispersion nous expliquent, d’une part que trois canidés sur quatre retournent au groupe de départ, sur une période comprise entre deux et neuf mois et d’autre part, que l’âge moyen des individus (au long cours, donc) est proche de vingt-et-un mois, compris entre un et trois ans.

Ce canidé serait donc né, localement, à l’évidence, en 2021, sur le territoire breton.

L’avouer confirmerait le défaut de moyen absolument énorme, régit par l’État, sur les phénomènes de dispersion du loup sur les territoires de France. Par ailleurs cette certitude est relevée par les déclarations de l’Observatoire du loup dès septembre 2020.
En effet un premier fait de reproduction est attesté dans le Morbihan en 2019, une photographie produite par un piège photo est largement diffusée sur les réseaux sociaux et de très nombreuses données sont produites sur le sujet entre 2018 et 2020. Ce loup n’existe pas officiellement, ni ses géniteurs par ailleurs…

Le 14 juillet, le groupe loup breton s’interroge dans la presse, sur l’absence du canidé !

« Il y a aussi l’hypothèse qu’il soit parti très loin et ainsi avoir fait 200 km avant de trouver un coin discret, enchaîne François de Beaulieu. Dans l’ouest, on n’a pas reçu d’indication de sa présence. Personne ne sait donc où il est. Il peut aussi avoir été tué par une voiture, dont le conducteur a fait disparaître le corps afin de ne pas avoir d’histoire »

Pourtant le canidé est observé au trot lent, le 13 juillet dans un labour et il est photographié sur la commune de Lanneanoù par un agriculteur, la photo reste flou, toutefois il est possible de remarquer une tâche noire, placé sous l’œil droit du loup, remarquable également sur la joue du prédateur en mai sur le Kragou. Mais personne ne semble analyser les données produites !
Ce premier loup officiel explore les limites d’un zonage qu’il a entrepris depuis mars 2022 (informations diffusées par l’observatoire du loup).

Les déprédations du loup dans le Finistère sont tout à fait explicables.

En premier lieu il est important de noter qu’une réunion, concernant la présence du loup dans le PNR Parc Naturel Régional d’Armorique, aurait eu lieu le 18 octobre 2022. Seulement quelques jours après une prédation sur des ovins à Lopereg, fait tenu au secret jusqu’en novembre 2022 après d’autres déprédations dans le Parc Naturel Armorique. L’Observatoire du Loup en Bretagne a engagé une demande d’information le 3 octobre 2022 auprès de la direction du PNR, sans obtenir de réponse.
Une demande d’avis, à la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs), est adressé à ce sujet !

Au sujet de ce loup « boiteux » détecté le 3 octobre 2022 sur le Cloître- Saint-Thégonnec/Ar C’Hloastr-Plourin.

Le 22 septembre 2022, un loup a été percuté sur la nationale 12 entre les communes de Sainte-Sève / Sant Seo, et Saint-Thégonnec Loc-Eguiner / Sant-Tegoneg-Logeginer, en début de matinée. Ce fait n’a pas été communiqué afin de préserver le canidé, il a été observé, après la collision, traversant la voie rapide venant de Kergro en direction de Kergalan. Le comportement de déprédation engagé depuis le 14 octobre est directement en rapport avec ce fait de collision, après de nombreux indices de prédations sur le chevreuil et de présence publiés entre
mars 2021 et mai 2022.

Tous ces faits ont été communiqués.

Le même phénomène s’est développé en Vendée durant l’été 2021, un canidé observé « claudicant » s’est inscrit sur des caprins, des ovins et des veaux durant quelques semaines avant de reprendre des activités de chasse habituelles sur le chevreuil.
Le phénomène de sur-prédation est connu chez le loup et ce comportement s’explique ici par une incapacité provisoire à la chasse.
Il faut confirmer encore une fois l’inexistence de chien « errant » en Bretagne, tout comme dans l’ensemble des régions de France. Personne n’a produit à ce jour un quelconque document ou une étude scientifique probante sur le mythe franco-français du « chien errant » ensauvagé et sans attache humaine, par nature ! Même si l’exception peut confirmer cette règle.

Ce n’est pas le cas en Bretagne, c’est une certitude.

L’Observatoire du Loup crée en 2013 devient association. Domiciliée en Bretagne, dans le Finistère, les ambitions sont les suivantes :

  • Défense de l’environnement.
  • Analyses techniques et scientifiques des contextes.
  • Actions de suivi et production de connaissances, études, expertises, formations, éducations, initiations, sur le loup, sa présence et ses comportements dans les territoires.
  •  Mise en place et organisation d’un réseau de suivi sur tout le territoire.
  • Lutte contre le braconnage.
  • Organisation d’événements culturels et publication d’ouvrages.
  • Suivis et études des comportements de dispersion du loup en France.
  • Également suivis de l’évolution des zonages, études des contextes locaux d’élevages sous pression du loup.
  • Suivis et analyses des conséquences positives ou négatives des tirs de destruction et/ou braconnage du loup.
  • Demander et obtenir tous les documents publics, non diffusés, en rapport avec l’espèce afin d’études, d’analyses et production de dossiers.
  • Obtenir des recours en Justice si besoin.
  • Lutte contre le braconnage du loup en France.
  • Recherches et réalisations de dossier in-situ sur les découvertes de cadavres et transmission aux autorités officielles, après constats d’huissier, au besoin !
  • Appuis techniques aux éleveurs dans les périodes de crise. (pression du loup sur les troupeaux) et mises en œuvre des modèles d’anticipation.
  • Formations à la détection des prédations du loup : les indices de présence du prédateur sur une proie. Les bons réflexes à adopter en cas de prédation.

Les Comportements de consommation. Les Conditions qui favorisent les prédations sur les domestiques ou la faune sauvage. Les Dommages aux troupeaux. Les Paysages du loup. Les Proies domestiques et sauvages du loup. Le Piégeage photographique. Les Bonnes questions à se poser en présence du prédateur. Formation aux comportements de dispersion du loup : Les Indices de présence du loup dans le paysage. Les Critères de déplacement du canidé.

L’Analyse des cartes et des phases de dispersion/installation. L’analyse des périodes d’activités et des jours d’activités. La Présence du loup en Région. Le suivi individuel des populations de prédateurs. Formations aux recherches d’Informations et désinformations : La Bibliographie existante. Les Désinformations notoires.

Le problème n’est pas le loup !

Le problème n’est pas en rapport avec la présence du canidé, bien-sûr !
C’est à l’autorité de faire le ménage concernant les acteurs locaux et nationaux.
Après avoir pourri le dossier les instances de l’État, les instances agricoles, les groupes de pression, y compris les ONG nous mènent à une totale absence d’anticipation.
On ne peut expliquer depuis quatre ans que le loup n’existe pas en Bretagne et prétendre mettre en œuvre une politique d’anticipation.
Or dans les dénis et les défauts de moyen et par rebond d’information, donc de prise de responsabilité, cette politique absurde mène l’éleveur aux pertes et le loup au fusil.

loup en Bretagne

Sur la piste du loup en Bretagne … de Jean Luc Valérie

Un grand moment d’écologie à la française, ça va sans dire.

Il serait temps de mettre, effectivement, les pieds dans le plat et de sortir des dogmes futiles et inutiles afin d’engager enfin toutes les collaborations « probantes » qui s’inscriront dans les démarches de compréhension indispensables à la paix des campagnes !
Si vous souhaitez faire partie du loup, l’Observatoire du Loup propose une adhésion annuelle :
Les liens indispensables à la compréhension des phénomènes en Bretagne et ailleurs…

Sur la piste du loup en Bretagne

A propos du loup, un livre qui informe et qui dérange !
Jean-Luc Valérie est chargé de la communication à l’Observatoire du Loup.
Par ailleurs, photographe animalier, auteur de « L’eau de mes terres » (prix Erckman- Chatrian 2009) et de « Le retour du Loup en Lorraine ». Conférencier, blogueur, formateur, auteur occasionnel, il est l’initiateur de l’Observatoire du Loup et coordinateur du regroupement de bénévoles et de spécialistes dans différents domaines liés à la géographie, le pastoralisme, les statistiques, le naturalisme, l’éthologie, le loup et la recherche d’informations.

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1 commentaire

Hervé 10 décembre 2022 - 8h56

Donc le précédent ne compte pas? 6 mois avant ce loup finisterien on a trouvé le cadavre d’un loup à St Brevin (44)

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