En dépit de sa désignation vernaculaire, le gastéropode quimpérois n’est pas une espèce endémique mais une espèce vivant en Bretagne.
L’Escargot de Quimper est communément retrouvé à l’ouest d’une ligne Vannes – Saint Brieuc. Mais il est également présent dans le Pays Basque et les Monts Cantabriques, au nord-ouest de la péninsule ibérique. Cette singulière répartition – dite disjointe – a fait naître naguère des débats houleux quant à son endémicité. Sa relative rareté serait essentiellement due à cette répartition limitée. Le gastéropode bénéficie de protections au niveau national et européen. Deux menaces majeures – au moins – pèsent sur cette sympathique cagouille : la régression de la trame bocagère et l’enrésinement de nombreuses zones forestières. L’escargot de Quimper n’apprécie pas du tout les sols acides. Sans être une espèce clef de voute, l’Escargot de Quimper représente un bon indicateur de la qualité de nos bois et forêts de chênes et de hêtres. Il apprécie en effet les milieux boisés et humides – Huelgoat par exemple – mais il peut également être observé sur des sites plus ouverts comme les Monts – d’Arrée. Il est aussi présent en Forêt de Paimpont (35) où il aurait été introduit durant les années 80. Notre gastéropode connaît quelques prédateurs naturels tels que : grives et merles, hérissons, salamandres et crapauds mais également vers luisants et carabes à reflet d’or.
L’Escargot de Kemper
Une allure singulière
Son allure est suffisamment singulière pour ne pas être confondue avec un autre gastéropode indigène. C’est un grand escargot dont la coquille aplatie et fine, composée de cinq à six spires peut dépasser les 30 mm et dont les teintes oscillent du ocre au brun. L’Escargot de Quimper est, comme ses congénères, hermaphrodite. Les périodes de reproduction se situent aux débuts des saisons intermédiaires. Les naissances adviennent en mai et en septembre. D’un naturel discret l’escargot de Quimper ne sort qu’à la nuit tombante lorsque les conditions météorologiques lui conviennent. Il apprécie tout particulièrement les nuits tièdes et humides. En cas de grosses chaleurs, il peut estiver, et, en cas de grands froids, hiberner dans des terriers creusés par des micromammifères, mulots et campagnols entre autre. Il se dissimule le plus souvent au sein de matelas d’humus ou dans les replis de quelque vieille souche. Son régime alimentaire se compose principalement de feuilles et de champignons. Il ne dédaigne pas non plus, affirment les malacologues, les chairs en décomposition.
Il y a quelques années, pour demeurer en Ligue I, le Stade brestois est enjoint par la Fédération Française de Football de se doter d’un centre d’entrainement digne de ce nom. Un terrain est acquis sur la Commune de Plougastel. L’Escargot de Quimper y ayant été observé l’Association Bretagne Vivante dépose un recours auprès du Tribunal Administratif. Le Stade brestois se voit alors contraint de renoncer à son projet immobilier.
Je ne suis pas un naturaliste au sens strict du terme mais plutôt un raconteur d’histoires naturelles. Mes premières chroniques ont été publiées dans Horizons Nature et Religions et Histoires. Je participe depuis quelques années à la création d’une collection ayant pour sujet la faune en Bretagne aux éditions Yoran Embanner
Pour nombre d’entre nous, le village de Landévennec/Landevenneg rime avec calme et solitude, car personne ne reste indifférent au mystère qui émane de cet écrin de paix suspendu entre terre
Loi Molac : 30 députés de Bretagne, sur 37, n’ont pas voté cette loi essentielle. La loi Molac est en effet essentielle pour la Bretagne, sa langue et sa toponymie.
Voir la carte de Bretagne (et du monde) avec les yeux d’un brittophone, c’est possible et c’est utile. OpenStreetMap. Les noms de lieu sont périssables et certains ne reflètent pas
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