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Ni extrême droite française. Ni extrême gauche française. La Bretagne n’est pas leur terrain de jeu.
Depuis quelques jours, un nom agite nos festivals : Pierre-Édouard Stérin, milliardaire français, ouvertement très à droite de la droite, financeur du label « Les Plus belles fêtes de France ». Un label déjà accroché à plusieurs grandes fêtes bretonnes. La Fédération des fêtes de culture bretonne appelle à refuser cet “entrisme” politique masqué en promotion culturelle.
Et elle a parfaitement raison : on n’achète pas nos festoù-noz avec un agenda idéologique.
Mais il faut être honnête : l’extrême gauche française, elle, est déjà bien installée dans nos milieux culturels bretons.
Depuis des années, elle occupe des postes, imprime des discours, impose un vocabulaire militant venu tout droit de Paris. On s’habitue à entendre ses slogans dans nos festivals et nos associations, comme si c’était naturel.
Et c’est là que le piège se referme : les Bretons sincèrement attachés à leur culture sont instrumentalisés.
Hier par des réseaux de gauche centralisatrice, aujourd’hui menacés par une droite tout aussi centralisatrice. Deux faces d’une même pièce : le pouvoir central.

Les deux extrêmes franco français parlent de culture… mais pensent pouvoir
- Très à droite, on rêve d’une France uniforme où nos particularités s’effacent dans une “identité nationale” imposée.
- Très à gauche, on défend la diversité dans le monde, mais on refuse toute autonomie réelle, en niant qu’un peuple breton puisse exister politiquement.
Pour eux, la Bretagne n’est qu’une variable d’ajustement dans leur bataille pour conquérir Paris.
Notre culture, nos fêtes, notre langue ne sont que des accessoires de communication.
Et cette fâcheuse tendance n’est, à bien y réfléchir, pas seulement l’apanage des extrêmes français. On la trouve, sans bien chercher longtemps, dans des partis plus modérés mais fondamentalement ancrés à Paris et puissamment jacobins.

Un ring qui n’est pas le nôtre
Le plus inquiétant, c’est que la culture bretonne est en train de devenir un ring où s’affrontent les extrêmes français.
- L’extrême droite française tente une percée par la séduction patrimoniale.
- L’extrême gauche française défend ses positions acquises dans les réseaux culturels.
Ce combat n’est pas un combat pour la Bretagne, mais sur la Bretagne.
Et à la fin, c’est toujours le pouvoir central qui gagne.
Ni extrême droite française, ni extrême gauche française
Il faut le dire clairement : ces deux extrêmes sont brittophobes, chacun à sa manière. L’un par assimilation, l’autre par négation. Aucun ne défend une Bretagne libre de ses choix.
Nous n’avons rien à attendre de ces courants téléguidés depuis Paris.
Leur seul objectif : conquérir le pouvoir central.
Notre seul objectif devrait être : protéger et faire vivre notre culture.
Une force politique vraiment bretonne
La seule issue, c’est l’émergence d’une force politique réellement bretonne, indépendante des extrêmes français, centrée sur :
- la langue bretonne,
- la culture vivante,
- l’autonomie de la Bretagne.
- le refus absolu de toute instrumentalisation partisane.
Tant que nous resterons un de leurs terrains de jeu, nous perdrons.
Il est temps de reprendre la main.
Ni l’extrême droite française. Ni l’extrême gauche française.
La Bretagne d’abord, mais pas seulement !
11 commentaires
Je partage globalement votre point de vue. Ces deux extrêmes tentent de noyauter la société, les acteurs culturels et économiques pour l’extrême droite. Ce label plus belles fêtes de France,qui de toute façon n’a rien à faire en Bretagne, en est l’exemple parfait, tout comme la coordination rurale devenue la succursale agricole du RN, beaucoup des adhérents de ce syndicat se sont malgré eux laissés abuser. En ce qui concerne l’église catholique memestra, derrière des pélerinages ou s’exprime sincèrement la ferveur religieuse, le RN ou d’autres organisations d’extrême droite ne sont jamais loin. Avant que ces droites radicales arrivent éventuellement au pouvoir,elles n’auront plus qu’à cueillir un fruit déjà mur. Cependant elles auront fort à faire avec une extrême gauche LFI entre autres, qui instrumentalise le malaise des banlieues et des populations issues de l’émigration jusqu’à les inciter à envahir et s’installer sur les territoires ruraux au détriment des populations autochtones (stratégie de Mélenchon) . Ces élément constituent les ingrédients d’une situation potentiellement explosive qui peut déboucher sur la guerre civile, les tensions internationales étant un facteur aggravant.
Il est clair que depuis quelques années déjà le FN joue habilement de la flûte pour tenter de nous mener par le bout du nez, les chats de ‘Marine’, le social de la ménagère et l’adaptation permanente à tous les problèmes apparents de chacun. Depuis quelques temps la stratégie a néanmoins ses limites lorsque la justice parle, le fond revient vite au galop. Bref la manipulation a ses limites. Depuis toujours cependant, rien n’a jamais réellement changé, suite au décès de Jean Marie le Pen, les propos sont d’ailleurs très clairs. Le logo du parti est un peu plus stylisé mais il n’a jamais été retiré malgré ses origines fascistes, rien non plus dans les statuts et plus visible encore, rien de changé avec les ‘ copains ‘ européens les plus extrémistes. Bref cela fait des années que l’on cherche à nous balader et certains y croient puisque l’étal leur propose ce qu’ils voudraient entendre et les scores de ce parti grandissent dans nos campagnes, parfois de façon presque étrange compte tenu des discours d’exclusion et de haine totalement décalés de la réalité vécue.
Il en est de même avec Zemmour mais là le danger est bien moindre.
Du côté de Mélenchon, en réalité ce n’est que le copain des premiers puisque il n’a de cesse de leur fournir de nouveaux électeurs choqués par les cris, les provocations et les injures de ses élus. Mais concernant la Bretagne, contrairement aux deux premiers, il dit clairement ce qu’il en pense.
Oui je suis d’accord, il est clair que tous ces gens sont des ennemis de la Bretagne qu’ ils exècrent par son existence même et encore plus puisque jusqu’ici elle les ignorait. Et elle les ignorait d’abord en raison de ses valeurs qui sont en contradiction avec leur extrémisme, leur culte du chef, leur populisme, leur complotisme, leur négationnisme…et la liste est longue.
C’est aussi pour les même raisons que ceux qui se pavoisent du Gwen Ha Du tout en se référant aux mêmes idées nauséabondes sont également ignorés. Tous les groupuscules qui ont les mêmes références ne sont pas les bienvenus en terre de Bretagne et leurs propos ne devraient jamais être relayés.
Plaignez la nation dont les sujets sont des moutons,
et dont les bergers les égarent.
Plaignez la nation dont les dirigeants sont des menteurs,
dont les sages sont réduits au silence,
et dont les tartuffes hantent les ondes.
Plaignez la nation qui n’élève pas la voix,
sinon pour louer les conquérants et acclamer le tyran comme un héros
et qui vise à dominer le monde par la force et la torture.
Plaignez la nation qui ne connait d’autre langue que la sienne
ni d’autres culture que la sienne.
Plaignez la nation dont l’haleine est l’argent
et qui dort du sommeil de ceux qui sont trop bien nourris.
Plaignez la nation — oh, plaignez les gens qui laissent leurs droits s’éroder
et leurs libertés s’évaporer.
Je te pleure, mon pays, douce terre de liberté.
— Lawrence Ferlinghetti.
Une « force politique réellement bretonne » non centrée sur la Réunification ?
Bonjour Anne, la réunification est pour nous un préalable tellement évident que nous n’en parlons pas dans cet article. Trugarez
Ce préalable n’est pas évident pour tout le monde, y compris dans le mouvement breton. Le sabotage de la pétition des 100 000 en est la triste illustration.
La France est jacobine , les partis français jacobins .
La phrase terrible de Maximilien de Robespierre reprise par ses admirateurs résonne comme un avertissement : » Si nous n’arrivons à reformer la France , nous en ferons un cimetière » .
La liquidation des cultures minoritaires en France est un naufrage pour la liberté car elle se base sur une hiérarchie culturelle.
La période actuelle est agitée et l’avenir incertain , la violence indique que ce pays ne va pas bien .
On est jamais arrivé à sortir des politiques influents qui ne soient pas des jacobins avérés, hélas la seule solution pour s’en sortir serait d’avoir un milliardaire qui puisse faire suffisamment d’entrisme dans les moyens (en achetant des médias voir en sponsorisant des journalistes) pour nous sortir du marasme Jacobin dans lequel on se trouve depuis 1789, en fait, on a le choix jusqu’à présent entre des ultra jacobins aux deux extrêmes qui s’assument en temps que tels au niveau national et des ultra jacobins pour tous les autres qui font semblant de ne pas l’être mais le sont tout autant et c’est comme ça depuis des siècles !
Quand on voit l’exposition à Rennes qui avait pout titre : La Bretagne est – elle celtique ? on voît que l’hypocrisie n’a pas de limites, j’ai fais un rêve : j’ai rêvé que Vincent Bolloré se réveillait demain atteint par la grâce divine oubliait tout de ses anciennes convictions et devenait un fervent régionaliste .
Une énorme manifestation regroupant à paris tous les partisants des langues régionales ferait déjà soufler un peu d’air .
Un p’tit mot pour Anne, il est vrai qu’il existe dans le mouvement breton des gens pour qui la Loire atlantique ne fait pas partie de la bretagne (ce sont d’ailleurs des ignorants qui ne savent probablement pas qu’on a parlé breton dans la presqu’île Guérandaise, il n’y a pas si longtemps (en 1974, une grand – mère de Bourg de Batz avait été interviewée en breton et je ne suis pas sûr que l’île et Vilaine soit plus bretonnante que la Loire atlantique (si l’on excepte, peut-être Rennes et encore, je crois que ce serait plutôt le contraire) de toute façon, la bretagne possède en plus d’une langue d’identité celtique, une autre langue ( dérivée du roman) cette fois-ci qui représente aussi une partie de la bretagne, mais ne t’inquiète pas Anne, ces ignorants (il y en a partout) sont largement minoritaires, pour la grande majorité des gens engagée, la Bretagne possède bien 5 départements .
Toujours pour Anne, j’ai oublié le principal, le ne crois pas (je peux me trompé, mais j’en serai surpris) que le sabotage de la pétition des 100000 signatures soit surtout du à nos élus de Loire atlantique (Grosvalet en tête) à la fois hyper jacobins et uniquement préoccupé par leur avenir politique .
Je me suis mal exprimé dans mon précédent post (trop de coquilles), voici le vrai message :
Toujours pour Anne, j’ai oublié le principal, je crois (je peux me trompé, mais j’en serai surpris) que le sabotage de la pétition des 100000 signatures soit surtout du à nos élus de Loire atlantique (Grosvalet en tête) à la fois hyper jacobins et uniquement préoccupé par leur avenir politique .
(ça change tout quant à la compréhension du message) .