L’enfant roi qui décide de tout de son Palais de l’Élysée, sans concertation aucune (un Roi doit-il s’abaisser à cela ?) a décidé de dissoudre l’assemblée des députés, la représentation du peuple.
L’a t-il fait comme un enfant capricieux qui casse un jouet selon son humeur, ou a t-il un projet derrière ce coup d’éclat ?
A ce stade du chaos, pour l’instant seulement politique, que le Maître de l’Élysée a provoqué : à la limite, peu importe.
Sommaire
Emmanuel Macron aura détruit un pays durant son règne.
Par cette dissolution, il fracture le pays, qui n’en avait pas vraiment besoin, en deux, voire en miettes. D’un côté, les opposants à une extrême droite trop proche du pouvoir; et de l’autre, les opposants à une extrême gauche qui s’en rapproche. Les débats sont extrêmement animés pour savoir lesquels sont les pires.
Non content d’avoir détruit, façon puzzle, cet équilibre politique tout relatif qui existait dans ce pays en déclin de toutes parts, Emmanuel Macron vient de jeter une grenade dégoupillée (ces mots sont de lui) dans le microcosme politique franco-français. Tout explose, laissant libre cours à la trahison, au reniement, à l’insulte … quel spectacle pitoyable de la part des « responsables » censés nous représenter.
Tout se décide à Paris
Ce président imbu et méprisant, plus soucieux de certains intérêts privés et rêvant de régner sur l’Union Européenne, aura cassé l’École de la République, les services publics, le système de santé, la retraite, les comptes publics … jusqu’à la notion même de Démocratie.
Tout cela se décide où ?
A Paris, dans un palais, dans quelques ministères, dans deux assemblées …
Cet État est le plus centralisé d’Europe, sans doute l’un parmi les plus centralisés du monde. Cet État parisiano-égo-centré est en fait tout simplement en train d’étouffer. L’enfant roi, par son comportement narcissique, n’a fait sans doute que précipiter une chute qui était, quoiqu’il arrive, inexorable.
Pour diriger cet État bientôt, ou déjà exsangue, quelles sont les options proposées ?
Trois options sont sur la table : un bloc central modéré qui a déjà montré ses limites, un bloc à droite allant jusqu’à l’extrême, et un bloc à gauche allant jusqu’à l’extrême.
Le bloc central est peu ou prou aux manettes depuis au moins sept ans. La population de cet Hexagone fracassé en est tellement satisfaite qu’elle l’a placé en troisième position au 1er tour des législatives à seulement 20%. C’est une déroute totale et une fin de règne pour le Maître du Palais.
Fatigués de tant de mépris et de violences, les électeurs se sont tournés à plus de 60% vers d’autres catalogues de promesses. Un gros tiers se tourne vers un Rassemblement National augmenté de quelques « Républicains », tandis qu’un petit tiers préfère un puzzle de gauche alliant au forceps, et au moins jusqu’au 08 juillet, des socialistes, des écologistes, des communistes, des insoumis … plus ou moins macrompatibles pour certains.
Les derniers sondages d’opinion ne prévoient aucune majorité absolue à l’Assemblée pour aucun de ces trois blocs.
Ce pays va devenir totalement ingouvernable.
Rien de bon pour la Bretagne ne viendra de Paris.
Pour la Bretagne, le pire scénario se dessine.
Aux élections législatives de 2022 la Bretagne n’avait élu aucun député du Rassemblement National, sur les quatre-vingt neuf qui siègent à l’Assemblée. Espérons que ce sera encore le cas dimanche soir.
Mais à l’assemblée parisienne, les extrême jacobins de ce parti qui veut supprimer les régions, passent de huit députés en 2017 à 89 en 2022, et à plus de 200 dans quelques jours.
La France Insoumise avait obtenu six députés en Bretagne, sur ses soixante-quinze élus dans l’Hexagone.
La semaine dernière, il y avait donc seulement six députés appartenant à des partis politiques extrême jacobins à Paris.
Les derniers sondages pour le second tour de ces législatives annoncent un Rassemblement National et alliés vers 230 députés et une France Insoumise vers 68 députés au sein du NFP Nouveau Front Populaire vers 167 députés. La très jacobine France Insoumise pourrait donc obtenir environ 40% des députés composant le NFP Nouveau Front Populaire. Ce qui en ferait incontestablement la force et la voix principale du NFP Nouveau Front Populaire.
Les extrêmes jacobins bientôt majoritaires à l’Assemblée ?
Dès la semaine prochaine, cette assemblée parisienne sera donc composée d’environ 300 députés extrême jacobins sur les 577 qui y siègent. Soit une majorité vers 52%.
Leur progression est catastrophique : 25 en 2017, 164 en 2022 et près de 300 en 2024.
Dès lundi, 52% des députés obéiront à des états majors parisiens de partis politiques, qui pour l’un, veut supprimer les régions, et pour l’autre considère par la voix de son lider maximo, que Diwan est une secte. Pour ne relever qu’un seul point par bloc.
Dans ces conditions, l’avenir du brezhoneg / breton s’obscurcit considérablement. L’autonomie de la Bretagne va sans doute être considérée comme du séparatisme et la récente loi s’appliquera.
L’État déjà hyper centralisé au détriment des « territoires » (novlangue pour dire « provinces« ) va devenir rapidement anti Corse, anti Breton ou brittophobe …
La Bretagne reléguée …
La Bretagne va être reléguée à n’être plus qu’une variable d’ajustement dans une « France Une et Indivisible » encore plus exacerbée.
Jusqu’à maintenant, nous étions administrés par des jacobins modérés, dont l’exemple le plus caricatural est Loïg Chesnais-Girard, président socialiste macrompatible de la région dite Bretagne et administrant quatre des cinq départements bretons.
Maintenant, Paris et cette funeste majorité vont installer sur la Bretagne une chape encore plus épaisse d’un jacobinisme sans limite.
Nous reculons de cinquante ans.
L’avenir de la Bretagne passera, à minima, par une très large autonomie.
Et cette autonomie politique et législative sera plus difficile à obtenir avec l’assemblée nouvelle qu’avec l’ancienne.
Ce sera cette très large autonomie à conquérir, à imposer au pouvoir très central … ou nous disparaitrons en tant que peuple, en tant que nation. Notre langue, le brezhoneg, déjà vouée aux soins palliatifs sous le contrôle des jacobins modérés, disparaîtra.
Dorénavant, acculés dos au mur de l’invisibilité, nous n’avons qu’une solution, une seule : organiser notre Bretagne Insoumise, notre rassemblement national, notre Front Breton (on l’appellera comme on veut, peu importe son nom !) … en alliant nos forces républicaines sincèrement bretonnes pour peser face aux extrêmes jacobins qui vont se sentir pousser des ailes dans les prochains jours.
Les intérêts vitaux de la Bretagne doivent dès maintenant passez avant les intérêts particuliers des partis politiques bretons. Je parle des partis politiques bretons, à ne pas confondre avec les partis politiques français ayant des SAV Service Après Vente en Bretagne.
Le slogan « Mon pays avant mon parti » devient notre priorité.
Les intérêts vitaux de la Bretagne, décidés par les Bretonnes et les Bretons, et non pas décidés par Paris pour les Bretonnes et les Bretons, vont devoir également passer avant les égos des petits chefs.
Après le chaos politique, vont surgir d’autres effondrements …
Cette nouvelle organisation politique bretonne vers l’autonomie est d’autant plus urgente qu’après l’éclatement politique, d’autres effondrements vont sans doute surgir.
Cette fracturation du pays va possiblement entraîner des troubles sociaux importants, dans les grandes villes d’abord : grèves, règlements de comptes, émeutes, répressions …
Selon la couleur du futur Premier Ministre et de son gouvernement, le programme appliqué va possiblement entraîner un effondrement dans certains secteurs économiques : fermetures, fuites de capitaux, licenciements …
Mais c’est surtout la Démocratie, déjà très abimée par Emmanuel Macron et sa cour, qui va encore reculer. Des droits élémentaires vont être remis en question.
En nous voyant nous éloigner de votre navire, voire de le quitter, certains seront tentés, selon l’expression bien connue, de nous reprocher de « quitter le navire » dans la tourmente.
Et de nous parler des « valeurs de la République » à défendre, du « pays des Droits de l’Homme » à ne pas laisser tomber, du « Pays des Lumières » … et autres auto-proclamées qualités.
Éradiquer sciemment et méthodiquement notre langue ancestrale : vous le ranger dans quelle rubrique, « valeurs », « Droits de l’Homme », « lumières » ?
Nous interdire une autonomie ailleurs généralisée en Europe et bien au-delà dans le monde : quelle rubrique ?
Nous sommes fatigués de toujours devoir quémander au pouvoir central, pour la moindre bricole, des autorisations. Également fatigués de devoir dire merci pour vos « dotations », quand celles-ci ne sont que partiellement le retour au pays des impôts et taxes que nous devons verser à Paris, comme dans tout État hyper-centralisé qui se respecte.
Votre navire, dans lequel vous nous avez annexés il y a longtemps, prend l’eau de toutes parts, et va sombrer.
Appelez cela comme vous voulez, mais les Bretons vont, tôt ou tard, quitter votre navire.
2 commentaires
Sans oublier les 3000 Milliards de dettes……….
Quel avenir français?
Pas un mot sur cette épée au-dessus de la tête des Français; cela montre le degré de compétence de l’ensemble des dirigeants Français (moi d’abord, la France ensuite) Louis Melennec avait déjà averti il y a une dizaine d’années au-moins qu’il fallait au plus tôt quitter le projet français.
Le problème en Bretagne est soumis aux votes de nos anciens en faveur de la 3ème République un peu avant la première guerre mondiale. Cette erreur immense de nos aînés a oblitéré dans l’esprit de leurs enfants le sentiment d’appartenance à la nation française. C’est de ça qu’il est question en fait: Redonner aux Bretons leurs véritable identités… Après, tout est possible: Ur Republik a c’hall bezañ skrivet he bonreizh e brezhoneg: hini Breizh da skwer!
Face à un gouvernement qui gère les affaires courantes, les députés pourraient se prendre en mains et voter la Réunification de la Bretagne.
L’ennui, c’est que les 37 députés de Bretagne n’en veulent pas, de cette Réunification !