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Les tempêtes en Bretagne : un phénomène récurrent dans notre Histoire
La Bretagne, pays maritime par excellence, est régulièrement frappée par des tempêtes.
Ces épisodes climatiques font partie de l’identité et de l’Histoire de la Bretagne.
Pourquoi ce pays est-il si exposé ?
Quelles ont été les tempêtes les plus marquantes ?
Plongeons dans l’histoire météorologique bretonne.
Pourquoi la Bretagne reçoit-elle autant de tempêtes ?
La Bretagne est directement exposée à l’océan Atlantique et la Mer Celtique, régions du globe parmi les plus sujettes aux perturbations atmosphériques. Située à la croisée des courants marins chauds du Gulf Stream et des masses d’air polaires, la Bretagne subit régulièrement de puissants conflits de masses d’air.
En automne et en hiver, les dépressions nées au large des côtes américaines traversent l’Atlantique et touchent de plein fouet les côtes bretonnes.
La géographie locale, avec des caps et des baies, amplifie parfois la violence des vents et des vagues.
Quelle a été la plus forte tempête connue dans l’Histoire de la Bretagne ?
L’une des tempêtes les plus puissantes à avoir frappé la Bretagne reste l’ouragan du 15 Octobre 1987, connue sous le nom de « Grande Tempête de 1987 ». Les vents ont atteint, voire dépassés, les 220 km/h par endroits, notamment en Rade de Brest / Morlenn Brest et sur la Pointe du Raz / Beg ar Raz. La plupart des anémomètres mesurant la vitesse des vents se sont brisés vers ces 200/220 km/h, ce qui ne permet pas de savoir si les vents ont soufflé au-delà de ces vitesses.
Les dégâts matériels furent énormes : toitures arrachées, forêts dévastées, bateaux coulés. Cette tempête a marqué les mémoires et servi de référence pour les événements climatiques ultérieurs.
Quelle est la tempête bretonne la plus ancienne connue ?
Les archives historiques mentionnent une violente tempête en 1287, qui a balayé le littoral breton et englouti des villages côtiers. Bien qu’il soit difficile d’évaluer sa force exacte, des écrits évoquent des vents dévastateurs et une montée rapide des eaux qui aurait causé de nombreuses pertes humaines et matérielles. Cette tempête est la plus ancienne documentée en Bretagne.
Les tempêtes bretonnes les plus fortes connues grâce aux archives historiques
La Bretagne a traversé de nombreux épisodes tempétueux au fil des siècles. Parmi les plus marquants, on note :
La tempête de 1703, surnommée « la Tempête de Noël ». Les vents violents ont causé de lourds dégâts, notamment dans les ports de Saint-Malo / Sant Maloù et Brest.
La tempête de février 1839, qui a détruit des milliers d’arbres et paralysé les infrastructures côtières.
La tempête de 1896, avec des vents dépassant 180 km/h sur la Presqu’île de Crozon / Gourenez Kraozon . Les marins l’appelaient « la tempête noire ».
Les dix plus puissantes tempêtes contemporaines en Bretagne
Les tempêtes contemporaines ont souvent été mesurées et documentées avec précision. Voici les dix plus marquantes depuis le XXe siècle :
- La Grande Tempête de 1987: vents de 220 km/h.-
- Lothar et Martin (1999): deux tempêtes successives ayant ravagé le littoral breton, avec des vents à 190 km/h.
- La tempête Klaus (2009): vents soufflant à 170 km/h.
- Xynthia (2010): causant des inondations dramatiques dans le Morbihan.
- La tempête Dirk (2013): vents de 160 km/h et fortes vagues ayant dévasté les ports bretons.
- La tempête Petra (2014): vents violents atteignant 150 km/h.
- Eleanor (2018): vents à 140 km/h et submersions marines importantes.
- Ciara (2020): vents à 150 km/h avec de fortes vagues.
- Alex (2020): vents puissants sur le littoral sud, atteignant 180 km/h.
- Ciarán (2023): tempête ayant causé des coupures d’électricité massives. Des pointes de vent enregistrées à plus de 200 km/h avec de très importants dégâts dans la végétation.
Comment mesure-t-on la force des vents ?
La force des vents est mesurée grâce à l’échelle de Beaufort, qui classe les vents de 0 (calme plat) à 12 (ouragan). Les anémomètres, installés sur des stations météorologiques, enregistrent la vitesse et la direction du vent.
En Bretagne, de nombreuses stations sont situées sur les caps et les îles (comme Ouessant / Enez Eusa ou Belle-Île / Ar Gerveur), où les vents atteignent souvent leur intensité maximale.
Peut-on parler d’ouragan en Bretagne ?
Le terme “ouragan” est normalement réservé aux cyclones tropicaux avec des vents dépassant 117 km/h. En Bretagne, ces conditions sont atteintes lors de certaines tempêtes, mais ces phénomènes ne répondent pas à la définition stricte d’un ouragan.
Les tempêtes bretonnes sont des dépressions extratropicales, différentes des cyclones tropicaux. Cependant, leur intensité peut provoquer des dégâts similaires, notamment sur le littoral exposé aux vents violents et aux vagues scélérates.
Les impacts des tempêtes en Bretagne
Les tempêtes ont façonné le paysage de ce pays. Elles ont érodé les falaises, remodelé les plages, et marqué durablement l’architecture des ports et des habitations.
Les Bretons, habitués à ces épisodes violents, ont su adapter leurs constructions et leurs activités pour résister aux tempêtes. Les phares, comme ceux d’Ar Men ou de la Jument, sont des symboles de cette résilience face aux éléments.
Prévenir et surveiller les tempêtes
Aujourd’hui, Météo Bretagne et Temps Breton jouent un rôle clé dans la surveillance des tempêtes.
Les alertes météo permettent d’anticiper les risques et de protéger les populations.
Les infrastructures, comme les digues et les protections côtières, sont renforcées pour faire face à des tempêtes de plus en plus fréquentes et intenses, probablement liées au dérèglement climatique.
Les tempêtes en Bretagne sont à la fois une épreuve et une force naturelle qui façonne son identité. Qu’elles soient historiques ou contemporaines, elles rappellent la puissance de l’océan et la nécessité de cohabiter avec cet environnement unique.
La Bretagne, terre de vents et de vagues, reste un symbole de résilience face aux éléments.
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