Bretagne en parc d'attractions

La Bretagne en parc d’attractions ?

de NHU Bretagne

La Bretagne en parc d’attractions, comme avenir de la Bretagne : est-ce vraiment ce que nous voulons léguer à nos enfants ?

La Bretagne, parc d’attractions au bout de l’Europe ?

Bretagne en parc d’attractions géant ?
Dans les bureaux feutrés des institutions européennes, comme dans les ministères parisiens, un avenir se dessine pour la Bretagne. Un avenir planifié, figé, technocratique. Et surtout, un avenir sans les Bretons.
Selon cette vision, notre pays deviendra une « région touristique » européenne, une carte postale figée dans le temps.
Une « destination » pour urbains en mal de nature.
L’agriculture ? Trop peu compétitive.
La pêche ? À liquider pour sauver les quotas européens.
L’industrie ? Inutile sur une terre vouée à accueillir des vacanciers.
Voilà ce que l’on prépare à nos enfants.

L’illusion d’un tourisme éternel

Le tourisme n’est pas un mal en soi. Il crée des emplois, valorise les paysages, attire des visiteurs du monde entier. Mais quand il devient le seul horizon économique, il devient un piège.
Les planificateurs de Bruxelles et de Paris veulent faire de la Bretagne un musée vivant, une vitrine patrimoniale pour touristes fortunés. Les crêperies seront automatisées, les guides touristiques remplacés par des QR codes. Les bagadoù de sonneurs deviendront des animations folkloriques sponsorisées. L’économie réelle, elle, disparaîtra.

Bretagne en parc d’attractions et sur-fréquentation touristique

L’agriculture bretonne sacrifiée

Pendant des siècles, la Bretagne a nourri ses habitants, et bien plus.
Ses agriculteurs, souvent héroïques, ont affronté les tempêtes, la modernisation à marche forcée, les crises sanitaires. Et pourtant, aujourd’hui, tout est fait pour décourager la production agricole bretonne.
Les normes européennes écrasent les petites exploitations. Les politiques agricoles françaises favorisent les grands groupes agro-industriels. Demain, les dernières fermes familiales seront vendues. Elles deviendront des gîtes ruraux pour retraités néerlandais ou des résidences secondaires pour cadres parisiens.

Résidences secondaires en Bretagne
Bretagne en parc d’attractions – Résidences secondaires en Bretagne – 30% des résidences secondaires en Bretagne appartiennent à des Parisiens

Quant aux circuits courts, ils survivront à peine. Destinés aux restaurants haut de gamme ou à quelques privilégiés, ils n’assureront plus l’autonomie alimentaire bretonne. Et dans les supermarchés, les légumes bretons seront remplacés par des produits importés du bout du monde.

La pêche, étranglée par les quotas

Même sort pour la pêche. Les quotas décidés à Bruxelles, appliqués par Paris, étranglent nos ports de pêche bretons. Nos marins, pourtant les mieux formés d’Europe, ne peuvent plus vivre de leur métier.
Les jeunes ne s’y engagent plus. Les bateaux pourrissent sur les quais. Dans vingt ans, les ports bretons seront transformés en marinas à voiliers, destinées aux touristes. Les dernières conserveries auront fermé. Un savoir-faire millénaire aura disparu.

L’emploi robotisé et délocalisé

Et même dans le secteur touristique, les Bretons seront écartés. On parle déjà de crêpes produites par des robots, de services automatisés dans les hôtels, de visites guidées remplacées par des vidéos générées par intelligence artificielle.
Le beurre salé est désormais façonné par des chaînes automatisées à 95 %. Pourquoi payer un artisan breton quand une machine fait le travail plus vite, sans broncher, et sans revendiquer ?
Résultat : des emplois supprimés, des savoir-faire perdus, une jeunesse condamnée à l’exil ou à la précarité.

Gwennyn
Gwennyn

Une culture réduite au folklore

Pour masquer cette désertification économique, on mettra en avant « la culture bretonne ». Mais attention : pas la vraie. Pas la culture vivante, transmise, enracinée. Non.
La culture officielle sera un folklore subventionné, calibré pour les brochures touristiques. Les talabarders joueront Place de la Mairie devant des cars de touristes chinois. Des danses bretonnes seront présentées comme des attractions pittoresques.
Et les enfants bretons ? Ils n’apprendront pas le breton à l’école. Ils écouteront des explications en anglais sur des monuments qu’ils ne comprendront plus. Car la transmission aura été rompue.

Une Bretagne sans Bretons ?

Le plus tragique, c’est que les Bretons eux-mêmes seront exclus de cet avenir. Les jeunes partiront, partent déjà. Les actifs vivront dans la précarité. Les logements, devenus inabordables, seront monopolisés par les résidences secondaires.
Le tissu social sera remplacé par des plateformes numériques. Les commerces de proximité céderont la place à des franchises. Et dans les campagnes, les derniers habitants bretons deviendront des figurants dans un décor conçu pour les touristes.

Est-ce l’avenir que nous voulons ?

Nous avons le devoir de poser cette question : est-ce vraiment l’avenir de la Bretagne que nous voulons ?
Accepterons-nous de voir notre pays transformé en zone périphérique d’un empire technocratique, privée d’âme, d’identité et de souveraineté ?
Accepterons-nous que nos enfants n’aient pour seul avenir que le départ ou la soumission à un modèle qui n’est pas le nôtre ?

L’avenir de la Bretagne nous appartient

Ce tableau n’est pas une fatalité. Il est une alerte. Une projection basée sur les choix actuels. Mais nous pouvons encore changer le cours des choses.
Pour cela, il faut refuser la résignation. Il faut exiger le droit de décider pour Nous-Mêmes. Revendiquer une Bretagne où les décisions sont prises ici, en cohérence avec nos besoins et nos valeurs.
Il faut défendre une économie locale, respectueuse des hommes et de la nature. Encourager la langue bretonne, les savoir-faire artisanaux, l’innovation bretonne. Il faut redonner à nos jeunes le goût de rester et de bâtir ici, sur cette terre qui est la leur.

Responsabilité collective envers les générations futures

Nous ne sommes pas les derniers Bretons. Mais nous sommes peut-être les derniers à pouvoir agir.
L’avenir de la Bretagne dépend de notre courage aujourd’hui. Le courage de dire non à une vision imposée de l’extérieur. Le courage d’affirmer que la Bretagne n’est pas une simple région, mais une nation vivante, riche de sa culture, de sa jeunesse et de sa diversité.

Ce que nous décidons aujourd’hui, ce que nous acceptons ou refusons, déterminera le monde dans lequel vivront nos enfants.
Alors posons-nous la seule question qui compte :
Est-ce cela que nous voulons leur léguer ?

La Bretagne devrait décider elle-même
Bretagne en parc d’attractions – La Bretagne devrait décider elle-même

Soutenez votre média breton !

Nous sommes indépendants, également grâce à vos dons.

A lire également

2 commentaires

Émilie Le Berre 19 juillet 2025 - 16h47

Parmi les phrases que vous mettez au futur je les mets déjà au présent.
Et j’ajouterais en plus de parc touristique, une zone de défouloir.
Ce qui se passe n’est pas seuleument du fait de Paris ou Bruxelles, les Bretons portent également une lourde responsabilité.

Répondre
Pcosquer 23 juillet 2025 - 8h55

 » d’identité et de souveraineté ? » Encore faudrait-il que les Responsables bretons en place aujourd’hui ainsi que le 3ème Emsav admettent ses deux termes … Aujourd’hui ce sont deux termes combattus en Bretagne. Ils sont niés par le monde global socialiste dans nos communes et associations comme au plan international… Ils sont devenus des termes politisés par stratégie idéologique afin de mieux dominer les Bretons et ça marche: C’est la même chose pour la langue quand elle est annexée par des revendication politiques et ou par des fantasmes sociétaux ( 2nde guerre mondiale, années 70 et aujourd’hui encore…: trois énormes erreurs…) Une langue n’a point de couleur politique et c’est le seul chemin pour ne pas repousser les locuteurs. C’est la même chose pour Identité et souveraineté ce ne sont point des valeurs politiques mais bel et bien des incontournables pour sauver le Peuple breton. Imaginez un instant Rosenn Milin faisant une conférence avec Louis Melennec pour démontrer définitivement la réalité de l’identité bretonne.
les Bretons sont aussi responsable de l’Etat de leur pays quand ils jouent le jeu de la politique des partis centralisateurs et en alternative, l’Emsav est insipide car lui même politisé par le pouvoir parisien et même mondialiste. La politique Bretonne doit se définir sur des standard Bretons et non pas sur l’acceptation chronique de la centralisation parisienne
on peut aussi citer l’échec patent de la République dont aucun président de région n’ose parler… La République n’est en rien la propriété des élites n’est-ce pas ? Système quand tu nous tiens!

Répondre

Une question ? Un commentaire ?

Recevez chaque mois toute l’actu bretonne !

Toute l’actu indépendante et citoyenne de la Bretagne directement dans votre boîte e-mail.

… et suivez-nous sur les réseaux sociaux :

Notre mission

NHU veut faire savoir à toutes et tous – en Bretagne, en Europe, et dans le reste du monde – que la Bretagne est forte, belle, puissante, active, inventive, positive, sportive, musicienne…  différente mais tellement ouverte sur le monde et aux autres.

Participez

Comment ? en devenant rédacteur ou rédactrice pour le site.
 
NHU Bretagne est une plateforme participative. Elle est donc la vôtre.