L’exil des Bretons vers le Canada, de 1504 à 1950.
Il était une fois la Nouvelle France.
Épisode I
Ce sont principalement des conditions économiques difficiles qui, au XIXe siècle, conduiront nombre de Bretons à s’exiler au Canada. Donc la colonisation de ce vaste territoire s’effectue en plusieurs étapes.
Dès le début du XVIe siècle les pêcheurs bretons fréquentent les bancs de Terre Neuve pour y pêcher la morue. Puis ce sera l’exploration des rivages du Saint Laurent durant le premier tiers du XVIe siècle. Enfin la fondation de Québec (1608) puis la fondation de Montréal (1642) marqueront le début de la colonisation de cette Nouvelle France.
Carte de la Nouvelle France en 1613 par Samuel de Chaplain
Fondation de Québec au Canada.
Les pionniers sont originaires d’Ile de France, de Normandie, du Perche, du Maine, du Poitou, de Vendée et de Bretagne. De 1608 à 1760, 47.000 Français fouleront le sol américain ; 17.000 s’y établissent et 11.000 fonderont une famille. En outre, 2300 sujets revendiquent des origines bretonnes.
Durant cette première moitié du XVIIe siècle Anglais et Français, rivalisent pour s’approprier ces territoires nord-américains. En 1627, Louis XIII et Charles Ier se déclarent officiellement la guerre. A vrai dire, le conflit européen se répercute jusque sur les rives du Saint Laurent. Puis le 19 juillet 1629 Samuel de Champlain après une lutte acharnée cède Québec aux Anglais. Finalement elle sera restituée le 29 mars 1632 en vertu du Traité de Saint Germain en Laye. La prise de Québec ayant été réalisée trois mois après la fin des hostilités, elle devient illégale. Puis l’Angleterre doit rétrocéder Québec ainsi que l’Acadie à la couronne de France.
Jacques Cartier remontant le fleuve Saint Laurent en 1535 – Jean Antoine Théodore Gudin ( 1802 – 1880)
Un premier ministre du Québec.
Au XVIIe siècle les Bretons ne constituent pas plus de 10 % des colons qui feront souche au Canada. Ils quittent leur terre natale – souvent à regret – le plus souvent en raison de graves difficultés économiques et parfois pour des motifs moins avouables.
Jack KEROUAC en 1965 – Photo Jerry BAUER
Et Jack KEROUAC du Huelgoat.
Dans le roman Satori à Paris (1966) Jack Kerouac évoque cette obsession de ses origines bretonnes. Son père n’a cessé durant son enfance et plus tard encore de lui répéter :
Ti Jean souviens-toi que tu es Breton…
Bibliographie.
Les Bretons en Amérique française 1504 – 2004, Fournier Marcel, éditions les portes du large de Rennes, pages 510, 2005
Cahiers de Géographie du Québec, quelques aspects de l’immigration bretonne au Canada, Pierre Flatres, Volume 3, N°6, 1959
Jack Kerouac, Breton d’Amérique, Patricia Dagier & Hervé Quémener, éditions Le Télégramme, 2009, pages
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