Brest et ses blasons : l’Histoire …
Hélas, vous ne verrez NULLE PART ce blason. Ni à Brest, ni ailleurs.
Il était jadis, du vivant d’Anne de Bretagne, le blason de la ville de Brest. Donc symbole de la marine bretonne remplacée par la marine française et de l’indépendance du Duché de Bretagne.
En 1696, Louis XIV, meurtrier des Bonnets Rouges et des populations civiles de Bretagne, destructeur du commerce maritime breton ayant interdit la vente de toiles de lin à la Grande Bretagne, destructeur d’une grande partie des vignes bretonnes en les ayant fait arracher pour ne pas concurrencer les vignes françaises, et esclavagiste ayant remis en place le servage qui dans notre pays depuis Alan Barbetorte au dixième siècle avait été aboli… créé par édit un « Dépôt public des armes et blasons du Royaume » dans le but de lever des fonds pour mener les guerres expansionnistes françaises.
Les porteurs d’armoiries, corporations, communes… sont tenus pour la première fois de faire enregistrer leurs armes à Paris.
Sous peine d’amende et sous la supervision de Charles René d’Hozier, juge d’armes de France.
En plus d’être très onéreux, jusqu’à trois cent livres par blason pour les municipalités, c’est le moment ou de nombreux blasons dont celui de Brest, changent sur ordre du roi de France qui leur impose ses fleurs de lys.
En 1669, quelques vingt-sept années plus tôt, Pierre de la Planche, prêtre et bibliothécaire de la congrégation de l’oratoire, avait réalisé deux volumes d’armoriaux qu’il avait dédicacé au roi Louis XIV. Et dans lequel il avait reproduit plus de 1660 blasons après avoir parcouru les « provinces dites françaises... ».
De quoi avoir donné des idées à ce tyran ?
Certainement.
L’armorial de La Planche, entièrement numérisé mais partiellement disponible sur le musée de la bibliothèque-conde du château de Chantilly, nous a permis de retrouver dans l’un de ces armoriaux, celui de Brest du temps de notre indépendance. Par ailleurs, on y trouve aussi celui du gouvernement de Bretagne…
Donc, lorsqu’il y a des fleurs de lys sur la bannière bretonne d’une de nos villes, nous la devons à l’un des pires étrangers ayant dirigé notre pays. Celui qui a remplacé notre commerce de voiles et textiles par son commerce d’esclaves noirs.
Faites le savoir : Fleurs de lys dans nos blasons ne sont pas bretonnes !