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Conservatoire végétal du monde en Bretagne

de Patrick REGNAULT
Publié le Dernière mise à jour le

Toute l’histoire du CNB Brest commence au début des années 70.
Après avoir regardé un reportage sur la sauvegarde des bisons d’Europe, Jean-Yves LESOUEF a pris conscience de la nécessité de sauver les espèces végétales menacées. Non seulement dans sa Bretagne natale. Mais du monde entie. Et en particulier l’unique flore endémique des iles océaniques.


En 1974, il parvint à obtenir le soutien de la Communauté Urbaine de Brest. Puis de la Société pour l’Étude et la Protection de la Nature en Bretagne (SEPNB) devenue Bretagne Vivante. Puis plus tard l’appui du Ministère français de l’Environnement nouvellement crée. Le site choisi est une vallée protégée, le Stang Alar, qui possède une source naturelle qui se déverse dans le port de Brest.

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Conservatoire botanique – Mirva louzawouriezh

Sauver notre patrimoine végétal.

En 1975, le Conservatoire Botanique de Brest devint la première institution mondiale à se spécialiser dans la conservation des espèces végétales sauvages menacées. En 1990 il est agréé par l’Etat (Ministère chargé de l’Environnement) comme Conservatoire Botanique National. Le CNB Brest a réussi à sauver et même réintroduire des plantes qui autrement serraient disparues. Comme le Cylindrocline lorencei (Ile Maurice).

En Bretagne, l’Eryngium viviparum (Panicaut vivipare) a fait l’objet d’un plan de restauration. Avec en particulier le prélèvement et la germination des graines à partir d’anciens herbiers.


Car la réintroduction des espèces dans leur environnement naturel est une partie essentielle du travail fait par le Conservatoire de Brest. En les réintroduisant et protégeant dans leur milieu naturel, ces plantes ont la possibilité de continuer leur évolution parmi des populations génétiquement variées et d’interagir avec leur milieu. Cela bien sûr implique une conservation de l’habitat naturel.

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Pin de Wollemi (Wollemia nobilis) au Conservatoire botanique de Brest

Une visite s’impose.

Le Conservatoire attache beaucoup d’importance à l’éducation du grand public sur le rôle important que les plantes jouent sur notre bien être environnemental. Également à partager sa connaissance de la flore locale dans son milieu naturel en formant les professionnels et les volontaires. Mais aussi à travers la production de publications scientifiques et populaires.

Pour les amoureux des plantes, professionnels ou amateurs, une visite au Conservatoire National Botanique de Brest doit être sur leur liste de « chose à faire ». Il bénéficie du label bien mérité de « Jardin Remarquable ». Le Stang Alar se décompose en deux parties. La partie Nord constituée de dix-sept hectares de jardin publics. Et la partie Sud, où se trouve le Conservatoire, présente trente deux hectares de plus avec un ruisseau, des étangs, la face rocheuse de l’ancienne carrière et une collection de plantes de tous les continents.

Photo principale par Ivan BRETON.

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2 commentaires

GCC 19 janvier 2017 - 11h02

Cet endroit est un lieux absoluement extraordinaire. Nous sommes extremement chanceux de l’avoir. Il dit l’ouverture que la Bretagne, terre d’accueil, d’acclimatation, terre douce et genereuse procure aussi bien aux plantes venues du monde entier, qu’aux hommes. IL parle de conservation et de rediffusion, d’education et de mise en contact, directe, emotionnelle, concrete, de reappropriation et de connaissance, d’etude et de partage. Toutes chsoes qui font echo en Bretagne à bien d ‘autres niveaux au delà de sa fonction initiale et dejà remarquable, pratiquement et symboliquement et qui signe un etat d’esprit dont nous pouvons legitimement etre fiers.

Mais si l’idee de la perservation  » conservation » comme on le dit en Anglais, est essentiel et plus que jamais necessaire, au delà de l’aspect scientifique, cet endroit ( qu’on aimerait voir s’etendre un peu d’ailleurs et qui a régénéré un lieu particulièrement abandonné pendant longtemps) est un lieu de paix, de meditation, d’observation non seulement pour les Brestois mais pour tous. Il est un refuge, une ile, un sanctuaire, mais aussi un formidable exemple de vision à la fois nécessaire et génereuse, pertinente, rigoureuse et « inspirante ». Merci et bravo à tous ceux qui contribuent à la conception et la vie de ce lieu unique. GC

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dictionnaire geek 21 juin 2017 - 22h27

Yo,
merci pour ce billet, toujours dans le même thème je vais
vous parler de cette tuerie. Il y a forcément des termes que vous ne connaissez pas, et justement, vous trouverez là-bas toutes les
définitions que vous cherchez, et probablement plus encore.

Alors vous en dites quoi ? vous les connaissiez
tous ? Me concernant j’en ai trouvé plein par le biais de ce dico pour geek.

Le truc top, On a la possibilité d’en ajouter des termes geek.

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