Il importe toujours de libérer la parole de ceux qui conservent en eux une violence subie, quelle qu’elle soit.
Les Bretons ont la réputation d’être des taiseux. Mais que de souffrance derrière ce silence !
De toutes les violences infligées, la blessure psychologique est la plus cruelle en ce qu’elle peine à se reconnaître comme telle. Elle demeure en nous et se transmet aux générations d’après.
C’est tout un système de pensée qui a étendu son empire, en employant les pires méthodes pédagogiques. Dont le fameux sabot au cou des enfants et autres brimades à l’école, pour interrompre la transmission de nos langues et les faire disparaître dans un chantage odieux : l’avenir ou la langue. Cette politique publique de déculturation a été conduite au nom d’une langue proclamée « supérieure ».
A lire les premiers témoignages qui nous parviennent, suite à l’annonce de l’édification de la « Pierre de la Mémoire de Bretagne », la libération de la parole s’avère plus que jamais nécessaire.
Libérez vos mémoires …
Libérons nos mémoires individuelles ou familiales pour que nul n’ignore plus ce qui s’est passé en Bretagne au regard de nos langues.
Le site Mémoire-de-Bretagne.bzh ouvre sa rubrique « libre parole » à tous ceux qui veulent s’exprimer sur cette violence psychologique, sans autre réserve que le refus du témoignage anonyme. Une photographie de l’auteur serait la bienvenue pour des raisons de communication, mais elle n’est pas indispensable.
Notre mémoire familiale conserve tant de choses.
Le témoignage indirect a aussi toute son importance pour ceux qui ont connu ou pu entendre des victimes directes aujourd’hui décédées. C’est une manière posthume de rendre hommage à leur mémoire.
Une parole totalement libre et chargée d’émotion est le meilleur remède pour parvenir à la résilience bretonne et offrir à nos langues et part d’humanité, l’avenir qu’elles méritent.
Envoyez-nous vos témoignages sur notre site mémoire-de-Bretagne.bzh, via la rubrique contact et nous les publierons sans la moindre censure sous l’onglet « libre parole ». Qu’importe la forme. Écrivez aussi en breton et en gallo si vous le souhaitez.
Si toutes les conditions sont requises, nous pourrons éditer un ouvrage rassemblant et analysant ces précieux témoignages. Il pourra être remis aux instances internationales ainsi qu’aux autorités de ce pays pour leur demander quelques explications…