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Anne de Bretagne, une souveraine de dimension européenne.
Anne de Bretagne, née en 1477 et morte en 1514, a seulement trente sept ans, est la souveraine certainement la plus célèbre de Bretagne.
Et sans doute une des plus connues de l’Histoire. Duchesse de Bretagne à titre personnel à l’âge de onze ans et demi, mariée une première fois à moins de quatorze ans à Maximilien, Empereur d’Autriche, roi des Romains. Puis une seconde fois au roi de France, Charles VIII, dix mois plus tard. Enfin une troisième fois à vingt deux ans au successeur de Charles VIII, Louis XII.
Sa vie aurait pu être celle d’une reine vivant dans le luxe, entourée de centaines de serviteurs, remplissant son seul devoir : celui de donner un fils et donc un héritier à son mari et à la Couronne de France. Elle fut mère la première fois à quinze ans et enfanta plus d’une quinzaine de fois. Bien sûr, elle fut sacrée, cas exceptionnel, deux fois reine de France. Avec elle, la Cour de France quitta le Moyen-Age pour la Renaissance.
Mais Anne de Bretagne ne fut pas que cela.
Il existe des dizaines de biographies d’Anne de Bretagne. Grâce à la révolution de l’Internet, l’accès à l’information est rapide, vaste et efficace. Il a été possible de vérifier, de corriger, de trouver afin de mieux comprendre qui fut Anne de Bretagne, qui furent les gens qui l’entourèrent, comment se déroulèrent les événements qui agirent tant sur sa vie. Bien sûr, dès sa naissance, princesse de Bretagne, elle fut un instrument politique.
Ainsi, l’épouser signifiait pour l’heureux élu acquérir la riche Bretagne. Les plus puissants de l’époque s’entre-déchirèrent autour d’elle. On peut se demander si durant les vingt premières années de sa vie, elle fut maîtresse de son propre destin. A partir de la mort de Charles VIII, même si les obstacles furent très nombreux, elle devint une véritable souveraine ayant un double but.
D’abord conserver intacte la souveraineté de la Bretagne. Puis faire de ses deux seuls enfants survivants, Claude et Renée, nées difficilement de son union avec Louis XII, les princesses de l’Europe.
Le nouvel ouvrage de Frédéric MORVAN.
Les recherches de l’Historien breton nous font découvrir Anne de Bretagne sous de nouveaux jours. En particulier comment cette souveraine pensait déjà Europe à l’époque et représentait un potentiel danger pour la souveraineté de la France. En effet, les relations souvent privilégiées de la souveraine bretonne avec les royautés de l’est prenaient en tenaille la France.
La cour de Anne de Bretagne était à l’époque digne des plus grandes monarchies d’Europe.
Frédéric MORVAN nous révèle une grandeur insoupçonnée de ce règne incroyable.
SA Éditions Jean Paul Gisserot, Collection Histoire
Vidéo réalisée par le Producteur Olivier CAILLEBOT.
1 commentaire
Ça ne donne pas envie de lire ce livre, cet interview. En plus de la façon de parler, erreurs nombreuses : durée des funérailles (40 jours, pas 10), l’âge à sa mort (36, à l’aube des 37, pas 39), le contrat de mariage avec Charles VIII était un désastre (une défaite, avec cession mutuelle des droits sur la Bretagne, le père de Charles VIII ayant racheté les droits des Penthièvre, tandis qu’Anne de Bretagne était l’héritière Montfort. Aussi, cette cession jouera finalement à la faveur d’Anne : à la mort de Charles VIII, elle est duchesse aux droits incontestés, d’où sa position plus forte face à Louis XII) et c’est celui avec Louis XII qui impose une succession distincte entre France et Bretagne (le second enfant de l’union personnelle entre Anne de Bretagne et Louis XII, qu’il s’agisse d’un garçon ou d’une fille, héritant de la Bretagne). Comme mis en avant par Louis Melennec notamment, Renée devait hériter de la Bretagne (Anne de Bretagne et Louis XII étaient d’accord là-dessus, Louis XII n’appréciant guère le futur François Ier), c’est François Ier et Louise de Savoie qui ont forcé le mariage de Renée de France avec le duc de Ferrare pour l’éloigner, en plus de lui imposer de renoncer à ses droits, alors que Renée était encore mineure. Plusieurs décennies plus tard, à son retour en France, Renée fera d’ailleurs un procès à la couronne pour retrouver ses droits sur la Bretagne (ou, au moins, obtenir compensation). Bref, au vu de cela, ce n’est pas un livre que je vais acheter, celui de Georges Minois, bien qu’il n’ait pas d’affection pour Anne, étant le plus complet à ce jour.