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Pour une intelligence artificielle bretonne
Au sein de l’association HCB Histoire et Culture de Bretagne / ISB Istor ha Sevenadur Breizh, l’intelligence artificielle a d’abord été un sujet de réflexion. Elle est désormais un projet.
Un sujet de réflexion
Jusqu’aux années 90, la connaissance de l’histoire et de la culture bretonne passait par des rencontres, des enseignants, des livres. Et puis est apparu un nouveau média, l’internet. Désormais, la matière bretonne est accessible partout, à tout moment, gratuitement, grâce à cette technologie. Il est apparu une nouvelle forme d’activisme breton. Les nouveaux militants ont mis sur la Toile, à la disposition de tous, leurs connaissances, leurs convictions et leurs sentiments sur la matière bretonne. Ils ont créé des sites internet, des pages Wikipedia, des chaînes Youtube. La matière bretonne s’est aussi diffusée par les moteurs de recherche américains comme Google, mais là, on ne contrôle rien.
Cette première révolution technologique a concerné l’accès aux données, c’est-à-dire une nouvelle manière d’accéder à la connaissance. Mais la culture n’est pas seulement un amas de connaissances. C’est aussi une façon de les intégrer, de les hiérarchiser, de les analyser, d’en faire une synthèse. La culture bretonne, c’est une manière de comprendre et d’utiliser la matière bretonne. Le « premier de la classe », qui sait beaucoup de choses, n’est pas forcément quelqu’un de cultivé. Et c’est en cela que l’intelligence artificielle constitue une deuxième révolution technologique à laquelle il faut que les Bretons participent.
Il ne faut pas chercher à rivaliser avec les géants technologiques américains.
En revanche, on peut développer une IA bretonne originale. Il est possible, en lui donnant des sources et un paramétrage adéquat, de lui donner une bonne capacité d’analyse de la situation bretonne, et un raisonnement qui tient compte des intérêts bretons. Elle peut alors nous fournir des pistes d’action, des réflexions sensées, ainsi que des propositions d’avenir.
Un projet
Les Bretons s’approprient l’intelligence artificielle, de différentes façons : création d’images, réponses aux questions sur la Bretagne, reconnaissance vocale, …
Les connaissances acquises par les pionniers d’une nouvelle technologie ne sont pas enseignées par les vieux professeurs. Il faut pratiquer. Il faut échanger entre nous, il faut expérimenter. Il faut sans doute se tromper quelquefois afin de savoir où sont les pièges et les impasses. Il faut donc échanger sur ce qui peut se faire et sur ce qu’il ne faut pas faire. Et ensuite, foncer.
Pour que fonctionne une véritable aventure technologique au service de la Bretagne, il faut créer à la fois un réseau et une référence.
Un réseau
Il nous faut un réseau de pionniers, d’expérimentateurs, de passionnés par l’intelligence artificielle. Mais aussi il faut aussi dans ce réseau des entrepreneurs, des diffuseurs, des influenceurs motivés par la Bretagne. Bref, l’objectif est de rassembler à la fois ceux qui savent et ceux qui osent.
Dans un premier temps, le but est de provoquer des rencontres entre tous ceux qui apportent quelque chose dans cet univers technologique et entrepreneurial de l’intelligence artificielle et qui veulent en faire profiter la Bretagne.
Une référence
Une référence, pour une aventure technologique, ce n’est pas un point d’arrivée, ce n’est pas un champ clos. C’est un point de départ. Nous avons choisi Breizhia, qui est une IA généraliste sur la Bretagne. Cette IA est actuellement accessible sur Breizhia.org et sur NHU Bretagne. On peut l’installer ailleurs. On peut créer des clones, avec un autre type de chatbot que GPT-4o. Il est possible d’améliorer Breizhia, en jouant sur le paramétrage, sur les sources, sur le training. Il est possible de lui donner un visage, une voix. Il est possible de la mettre en scène. Il est possible de lui donner des enfants, des cousins, des tontons d’Amérique ou d’ailleurs. Bref, l’avenir sera très coloré.
Un point de ralliement
Si vous souhaitez participer, contactez l’association HCB à l’adresse https://www.histoire-culture-bretagne.bzh/contact-form/
Ou écrivez directement à demat@histoire-culture-bretagne.bzh
