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J’avais fait un rêve, je l’avoue.
Le rêve que hier soir, dans sa conférence de presse, le Premier Ministre énonçant les commerces jugés « essentiels » ou « de première nécessité », lancerait, solennel et superbe : « en hommage à Samuel Paty, en hommage à toutes les victimes de cet obscurantisme barbare qui, à Conflans, Nice ou Avignon, tente de détruire les fondements pluriels de nos démocraties, j’ai décidé que les librairies – sous réserve du respect des contraintes sanitaires strictes – resteraient ouvertes. Elles sont les symboles de nos libertés et, depuis juin, aucun foyer infectieux n’y est né ».
Je me suis réveillé, triste et en colère, en entendant que les rayons livres des super ou des hypermarchés seraient ouverts, comme la FNAC ou… les magasins de bricolage.
Ainsi, évidemment que les plateformes en ligne des mastodontes mondialisés du numérique.
Je pense à tous les professionnels et amateurs du spectacle vivant …
… les saltimbanques et les techniciens, je pense aux mondes du cinéma et du livre et à tous les festivals interdits, je pense à la création.
La culture ? Un « non-essentiel » !
Une librairie ? Un livre ? Absolument pas « de première nécessité »… sauf s’il est acheté dans un hypermarché, à la FNAC ou chez Amazon.
Comment, comment justifier ça ? Comment justifier la fermeture de petits commerces si exemplaires pourtant, depuis des mois, face à la pandémie ?
Gouverner, c’est choisir.
Les choix, si hautement symboliques, qui sont faits par le gouvernement, ne sont clairement pas les miens !
En attendant, nombre de libraires indépendants, organisent des systèmes de vente en ligne.
Faites leur confiance !
Contactez-les !