Je ne voudrais pas être Premier ministre
Remarquez, ça tombe bien : on ne me l’a pas demandé.
Je n’aimerais pas être Premier ministre, parce que je serais incapable de dire ce qui est prioritaire.
Pour un Premier Ministre, la priorité, c’est évidemment l’économie, la relance.
Alors, il faut mettre le paquet budgétaire pour limiter les dégâts. Il faut soutenir les entreprises quoi qu’il en coûte, aider le tourisme, les restaurants, l’aérien, le bus, le train, le vélo, l’auto, le bateau. Mais sans augmenter les impôts.
Car la vraie priorité, au fond, c’est le social, l’emploi, le pouvoir d’achat.
Au risque de polluer un peu plus le pays et la planète en faisant tourner à fond les usines et les importations, en faisant rouler les camions et voler les avions.
Du coup, la priorité, ça pourrait bien être l’environnement.
Alors, voici une écolo promue première ministre dans l’ordre protocolaire. Là, on ne pourra pas dire que c’est Sarkozy qui l’a imposée. Il faut donc investir massivement dans l’écologie, l’agriculture, les circuits courts, mais sans augmenter les impôts.
Mais ça, on ne peut pas le faire sans les collectivités locales, qui ont beaucoup donné pendant la crise.
Donc, la priorité …
C’est d’offrir des moyens aux communes, aux départements, aux Régions pour qu’ils accompagnent le plan de relance de l’État. Mais sans augmenter les impôts.
A moins que, faute de pain, il faille offrir des jeux aux Français. C’est là qu’il faut relancer la culture, rouvrir les salles, autoriser les festivals, arroser le monde culturel de toutes les subventions possibles pour combler le manque à gagner et maintenir vivante la création. Naturellement, sans augmenter les impôts.
Sinon, ça va être la révolution dans le pays.
Donc, la priorité, c’est la sécurité, l’ordre public, la police, la justice à deux doigts de se mettre en grève.
Il faut leur redonner des moyens significatifs. Mais sans augmenter les impôts.
Mais si on le fait pour eux, il faut en faire autant pour l’école, l’université, les hôpitaux qui sortent exsangues de la crise sanitaire. La santé, l’éducation, ce sont des investissements d’avenir. Une priorité absolue, mais sans augmenter les impôts.
Parce que la priorité, ce sont les comptes publics, les déficits, la dette, les impôts de demain.
Il faut vraiment limiter la dépense, cesser d’emprunter à tout va, alléger le fardeau asphyxiant des intérêts… La priorité, c’est donc de faire des économies partout, dans le soutien aux entreprises, dans la dépense sociale, dans la santé, l’agriculture, l’éducation, l’environnement.
Y’a quelque chose qui cloche là-dedans, disait Boris Vian. Il faut demander plus à l’impôt et moins au contribuable, lui aurait répondu Alphonse Allais.
Quand je pense qu’il en est qui rêvent d’être Premier ministre…
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