En Bretagne, il faut reconstruire des talus

En Bretagne, il faut reconstruire des talus

Les talus ont façonné pendant très longtemps la Bretagne.

Beaucoup se rappelleront des paroles de la chanson de Gilles SERVAT, Madame la colline, dans laquelle il décrit les dommages qui suivent la démolition déraisonnée des talus de Bretagne. Démolition qui a commencé à grande échelle au temps du remembrement.  Déclenchant l’érosion des terres, la perturbation de la circulation de l’eau, l’appauvrissement de la biodiversité des campagnes et moins reconnu la dégradation de la faune et de la flore des sols.
Une association, Skol ar C’Hleuzioù (l’école des talus), située à Pouldouran près de Tréguier agit depuis 1998/ Pour la promotion et la sauvegarde et la reconstruction de talus, talus en pierres sèches et la restauration du bocage. L’association organise des chantiers et des activités ainsi que des fiches techniques.

La reconstruction des talus dans nos campagnes est nécessaire.

Pour limiter l’érosion, la pollution des cours d’eau et remplir la nappe phréatique. Et contrairement à l’idée reçue, la reconstruction judicieuse de talus apporte un gain financier. Aux exploitations agricole entre autres en limitant la perte de limons et de sables fins.
Dans les nouveaux lotissements et aménagements de terrains il devient plus commun de voir les parcelles divisées avec des talus plutôt que des haies à même le sol. Il serait bon de voir les essences locales utilisées en priorité. Surtout celles favorisant les petits mammifères, les passereaux. Et bien sûr les essences mellifères pour attirer les pollinisateurs. Il faut cependant noter que sur la côte la végétation des talus était, dû au vent salé, constituée en majorité de plantes herbacées et d’ajoncs.

Skol ar C’Hleuzioù.

Spontanément de nombreuses espèces de plantes herbacées apparaitront sur les pentes et la base des talus. Cette flore locale permettra le maintien d’une faune diversifiée. L’usage des désherbants chimiques est déconseillé. Ne pratiquer qu’un ou deux fauchages annuels, pas trop court, et l’ombrage des arbres et arbustes limiteront naturellement le développement des plantes indésirables.
Vous pouvez visiter le site de Skol ar C’Hleuzioù sur www.talus-bretagne.org/index.php

Lisez aussi l’article de Stéphane BROUSSE consacré au bocage de Bretagne.

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Rémy PENNEG
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"Essayer ou ne rien faire". Quand on aime la Bretagne corps et âme, à un moment, il faut essayer d'agir et de créer pour participer, même très modestement, à son rayonnement et à son avenir. Avec l'aide avisée d'une poignée de volontaires, nous créons NHU Bretagne.

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6 Comments

  1. cyclope 56
    mars 27, 19:25 Reply

    Peut on espérer des aides pour reconstruire les talus sur des parcelles attenantes ? J’ai toujours été horrifié de voir des champs dont on a detruit les talus et haies qui étaient le visage de notre Bretagne !!!

    • Rémy PENNEG
      mars 28, 11:17 Reply

      Bonjour et merci de votre commentaire. Nous vous suggérons de contacter l’association Skol ar C’Hleuzioù dont l’Auteur parle dans son article. A galon.

  2. thierry
    avril 06, 09:15 Reply

    bonjour à vous
    je voudrais des renseignement sur la construction d’un talus.
    ma situation géographique :j’habite en pleine campagne dans le pays du porzay ,et je n’ai pas de voisin.
    mais je suis collé à une terre cultivée, il n’y a qu’un grillage de séparation entre le champ est mon terrain.
    je voudrais donc faire un talus , longueur 120m environ.
    je suis en bonne relation avec l’agriculteur exploitant ce champ mitoyen , mais je voudrais rassembler un maximum d’informations avant de lui en parler.
    je suis prêt à donner une partie de la terre de mon terrain ,mais je pense que ça ne suffiras pas pour faire un talus de hauteur correcte (environ 1m).
    questions:
    -y a t ‘il des lois ou des décrets qui déterminent des distances minimum , ou infrastructure (talus) par rapport à la pulvérisation et la culture de la parcelle? (entre le pignon de ma maison et ce champ il y a une dizaine de mètres , et ensuite j’ai 2000m2 de terrain)
    -la commune peut- elle aider ou prendre en charge le chantier?
    -y a t’il une participation financière des 2 parties?
    -étant au chaumage y a t ‘il des aides financières?
    -y a t ‘il des organismes ou avocats spécialisés à ces questions?
    je vous remercie d’avance
    cordialement
    Mr thierry Gachichans

    • Rémy PENNEG
      avril 06, 18:53 Reply

      Bonsoir et merci de votre commentaire, et votre intérêt pour réaliser ce talus. Nous vous suggérons de vous adresser aux spécialistes dont on parle dans l’article, en l’occurrence Skol ar C’Hleuzioù que vous retrouverez sur leur site (www).talus-Bretagne.org. Bonne construction.

  3. Marc Le Bayon
    janvier 08, 17:46 Reply

    Bonjour

    Merci pour ce beau texte…
    Mais, concrètement, que voulez vous ou pouvez vous faire ?
    Très concrètement, à coté de chez moi, entre le 16 et le 18 rue de mané pages a Landevant 56690, ils sont en train de ravager le talus.
    Et quand je dis ravager, c’est ravager…
    Afin d’y construire un lotissement de 14 lots pouvant donner 10.000M² d’appartements.
    L’accès ne faisant que 2,90M, ils n’ont pas hésité une seule seconde a démonter et détruire le talus avec un Chêne vieux d’une centaine d’année, afin d’avoir leur 3,50M de large.
    C’est pour cela que je vais au TGI de Lorient le 23 Janvier 2018, afin de faire arrêter ce massacre.

    Cordialement

    Marc Le Bayon

  4. Pascal Ropars
    mai 19, 16:11 Reply

    Bonjour,
    Il y a 50 ans mes grand parents etaient eleveurs et agriculteurs en Bretagne a Kerlouan dans le pays du Leon. Ils possedaient tous deux des terrains morceles entoures de talus ou l’on allait ,avec le cheval de trait et la charrette, chercher du foin , de la paille ou de la luzerne. La campagne sentait bon en ce temps la , les chevaux et quelques vaches ce n’est pas comme le lizier de cochon. Depuis leurs champs ont ete rassembles, les talus detruits et mon grand pere ne pourrait plus faire sa sieste dans le champ entoure de peupliers ou il regnait presque un micro climat tempere. Mes grand parents ne sont plus la et ne peuvent plus pleurer ce desastre mais il serait grand temps que les agriculteurs et eleveurs modernes se tournent vers leurs ancetres et leur expliquent qu’ils ne peuvent plus gagner leurs vies qu’a coup de subvensions .Que malgre les hectares cultives , ils gagnent une misere car il faut payer pour rembourser les credits des enormes tracteurs , les engrais chimiques , le Gliphozate ou le Sander. Nappes phreathiques a vide , pollution des sols de la mer, algues vertes , mauvaises odeurs. Un jour il faut dire stop et ce jour est venu. Reconstruisez le bocage et redonner un visage a la Bretagne . Breizh ma bro.

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