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Circonscription unique … le retour.
Le retour à la circonscription nationale unique, en vigueur depuis les premières élections européennes de 1979 et ce jusqu’en 1999 est mis en débat. La motivation profonde de ce qui est en fait une manœuvre politicienne des partis nationaux est sans doute à rechercher dans l’amenuisement inéluctable qu’ils subissent dû à leur rejet par les citoyens.
Un petit rappel …
Car il faut se rappeler qu’en 2009, les abstentions avaient atteint le taux record de 59,37 %. Auquel il convient d’ajouter 4,30 % de … votes blancs et nuls.
Depuis, un autre élément aggravant est à prendre en compte pour l’élection de mai 2019. C’est le fait que la loi scandaleuse de 2014, qui a été perçue comme un « déni de démocratie », n’a pas reconnu au vote blanc valeur juridique de suffrage exprimé. Parce que Monsieur Macron n’a été élu que par 43,63% des inscrits. Depuis les effets négatifs ont été cruellement perçus lors des scrutins partiels.
Ainsi c’est une nouvelle attaque des partis en perdition.
A tous les niveaux de la pyramide institutionnelle et du gouvernement, nombriliste, centralisateur jacobin contre les Régions, les territoires. Déjà ce que dénonçait … en 2002, Jacques Chirac. En fait pour rompre avec ce qui est une négation de la démocratie : « L’organisation de notre République est trop pyramidale. Elle doit être décentralisée ». Cela en ajoutant la nécessité de la « solidarité nationale entre les territoires à travers une péréquation financière entre collectivités et le souci d’un aménagement harmonieux du territoire ».
Une volonté fédératrice
Parce qu’il est encore temps d’éviter une fracture aggravée du Pays. Comme de sauver l’Europe en réformant sa gouvernance. Car le risque aujourd’hui, on le sait, est grand de voir s’amplifier le repli sur soi, les volontés d’indépendance.
La France doit être guidée, pour cela, par une volonté fédératrice. Donc respectueuse de ses Régions qui lui apportent et l’enrichissent, par leur diversité, et leur dynamisme. Également par leurs potentiels économiques et culturels. Elle ne doit pas être représentée par des élus professionnels, fonctionnarisés, en quête d’un reclassement social.
Le jacobinisme dans ses basses oeuvres.
Les réformes girondines annoncées par le président Macron lors du Congrès de Versailles appartiennent aujourd’hui au catalogue des promesses non tenues des assoiffés de pouvoir.
La volonté du retour, en France, à la circonscription nationale unique, jette un peu plus le discrédit sur ses auteurs. C’est la volonté d’effacer les Régions. D’accentuer, en fait, le rôle néfaste du jacobinisme qui est une forme du colonialisme : la mise sous tutelle, en état de dépendance des citoyens.
Et la Bretagne ?
Lors des derniers scrutins européens, les Régions, découpées, charcutées en huit circonscriptions étaient déjà, en France, déséquilibrées en terme de représentation. La Bretagne, amputée de la Loire-Atlantique, qui connaît une ligne de démarcation jacobine, le sait mieux que toute autre Région.
Car la politique a des valeurs à respecter. Ainsi il appartient aux responsables élus des Régions, quelle que soit leur sensibilité, de le rappeler, de prendre publiquement position.
Parce que demain ils auront à en assumer les responsabilités, les conséquences.