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Décidemment, le vent de la modernité ne souffle pas que sur l’Écosse et la Catalogne en Europe en ce moment.
Aux Féroé aussi souffle un vent de modernité et de démocratie.
L’Europe se recompose, semble t-il, en respectant plus les peuples et les nations.
Ce petit archipel d’environ cinquante mille habitants se situe en Mer du Nord, entre l’Islande et l’Écosse. Mais dépend encore, lui aussi, d’une capitale trop lointaine. En l’occurrence, Copenhagen, la capitale du Danemark, à mille kilomètres au sud.
Entre 1035 et 1814, les Iles Feroe (Føroyar en ferogien) furent sous tutelle norvégienne.
En 1814 par le Traité de Kiel, le Royaume du Danemark en prend possession. Comme il prendra aussi possession alors du Groenland et de l’Islande.
C’est en 1948 que l’archipel obtient son home rule (statut d’autonomie) qui sera encore conforté et élargi en 1973 quand les Feroe refusent de suivre le Danemark dans l’aventure européenne.
Le cours normal de l’Histoire …
Depuis 2011, une part de plus en plus importante de la population, la jeunesse surtout, pense que leur archipel peut, et doit, devenir une nation indépendante. Pourtant, à part la défense et les affaires étrangères qui restent à la prérogative de Copenhagen, les Féroïens ont leur avenir totalement en mains.
En 2004, un premier référendum donnait une courte victoire au oui. Mais Copenhagen menaça alors, et l’économie des îles était alors en difficulté.
Le gouvernement des Féroé organisera le 25 Avril 2018 un nouveau référendum d’autodétermination. Avec le total accord du Danemark cette fois.
L’économie des Iles Féroé est très fragile. Elle repose à environ 95% sur les exportations des activités des pêches. Par ailleurs, Copenhagen verse une subvention annuelle d’environ 70 millions d’euros.
Serait-on plus heureux dans les « petits » pays ?
On commence à le croire de plus en plus en Europe. Une étude récente publiée par le SDSN Sustainable Development Solutions Network ou Réseau de Soutien du Développement Durable l’a parfaitement démontré.
Le Danemark, pays tuteur de l’Archipel des Féroé est déjà un pays de taille modeste, très semblable d’ailleurs à la Bretagne. Alors pourquoi ces cinquante mille Féroïen ne s’en satisfont pas, ou plus ?
Il semblerait, et dans la jeunesse surtout, que ce peuple nordique fasse le pari de vivre encore mieux en coupant les derniers ponts avec le tuteur danois.
Féroé, belle et indépendante.
Video by Toni Lekic
Music by BrunuhVille – Lumina