En partenariat avec KUB Web Media, nous allons cette fois vous amener loin, très loin, de Bretagne. De l’autre côté de la planète … Nous allons passer de notre Océan Atlantique nord au sud de l’Indien. Mais étonnamment, nous serons toujours encore un peu en Bretagne. Dans ce vaste océan naviguent de très nombreux autres Marins-Pêcheurs bretons spécialisés dans la pêche au thon.
Sommaire
En effet, nous allons naviguer autour de l’archipel austral des îles Kerguelen.
Cet archipel fut découvert en 1772 par le navigateur breton Yves Joseph de Kerguelen de Tremarec. Ce grand explorateur était natif du manoir de Tremarec en Landudal en Cornouaille bretonne. Cet archipel des Kerguelen se compose de près de trois cent îles pour une surface un peu plus grande que la surface moyenne des cinq départements de Bretagne, qui est de 6903 kilomètres carrés.
Et pour naviguer vers les Kerguelen, nous aurons comme guides des marins-pêcheurs bretons. Plus particulièrement des Bigoudens de Cornouaille.
« Posté à bord » est un film de Charles VÉRON et date de 2009.
La vie d’un équipage de quelques quarante hommes dans les quarantièmes rugissants des mers australes. En plus de l’état major breton, des Réunionnais, des Malgaches et des Ukrainiens. L’Ile de la Réunion est une unité du groupe de grande distribution Intermarché (lui aussi d’origine bretonne … décidément 🙂 pêche un poisson très peu connu en Europe : la légine. Ce poisson de grand fond en eaux froides à une chair ferme et blanche et est très prisé en Asie et en Amérique du nord.
Pour embarquez à bord, cliquez sur ce lien. Bonne marée !
La vie à bord durant dans un huit-clos de trois mois.
Ce bateau de pêche est aussi un navire usine. Ici c’est la rentabilité qui prévaut. Les conditions de vie sont difficiles. Parfois extrêmes. Promiscuité bien sûr, mais aussi fatigue, dangers permanents, angoisse … Également les cadences, le travail bruyant et répétitif, l’humidite et le froid.
Navire immatriculé dans les TAAF Terres Australes Antarctiques Françaises, à Port aux Français. En fait un pavillon dit bis, mais en fait de totale complaisance. Des conditions sociales floues, surtout pour les Marins malgaches et ukrainiens. Mais même moins payés que les Bretons et les Réunionnais, ceux-ci gagnent des petites fortunes par rapport aux salaires de leurs pays respectifs.
Les orques, les oiseaux … et le Contrôleur !
Non ce n’est pas le titre d’une fable moins connue de Jean de le Fontaine.
Plutôt les trois « soucis » du Capitaine du navire. Ce navire est un palangrier. Un type de pêche qui consiste à laisser filer du bateau des kilomètres de ligne et des dizaines de milliers d’hameçons bouettés* au maquereau. A la remontée les orques puis en surface les oiseaux sont très présents pour engloutir les poissons accrochés. On imagine les dégâts occasionnés par la même occasion sur les animaux, en particulier les oiseaux marins.
Alors il y a le Contrôleur. C’est un peu le « défenseur des droits » des orques et des oiseaux. L’empêcheur de faire n’importe quoi, la gardien d’un meilleur respect de la biodiversité … et pas le copain du reste de l’équipage.
* mot populaire parmi les pêcheurs en Bretagne pour désigner l’appât. Le mot breton boued signifie « nourriture » en langue française.
Notre première collaboration avec KubWebMedia à propos de l’abeille en Bretagne /
Et une superbe vidéo sur une autre grande pêche bretonne : celle du thon tropical.