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Sauvegarder le Canal de Nantes à Brest.

de NHU Bretagne
Publié le Dernière mise à jour le

Ce Canal de Nantes à Brest est un site unique en Europe.

Cette transversale bretonne coule sur près de 360 kilomètres dont 73 ont été artificiellement creusés par l’homme. Ce site breton extraordinaire est aujourd’hui géré de guingois (a-dreuz). Deux régions administratives, plus cinq départements, des dizaines de communes et de communautés de communes, des syndicats et autres organismes s’en occupent.
En fait l’habituel mille feuilles franco-français …

Une nouvelle gouvernance ?

En Juin dernier, le Conseil Régional administrant quatre des cinq départements bretons a voté à l’unanimité une nouvelle stratégie pour le développement et la valorisation des voies navigables de Bretagne. Ainsi à la page treize du document, il est clairement stipulé la volonté de  » ... reconquérir la navigation … sur la section Port Launay – Port Carhaix« .

De plus en plus régulièrement des actions et des animations très intéressantes sont menées sur le Canal de Nantes à Brest. Et tout spécialement dans sa partie finistérienne.

Tout savoir sur le Canal de Nantes à Brest

Qu’est-ce que le SMATAH ?

En Penn ar Bed, il existe une structure de « coopération intercommunale » autour du Canal : le SMATAH. Créé en 1973, le SMATAH est le Syndicat Mixte d’Aménagement Touristique de l’Aulne et de l’Hyères. Le mot « touristique » est ici essentiel.
Le Canal de Nantes à Brest souffre de plusieurs maux, dont le principal est sans doute cette dilution de centres de décisions. Il est urgent de créer une structure qui prenne soin de l’intégralité de cette richesse unique en Europe qu’est ce Canal.
Nous espérons que cette nouvelle gouvernance ira dans ce sens.

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Effondrement massif des berges sur le Canal de Nantes à Brest, partie Finistère.

En attendant, le Canal est en grand danger.

Voici des photos prises par un de nos Correspondants. Et qui se passeraient de commentaires.
Il y a tant d’organismes publics autour du Canal de Nantes à Brest que les décisions des uns vont parfois à l’encontre de celles du voisin, quelques kilomètres plus en aval ou en amont. Donc sur une autre commune, sur un autre département, sur une autre région administrative.
Diviser pour mieux régner …

Ainsi, en Finistère, certains ont décidé qu’il fallait régulièrement débarrer des biefs pour, paraît-il, permettre un meilleur retour de quelques saumons migrateurs. Quand l’Homme touche à la Nature, on sait trop malheureusement, les effets que cela peut produire. D’ailleurs notre trop petite Planète en souffre terriblement actuellement.
Parce que ces débarrages sur le Canal de Nantes à Brest ont une conséquence immédiate : la destruction des berges et des ouvrages.

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Déjointement des blocs de pierres par manque d’entretien, en partie finistérienne du Canal de Nantes à Brest

Non, nous ne laisserons pas détruire le Canal de Nantes à Brest.

Le Canal de Nantes à Brest est une part essentielle du patrimoine de la Bretagne. A ce titre, il appartient à l’ensemble de la communauté. Certes, des administrations s’en occupent. Tant bien que mal. Ce Canal est un véritable trait d’union qui traverse toute la Bretagne et il doit être considéré comme un véritable trésor.

Au moment où des bénévoles passionnés oeuvrent pour par exemple organiser des évènements liés à la navigation, il est parfaitement aberrant et irresponsable de laisser des berges s’écrouler, et des ouvrages se détériorer. Cela vaut-il quelques prises de saumons par quelques pêcheurs ?
Vous en pensez quoi ?
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Photos vers l’écluse 212 de Meros

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1 commentaire

Mikel E. Kenekan 15 novembre 2018 - 23h12

« Quand l’Homme touche à la Nature, on sait trop malheureusement, les effets que cela peut produire. D’ailleurs notre trop petite Planète en souffre terriblement actuellement », osez vous écrire! Alors que justement, le débarrage est un retour à l’état de nature de rivières libres comme l’Aulne ou le Blavet… Y a comme un défaut dans votre raisonnement. A propos de débarrage, les associations de pêcheurs de la région de Pontivy et l’association très connue pour être très impliquée dans la défense de la qualité de l’eau en Bretagne, « Eau et Rivières de Bretagne / Dour ha Stêrioù Breizh », avaient il y a quelques années, demandé une expérimentation temporaire de débarrage du canal entre Pontivy et le lac de Guerlédan, une section non naviguée transformée en cloaque nauséabond envahi de vase, d’algues putrides et de cyanobactéries. Il s’agissait de vérifier comment une rivière libre pouvait répondre à ces problèmes d’insalubrité en ouvrant simplement les écluses ( et non en les détruisant comme les adversaires avaient osé prétendre!). Le SAGE Blavet avait donné d’abord son accord. Puis les défenseurs du canal napoléonien et des professionnels du tourisme mal et égoïstement intentionnés, avaient réussi, a force de mensonges pourtant grossiers, relayés par la presse prompte à se saisir du « bec’h » entre les gens pour vendre du papier, à retourner les élus. Cette lamentable manipulation mensongère avait sonné le glas de cette expérimentation. Pourtant on peut déjà constater, là où des portes d’écluses ont cédé sous la pression du temps ( à Saint Aignan ou au Stumo en Cléguérec-Neulliac), on retrouve une eau vive, claire, oxygénée, riche en biodiversité. Pour avoir eu des enfants à avoir travaillé l’été aux écluses, je peux vous dire que sur la portion Pontivy-Josselin et Pontivy-Hennebont, il n’y a que très peu de bateaux à passer, même en plein cœur de la saison touristique. Parfois zéro bateau dans le journée! Et lorsqu’il y en a 6, c’est déjà une rude journée! Queue de chique. Netra ‘bet. Les pêcheurs avaient calculé que si truites et saumons se réappropriaient le Blavet, les retombées économiques de la fréquentation de pêcheurs de salmonidés seraient bien supérieures à celles des plaisanciers qui piqueniquent à bord et ne font pas vivre les bourgs en retrait du canal. Je rajouterais pour aller à contresens de votre contresens que la navigation fluviale ne peut pas être considérée comme écologiquement vertueuse ni durable. Au contraire du retour de nos rivières à leur état naturel.

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