Une équipe internationale (Universités de Plymouth et d’Aberdeen) a étudié récemment les roches granitiques échouées des côtes bretonnes entre Nantes et Brest.
Le but de ces travaux était de rechercher des traces d’eaux de pluie dans ces échantillons rocheux parmi les plus vieux d’Europe. En effet, la Bretagne est avec l’Écosse et la Pologne, le pays européen qui recèle les plus anciennes roches. En Presqu’île de Crozon certains affleurements laissent apparaître des roches vieilles d’environ 500 millions d’années.
On est au-delà des dinosaures qui n’apparaissent que vers -250 millions d’années. A cette période la Bretagne est toujours comme aujourd’hui partie intégrante du Massif Armoricain. Mais les altitudes sont toutes autres. Les sommets culminent vers au moins 5000 mètres. L’érosion a fait son oeuvre et on en est aujourd’hui très loin.
Mais revenons à notre pluie en Bretagne …
Deux méthodes ont été utilisé par les chercheurs pour déceler les traces d’eaux pluviales. D’abord la méthode de datation radiométrique. Puis celle de la spectrométrie de masse. Les résultats sont étonnants. D’autre part, nous avons la certitude que le territoire devenu aujourd’hui la Bretagne était (déjà) bien arrosé. D’autre part, que la Bretagne se situait alors au niveau de l’équateur et était très montagneuse.
En 300 millions d’années, nous avons perdu de l’altitude et des degrés … mais nous avons conservé peut-être, l’essentiel : la pluie.