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Qu’est-ce que le NH3 ?
Le NH3 est l’ammoniac, « gaz réactif et alcalin qui réagit avec des polluants acides tels que les produits des réactions impliquant le SO2 et les NOx, pour produire du sulfate d’ammonium (NH4)2SO4 et du nitrate d’ammonium NH4NO3 qui contribuent à la portion inorganique des PM fines secondaires« . Plus simplement le NH3 « est un gaz incolore et d’odeur piquante qui peut provoquer des gênes olfactives à partir de concentrations dans l’air ambiant de 350 µg/m3. A de fortes concentrations, il peut entraîner des irritations des voies respiratoires et des yeux. »
La Bretagne est un des pays parmi les plus fortement pollués au NH3 en Europe.
Le NH3 d’ammoniac est un précurseur des PM fines.
PM pour « Particulate Matter ». Parmi ces Particules, il y a les TSP pour Total Suspended Particles. Et dans les TSP, les autorités sanitaires en surveillent en particulier deux catégories. D’une part les particules dites PM10 en suspension dans l’air et que nous respirons et qui ont un diamètre aérodynamique inférieur à 10µm. D’autre part, les PM2.5 encore beaucoup plus fines et qui pénètrent plus profondément dans notre appareil respiratoire.
Et en Bretagne ?
La seule carte de Bretagne donnant les taux de NH3 par régions que nous ayons trouvé sur les moteurs de recherche émane de AirBreizh qui compulse les données de pollution atmosphériques sur les seuls quatre départements de la région administrative bretonne.
Malheureusement cette carte est trop petite et de trop mauvaise qualité, pour être reproduite ici.
Ce qu’on peut y noter, c’est une très forte concentration surtout en Penn ar Bed centre et nord. Également dans les Côtes d’Armor et sur la côte du sud du pays. Quelques bassins en Ille et Vilaine. C’est dans le Kreiz Breizh et en Loire Atlantique que les concentrations sont finalement les plus faibles.
La Bretagne, est avec les Pays Bas et la Lombardie italienne, les zones les plus émettrices de NH3 en Europe.
L’agriculture bretonne est puissante et dynamique.
Nous sommes 4,8 millions habitants en Bretagne et nos agriculture et agroalimentaire nourrissent quelques 25 millions de personnes. Surtout dans l’Hexagone bien sûr mais aussi partout dans le monde. C’est environ 30% de la richesse économique de la Bretagne. Alors, comme toute activité humaine dont nous profitons tous au quotidien, ces activités polluent.
Le modèle agricole breton actuel, né après guerre, est du point de vue environnemental, de plus en plus obsolète. Certes, il s’adapte, mais trop lentement. Si là encore, l’agriculture bretonne ne dépendait pas tant de l’état central et de ses décisions, elle pourrait évoluer plus vite. Surtout de manière différente, pour faire face aux vrais défis d’avenir.
Sources : AirBreizh et Ademe