uranium

La Bretagne toujours contaminée par l’uranium d’Areva.

de NHU Bretagne
Publié le Dernière mise à jour le

Peu d’entre nous le savent, mais la Bretagne fut un gisement d’uranium durant une trentaine d’années.

Le sous-sol de Bretagne est riche de nombreux minerais, terres rares et métaux précieux. Ils furent autrefois exploités, pour certains, par les Bretons eux-mêmes. Puis ce furent d’autres, jusqu’aux Australiens d’aujourd’hui.

Ainsi donc, entre 1952 et 1984, vingt deux mines d’uranium furent exploitées en Kreiz Breizh (Centre Bretagne), par Areva. Dès 1952, le Plan Pinay organise la prospection, puis l’exploitation de l’uranium dans l’Hexagone et bien au-delà. La Bretagne au sous-sol très riche, est alors livrée à la frénésie de la recherche d’uranium. Vingt sites miniers seront ainsi exploités en Morbihan et deux en Penn ar Bed.

Plus de mille cent tonnes d’uranium métal sortiront de notre vieux sous-sol à partir de près de 275 000 tonnes de minerais remontés en surface.

Autant de sables et de roches radioactives.

L’exemple le plus évident est celui de la mine de Ty Gallen près de Bubri. A une profondeur comprise entre quinze et cinquante mètres, de 1976 à 1981, près de 19000 tonnes de minerais ont été ramenées en surface. Pour produire 48,7 tonnes d’uranium métal. En 1993, le Cogema d’alors, devenue ensuire Areva, a comblé les mines. Auparavant l’eau radioactive qui avait noyé les galeries a été pompé et déversé en surface dans la nature.

Sans aucune autre précaution particulière.

Il en fut de même des milliers de tonnes de sables et de roches contaminées. Les populations locales, ignorant tout des dangers, se sont servis de ces matériaux gratuits pour de nombreux usages.

Du sable a servi durant des années pour un terrain de boules. Des pierres ont servi à renforcer des chaussées et des cours d’exploitations agricoles. C’est tellement plus facile « d’offrir » les déblais contaminés à la population ignorante que de les retraiter.

uranium

Bretagne, les sites d’exploitation d’uranium par Areva.

Areva aurait répertorié quatre vingt sept zones.

Ainsi, sur douze communes, les spécialistes de Areva ont localisé précisément douze zones fortement contaminées. Et très doucement, trop doucement, Areva entreprend des études de décontamination.

Aujourd’hui toujours, aucune signalétique de dangerosité n’existe sur les sites abandonnés de cette région de Bretagne.

Roz Glas.

L’Association Roz Glas démontre tous les jours les fortes doses de radioactivité dans de nombreuses zones habitées. Là où le détecteur devrait recevoir des chocs vers 150 à 300 à la seconde, il s’emballe de 1400 à plus de 8000 chocs selon les endroits.
Depuis des années, des milliers de personnes vivent sur des terres parfois hautement contaminées. Sans le savoir vraiment. Le pollueur est venu, a creusé sans état d’âme, et est reparti, en laissant presque tout en plan.

Pour contacter ROZ GLAS, 2 rue de la Gare, à Kernaskledenn / Kernascléden. Pellg/Tél 02 98 71 74 94  rozglas@laposte.net.

Depuis la rédaction initiale de cet article, un Lectrice nous a signalé la présence de onze autres sites, mais plus modestes en Côtes d’Armor. En particulier vers Lannion et Buhulien.

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1 commentaire

pascal 19 juin 2020 - 19h09

Franchement boycottez les produits venant de Bretagne Ils élèvent du porc depuis le moyen age Les sols sont contaminés a bloc au nitrates L agriculture intensive pollue un maximum tout ce qui est alimentaire Et depuis la création du parc de centrale atomique francais Le pays a déversés 650 000 tonnes de déchets radioactifs au large de la Bretagne Et pour finir l usine de la HAGUE déverse chaque année 250 000 tonnes d’eau lourdement radiocative dans le fond de l océan qui fini sa course dans la fosse face a la Bretagne

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