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On mesure une cinquantaine de tremblements de terre en Bretagne chaque année.
Dont la magnitude moyenne se situe entre 2,5 et 3,5 en général. Quelques rares tremblements de terre se situe vers 4,5 et 5 sur l’échelle de Richter. Récemment un tremblement de terre de magnitude 5,4 a été noté vers Hennebont le 30 Septembre 2002. Par ailleurs, en remontant à la première moitié du XXe siècle, on note des magnitude de 7 dans les Landes de Lanvaux vers Meucon le 09 Janvier 1930 ou encore vers Melgven en Cornouaille le 02 Janvier 1959.
En Bretagne c’est sur une ligne allant de Douarnenez à Nantes / Naoned que se situent la plus grand partie des secousses sismiques.
Ce n’est en général qu’au-delà d’une magnitude de 4 que le tremblement de terre peut être ressenti de manière significative. Tout dépendant par ailleurs d’au moins deux facteurs : la profondeur du séisme et la nature de la roche constituant le sol. A partir d’une magnitude de 5 quelques objets peuvent bouger dans les habitations et de vielles cheminées peuvent de fissurer, voire s’écrouler au sol.
La faille sismique bretonne de Cisaillement sud armoricain
L’Histoire nous rappelle qu’il y eut en Bretagne des tremblements de terre bien plus importants que ceux du siècle écoulé. Dont celui de Belle Ile en 1902. Également celui de 1799 surtout ressenti dans l’extrême sud du pays, à la frontière vendéenne. Plus loin encore on retrouve dans des chroniques, état de séismes en 1427 vers Nantes / Naoned et 1286 vers Vannes / Gwened.
La faille, toute modeste aujourd’hui, la plus active, est parfaitement connue des sismologues internationaux. Il s’agit du Cisaillement sud armoricain, allant de Nantes au sud en arc jusqu’à Beg ar Raz / Pointe du Raz. Il faut avoir à l’esprit que les sols les plus anciens en Bretagne, en particulier en Presqu’île de Crozon / Gourenez Kraozon, datent entre 350 et 550 millions d’années. Ils sont parmi les plus anciens d’Europe avec des sols aujourd’hui en Écosse et en Pologne. A cette très lointaine époque, les sommets culminent ici à près de six mille mètres. L’érosion a fait son oeuvre depuis mais les frottements tectoniques sont toujours un peu présents en profondeur.
A quand le big one breton ?
Heureusement jamais.
Les sismologues s’accordent tous pour affirmer, avec la prudence nécessaire toutefois, que la Bretagne n’est pas dans une zone à risque sismique majeur.
Son vieux sol est solide.
Qui est donc ce Richter qui a donné son nom à une échelle ?
Charles Francis RICHTER est Américain (1900-1985). C’est en 1935 qu’il publie ses travaux sur ce qu’il est depuis convenu de nommer l’Échelle de Richter. Avant lui il existait les échelles de Mercalli et de Rossi qui classaient les tremblements de terre selon les dégâts que ceux-ci occasionnaient. RICHTER, lui, propose une classifications logarithmique selon la quantité d’énergie libérée durant le séisme.
Ainsi donc, à chaque point d’accroissement de magnitude, l’énergie est multipliée par trente et l’amplitude, donc le mouvement, par dix.