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Richesse de la Bretagne : un âge d’or.
Durant plus de trois siècles, entre le XVe et la moitié du XVIIIe siècle, la richesse de la Bretagne était, pour l’époque, considérable.
Et en faisait l’une des nations les plus développées d’Europe.
Le lin et le chanvre sont à cette époque les deux plantes indispensables à la vie courante. A partir de ces cultures, sont fabriqués les vêtements, les voiles de navires, les cordages … Le sol et la météorologie de la péninsule bretonne sont idéaux pour ces deux cultures. Par ailleurs, la Bretagne est alors assez densément peuplée. Enfin, les Bretons sont durant cette longue période les véritables maîtres des océans.
A cette période, la Bretagne est indépendante, puis autonome.
Elle peut donc décider d’elle même de sa politique économique. La qualité des toiles bretonnes en lin et en chanvre est exceptionnelle et ce commerce va s’étendre sur l’ensemble de l’Europe.
Un business européen déjà prospère.
Les graines de lin sont importées par voie maritime de Baltique. Les cultures sont localisées dans certains bassins plus propices. Toutes les familles, ou presque, possèdent quelques dizaines ou centaines de mètres carrés de culture de lin. « Pas de lin, pas de pain » ! La fibre est travaillée dans la région et sera très majoritairement exportée dans toute l’Europe.
Essentiellement à partir des ports maritimes. D’une part, sur la côte nord du pays : Montroulez / Morlaix, Rosko / Roscoff, Lannuon / Lannion et Sant Malo / Sant Maloù. D’autre part sur la côte sud, comme Nantes / Naoned et Lorient / An Oriant. D’autres ports plus modestes s’enrichissent également de ce business européen.
L’Europe et l’Amérique du sud …
Les navires de commerce bretons règnent alors sur les mers.
Le pavillon breton flotte dans les ports de la Baltique et de la Mer du Nord, entre Angleterre et Flandres. Également vers le Pays Basque et jusqu’à Cadiz et le Portugal. A partir de là, les toiles bretonnes traversent l’Océan Atlantique et conquièrent les Espagnols et Portugais installés dans leurs colonies sud-américaines. Le chanvre breton, lui, servira à confectionner les voiles de la grande majorité des navires de commerce et de guerre.
Le déclin, et un renouveau.
Le chanvre des voiles des navires et le lin des vêtements de leurs marins transportent les esclaves africains vers les colonies américaines. Ceux-là même qui vont tristement permettre l’expansion d’une fibre concurrente : le coton. A partir de là, le lin et le chanvre bretons déclineront.
Par ailleurs, c’est maintenant le pouvoir central qui dirige et qui dicte à la Bretagne colonisée sa conduite …
Depuis quelques années, on assiste à un renouveau de ces deux richesses de la Bretagne.
Des agriculteurs se remettent à cultiver cette richesse de la Bretagne. De nouveaux débouchés se présentent. En particulier comme matériau de construction très isolant et durable.