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Les taolennoù de NHU Bretagne
Napoléon Bonaparte aurait dit « Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours« . Parfois on entend aussi « Une image vaut mille mots« , ou encore « Le poids des mots, le choc des photos » (Jean Cau).
A l’heure d’internet et des réseaux sociaux, c’est encore plus vrai. Aujourd’hui nous sommes tellement submergés d’informations que nous devons zapper, et que nous délaissons les textes pour privilégier les visuels, les photos, les vidéos.
Pour faire passer un message sur un smartphone, rien ne vaut donc « un bon croquis« , une « image« .
Il y a plus de quatre siècles, les taolennoù étaient déjà utilisés en Bretagne à cet usage.
Cette méthode de communication est sans doute apparue en Bretagne au XVIe siècle.
Bien sûr, pas pour les mêmes raisons. A cette époque, on ne peut pas dire que les populations en Bretagne étaient submergées en continu d’informations comme c’est aujourd’hui le cas. Par contre, à cette époque-là, en Bretagne, les populations sont très majoritairement analphabètes. Rares sont les personnes qui savent lire et écrire.
Alors, comment communiquer ? Comment faire passer des informations auprès de ces paysans ?
C’est Michel Le Nobletz, né à Plougerne dans le Leon, qui trouva l’idée des taolennoù. Ce mot breton signifie en langue française « tableaux »(singulier : taolenn, de taol qui veut dire « table« ). Ainsi on retrouve taolenn-tredan pour « tableau électrique » ou taolenn vourzh pour « tableau de bord« .
Mais revenons à nos taolennoù.
Mikêl an Nobletz (1577-1652) est alors prêtre en Cornouaille, et est un infatigable missionnaire parmi ces populations encore trop attirées, selon l’église catholique, par des rites païens. Il faut les convertir.
Pour appuyer ses prêches en brezhoneg, il a donc l’idée de distribuer des « tableaux de mission » pour illustrer ses propos et captiver plus efficacement l’attention des ses ouailles.
Ces taolennoù étaient peints en général sur des peaux de mouton ou des panneaux de bois. La grande période des taolennoù se situe entre 1613 et 1639. Un autre missionnaire catholique pratiquant en Bretagne, Julien Maunoir, s’en servit également. Plus récemment, cinq nouveaux taolennoù furent peints entre 1936 et 1945 et sont actuellement conservés à la Maison des Missionnaires Montfortains au Rody en Gwipavaz près de Brest.
Ainsi donc, à sa manière, NHU Bretagne diffuse ses taolennoù.
Aujourd’hui les personnes, globalement, lisent de moins en moins. Alors, pour mieux capter l’attention des Lecteurs et des Internautes, souvent, rien ne vaut un visuel, sorte de taolenn à la NHU Bretagne.
Nous en avons produit plus d’une centaine déjà, dont certains ont comme base la carte de Bretagne. Le message est concis, clair et direct. Par ailleurs, ce taolenn est plus facilement partageable sur les réseaux sociaux.
Photo principale.
Mikël an Nobletz – La carte du miroir du monde
Chanoine Paul Peyron