Trop dépendant des subventions du pouvoir central

Trop dépendant des subventions du pouvoir central ?

de Alain RAULLET

Il y a quelque temps, je m’étais permis de m’interroger de notre Avenir pour Notre Bretagne compte tenu qu’il ne fallait pas laisser notre avenir et intérêt entre les mains des politiques, plus imbus d’eux-mêmes que de notre Pays.

L’actualité semble me donner raison.

En ce moment, vous devez assister, voire participer, à de nombreuses Assemblées Générales concernant nos activités culturelles, sportives et artistiques, etc…
Par politesse du fait du subventionnât dont nous nous sommes enchainés, les politiques référents y vont de leur petit discours de circonstance : réduction des budgets. Ce n’est pas de leur faute, etc…

Cependant en réalité, ce sont eux les coupables – et nous aussi par le fait que nous avons voté pour eux, via le système de démocratie majoritaire- et ce sont bien eux seuls qui prennent les décisions. Et là voilà qu’apparait la seconde partie de leur mea culpa, ils attendent la décision du gouvernement parisien de la redistribution aux différents territoires et collectivités.


En effet, tant que la capitale est empêtrée dans son bourbier gouvernemental, les DGF (Dotations Globales de Fonctionnement) – c’est le terme administrativo-blablaté… pour désigner cette redistribution- sont bloquées ; ainsi, quand Paris tousse et parle de réductions, c’est toute la chaine qui coince, n’est-ce-pas ?

En clair, nous sommes prisonniers enchainés de l’abus des élites d’à-côté.

Je pense à un exposé (2022 ?) d’un certain M. Brun, économiste, qui montrait, sauf de l’avoir peut-être mal compris, que la Bretagne pouvait s’en sortir financièrement, tout en la comparant avec d’autres exemples similaires en Europe. Avec une conclusion qui nous sied bien : plus le groupe est gros, plus les inégalités, mais également les gâchis et gaspillages de tous ordres, augmentent. En gros, plus c’est une « usine à gaz », plus on s’éloigne de l’humain et du bon sens. Ce monsieur ajouta que cela se passait tout aussi négativement dans le monde de l’entreprise, tout particulièrement les groupes industriels, financiers et autres.

Bretagne République d'Irlande Nouvelle Zélande
Bretagne République d’Irlande Nouvelle Zélande


Suivant ce constat accablant de notre société, et de ce que Notre Bretagne subit des tergiversations élyséennes, voire bruxelloises, n’est-il pas temps de s’éloigner au plus vite de ces éléments toxiques qui nous pourrissent la vie.

Trop dépendant des subventions du pouvoir central : poent eo, neketa ? *

Donc, n’est-il pas temps de ne plus attendre, mains tendues comme un mendiant, le bon vouloir financier de Paris, d’autant que cet argent est avant tout le nôtre, ne l’oublions pas ?

Alors, commençons à construire une Bretagne forte financièrement, politiquement, en arguant que le système de subvention est une forme absolue d’auto-esclavagisme. Car qui dit subvention implique manque de liberté de décision. Et si l’on a besoin de subventions, cela ne veut-il pas dire que nous ne sommes pas viables ?
Cela ne veut-il pas dire que nous sommes trop dépendants en la recherche de nos recettes ?
Je suis conscient que ces dernières réflexions sont des ‘sujets qui fâchent’, mais ne doit-on faire face à la Vérité, quoi qu’il nous en coûte ?


Notre société Bretonne, qu’elle soit politique, économique, culturelle, sociétale…, se doit dès lors, et sans délai, d’être gérée comme une entreprise performante qui sache s’autofinancer sans aucune ingérence anti-bretonne ! Et ne refaisons pas l’erreur de créer une nouvelle « Usine à gaz », car à ce jour nous avons beaucoup trop donné, sans rien recevoir sauf pour les petits kapos locaux d’avoir gratté quelques miettes.

Actuellement, c’est Sonerion qui souffre d’un déficit comptable semble-t-il conséquent.

Cependant comment est survenue cette déconvenue si ce n’est peut-être d’avoir trop compté sur les aides subventionnées ? Pour Dastum, la sonnette d’alarme a également été tirée.
Et pour combien d’autres que nous ne connaissons pas encore ?

L’espoir de ce type de situation, c’est maintenant de faire appel au mécénat, tant économique que venant de donateurs individuels, ce qui montre que nous pouvons et devons ne rien attendre des autres d’à-côté et être plutôt nos propres maîtres.
Car il ne faut pas oublier que 2025 risque d’être une année difficile, avec ces restrictions financières venant des actuels donneurs d’ordres qui n’ont que faire de la misère des éventuelles variables de correction que nous sommes à leurs yeux.
Tout aussi difficile sera 2025 au niveau mondial avec tous ces événements présents et à venir que nous ne maitrisons pas du tout.
Je m’en tiens, pour la Bretagne, à cette autre formule d’espoir, même si d’origine militaire :
Un supérieur sans ses subalternes ne fera plus rien, alors qu’un subalterne sans son supérieur fera toujours son job !
Notre Bretagne n’a pas besoin des bords de Seine pour exister,
pour cela nous avons déjà en propre 2700 kilomètres de côtes.

Poent eo, neketa? : (« c’est le moment, non?) en langue française

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