La transition écologique aurait-elle bon dos ?
On entend ces derniers temps un peu tout et son contraire à propos des hausses à répétition de nos carburants à la pompe. Un mouvement citoyen spontané nous appelle à une journée de mobilisation ce 17 novembre contre les hausses abusives des carburants.
Sommaire
Qu’en est-il vraiment ?
Le gouvernement central français propage l’idée que ce serait pour régler la transition écologique. D’autres pensent que ces taxes ne vont pas à cette transition écologique. Essayons, avec des chiffres, d’y voir plus clair.
En mai dernier, le coût d’extraction était en moyenne de 27% entre une essence SP95 et un gasoil. Le coût du raffinage de 5% et celui de la distribution de 8% (pour faire des comptes ronds). Total donc de 40%. Ainsi donc 60% du prix de votre litre de carburant sont les taxes prélevés par l’état central. Et dans ces taxes, il y en a une en particulier qui rapporte énormément d’argent : la TICPE. Pour Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques. Cette TICPE va rapporter 33,8 milliards d’euros cette année 2018, et la prévision de l’état central table sur 37,7 milliards en 2019. C’est quand même une hausse de +11,5%.
Il a augmenté de combien votre salaire ?
Le montant de cette taxe est répartie entre État central pour son budget générale d’une part, et pour cette transition énergétique d’autre part. Également une part va aux départements, une autre aux régions administratives et très peu enfin à l’AFITF ou Agence de Financement des Infrastructures des Transports.
La TICPE rapporte un pognon de dingue.
Alors, dans ces presque 34 milliards de 2018, combien vont à cette fameuse « transition écologique » dont on nous rabâche tant les oreilles ?
Le graphique réalisé par Le Télégramme est très explicite quant à l’évolution de l’affectation de cette TICPE entre l’État central français et les territoires que sont régions administratives et départements.
Pour la période 2017, 2018 et 2019, on voit très bien le captage indécent des hausses des prix des carburants par l’État central. Et la stabilité pour les territoires.
Cette année, en 2018, seuls 7,2 milliards euros sur les 33,8 milliards euros de recette iront à la transition écologique. Soit seulement 21%. Les 79% autres ou 26,6 milliards d’euros vont directement dans la caisse générale du budget de l’État central.
L’État français vit depuis longtemps déjà au-dessus de NOS moyens.
Comment rester calme quand cette caste parisienne hors-sol annonce la même semaine que le matraquage fiscal va continuer pour les citoyens et que les rémunérations d’une floppée de conseillers ministériels augmentent en +26 à +40% dans une douzaine de ministères ?
On est face à un pouvoir central parisien totalement déconnecté de la réalité des 66 millions de citoyens de l’Hexagone, dont les 4,6 millions Breton(ne)s. Et qui continu, quitte à mentir et à trahir, à augmenter de tous bords les taxes.
On entend souvent dire que l’État vit au-dessus de SES moyens. Non, il vit au-dessus des nôtres !
Re ‘zo re : à un moment, tôt ou tard, la situation devient insupportable. Et tend vers l’explosion …
La transition écologique, matraquage fiscal et mensonge aux citoyens sur la transition écologique.
La Bretonne que je suis, la Breton que je suis, de Nantes à Ouessant, accepterait peut-être, du moins en partie, une hausse du prix des carburants. Si cette hausse revenait au territoire où je vis, où je travaille, où je me déplace surtout … C’est à dire au département et à la région administrative qui me concernent. Mais là, le gouvernement français me ment, me trompe. Les départements et régions administratives ne vont pas du tout bénéficier de l’argent que je vais devoir payer en plus en faisant mon plein.
Je veux bien payer, mais je veux savoir.
Je veux bien payer, mais je veux privilégier mon territoire.
Sources :
Ministère français de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie.
www.connaissancedesenergies.org
LeTélégramme