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La Bretagne, une question de taille ?
Ces sommes proviennent essentiellement d’une partie des impôts prélevés sur les personnes physiques et les entreprises bretonnes. Et financent les budgets de fonctionnement et d’investissements de ces collectivités. Le reste quitte la Bretagne et revient en dotations de l’État sur le territoire. Ce qui nuit beaucoup à la lisibilité des comptes publics et surtout à leur bonne gestion.
Pour être clair, la Bretagne historique collecte environ 15,982 milliards (1) d’euros. Et ce par l’ensemble des impôts sur les personnes morales et les personnes physiques (TVA, impôt sur les sociétés, sur le revenu, ISF, enregistrement TICPE, principalement). Les budgets de la Bretagne des cinq départements et du bloc communal demeurent donc dans une totale dépendance.
Voici le budget récent de nos cinq départements bretons, par ordre décroissant :
- D’abord la Loire Atlantique vers 1,326 milliard d’euros
- Puis l’Ille et Vilaine vers 1,091 milliard d’euros
- Juste après vient le Finistère vers 0,943 milliard d’euros
- Ensuite le Morbihan vers 0,721 milliard d’euros
- Et enfin les Côtes d’Armor vers 0,636 milliard d’euros.
Plus de vingt milliards de prélèvement ….
L’exemple de la Communauté Autonome du Pays Basque montre une autre organisation
Dans le cadre d’un accord économique signé en 1981, ce territoire de 7239 km2 (Bretagne vers 34000 km2) avec 2,3 millions d’habitants (Bretagne 4,9 millions) collecte l’ensemble des impôts principaux, prend en charge les dépenses publiques en participant auprès de l’État central à hauteur de 6% des recettes perçues. En résumé, le budget du gouvernement basque s’élève à 10,933 milliards d’euros et celui des institutions à 13,764 milliards d’euros.
L’autonomie de gestion conduit à la responsabilité.
En 2015, les 14,40% de dette publique par rapport au PIB peuvent légitimement faire des envieux chez les voisins. La proximité, liée à la « petite » taille de cette organisation améliore la démocratie.
En conséquence, ce territoire nous donne la preuve qu’une autre organisation est possible.
Et est surtout capable de résoudre des problèmes récurrents comme les déficits publics et l’endettement chronique, passif laissé à nos enfants. Une région sans budget propre (1,321 milliards d’euros pour la Bretagne administrée !) est une entité impuissante d’autant plus que ces territoires régionaux sont inéluctablement entraînés dans la concurrence mondiale. Ce mode de gestion décentralisé n’interdit évidemment pas la grande ouverture sur le monde. Bien au contraire et la Communauté Autonome Basque a appuyé son développement industriel sur son réseau mondial. La part de l’industrie dans le PIB est de 21,3% à comparer avec celui de l’Hexagone de 11,20%.
La Bretagne a la bonne taille
La nouvelle société qui arrive est horizontale, participative, décentralisée, créative pour peu qu’on lui en laisse les moyens. Le vieux monde se rigidifie et se brisera de cette rigidité. Alors, nous pourrions espérer que notre territoire devienne cette terre d’expérimentation pour une nouvelle voie, celle de la responsabilité et du dynamisme, celle aussi de véritables projets de société pour l’avenir.
Signification des termes utilisés :
TASCOM = Taxes sur les surfaces commerciales
CVAE = Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises
TSCA = Taxe spéciale sur les conventions d’assurance
APUL = Administrations Publiques Locales
ODAC = Organismes divers d’administration centrale
3 commentaires
Bravo pour votre article sur l’autonomie alimentaire de la Bretagne.
A laquelle devrait pouvoir se joindre l’autonomie énergétique.
Je rêve d’une Bretagne pionnière en matière de transition écologique.
Bonjour Brigitte et merci. Nous aussi nous en rêvons. Plutôt que d’en rêver, faisons-là … Nous-Mêmes ! A la rentrée NHU Bretagne programme toute une série d’articles basée sur le nouvel hashtag « JeSuisAutonome. L’autonomie énergétique en fera partie. Merci de nous suivre
[…] Le site d’information NHU.bzh avait déjà mené une étude partielle, sur l’utilisatio…. Une autre étude du même célèbre media breton, mettait en lumière l’existence d’un Trésor national breton : un stock épargne de 80 Milliards d’euros, sans compter les capitaux placés à l’étranger par nos ressortissants, et soit au minimum 4 fois les dépenses budgétaires annuelles en Bretagne. Il circule pourtant une rumeur voulant faire accroire que la Bretagne ne pourrait pas survivre sans la France… la réalité est concrètement, chiffres à l’appui, bien loin de pouvoir convenir à cette affirmation. […]