Sommaire
Mon escapade à la Vallée des Saints, c’était fin août, une journée un peu nuageuse.
Ainsi donc je voulais voir de mes yeux ce qu’était la Vallée des Saints, qui avait suscité beaucoup de discussions sur Facebook quelques semaines auparavant.
La Vallée des Saints, je la voyais comme notre Sagrada Familia, à nous les Bretons. Surtout pour son aspect de projet monumental et un peu fou. L’idée est quand même un peu dingue à notre époque d’ériger des statues géantes de granit et de les rassembler sur une colline à ciel ouvert et en accès libre !
Tout ça pour évoquer la mémoire de nos saints fondateurs venus d’Irlande, de Cornouailles ou du Pays de Galles dans leurs auges en pierre. Également avec toutes les légendes associées, leurs dons de guérison, de protection, etc.
C’est sacrément enthousiasmant !
De suite j’ai été séduite par la diversité, la fraîcheur et la créativité dans les représentations.
C’est beau, paisible, ressourçant. En fait rien à voir avec la religion ou le conservatisme. Je me suis sentie immergée dans l’imaginaire breton, connectée aux récits, légendes et mythes qui ont nourri la culture populaire bretonne. J’ai par exemple adoré voir Sainte Thumette (Tunvez) tenant un bateau, et orientée vers le port de Kerity, que je connais bien, pour le protéger.
Donc une démarche sympathique avec de multiples effets bénéfiques :
C’est une petite commune rurale oubliée du Centre Bretagne qui a été choisie. Et qui revit grâce à ce projet,
Il y a une grande liberté laissée aux sculpteurs. On ne leur a pas imposé de norme. Ce qui permet une belle diversité autorisant des fantaisies réjouissantes. Comme Merec en Petit Prince, Turio cubiste ou la séduisante Eodez…
Grâce à ce projet, on est en train de rè-ouvrir des carrières et de donner du travail aux sculpteurs de granit, et on va même fonder une école de sculpture !
Par la même occasion, on rassemble au cours de cette visite des gens très différents (religion, statut…) qui ont en commun leur amour pour la Bretagne. On respecte les bretons dans leur diversité et on leur donne accès au légendaire qu’ils connaissent mal.
Voici maintenant un petit parcours-photo pour illustrer mes propos. Mon choix de photos est au passage totalement personnel et subjectif. Il est plus porté par l’attirance esthétique ou l’émotion ressentie que par ma sympathie pour le saint représenté… Mais après coup, l’exercice a été intéressant d’associer le nom du saint à chaque photo, avec l’aide du « livret-guide de visite », très pédagogique.
Bonne balade visuelle !