Sommaire
Yves Frémin est peintre et a choisi la Bretagne …
La Bretagne inspire les artistes depuis toujours. Et parfois ils viennent de loin. Ce sont des Photographes, des Musiciens ou des Peintres comme Yves FRÉMIN, à qui nous donnons ici la parole.
Je suis né en 1954 à Paris de parents tous les deux architectes. Je n’ai pas été original puisque je suis aussi architecte. Par contre je me suis spécialisé dans les monuments historiques. J’ai donc travaillé pour le ministère de la Culture auprès des architectes des bâtiments de France, dans la Somme puis dans l’Indre.
J’ai toujours dessiné et peint. Mais de « peintre du dimanche » je suis passé à « peintre de tous les jours » depuis 2016, depuis que je suis en retraite.
Avec mon épouse Annick qui est Picarde, nous avons choisi la Bretagne pour « nos vieux jours ». Nous sommes installés à Plouézec, à côté de Paimpol.
Mon petit paradis …
J’ai un petit atelier indépendant de la maison, côté jardin : mon petit paradis.
Gamin, je pratiquais surtout l’aquarelle avec mes parents et la gouache à l’école. Puis l’acrylique grâce à un grand oncle (architecte aussi). Je n’ai jamais quitté l’acrylique depuis. Bien sûr j’ai essayé l’huile, mais ce n’est pas pour moi. Je n’ai jamais accroché, ça glisse trop au bout du pinceau.
A propos d’outils, j’ai commencé comme tout le monde avec des pinceaux (un peu les doigts aussi). Puis les brosses, et en suis maintenant aux couteaux. Mais surtout aux spatules et aux cartes plastifiées, style carte bancaire. Sans compter tous les autres outils anecdotiques comme les éponges, les chiffons, les brosses à dents ou même les fourchettes.
Je suis très attiré par l’abstrait, mais un abstrait signifiant.
Je m’explique !
Là je suis devant un paysage : au premier plan des arbres, puis un plan d’eau. Sur la rive opposée un coteau et au loin une belle maison carrée. Sur mon premier tableau, j’ai déjà modifié certaines réalités. Ainsi j’ai choisi comme sujet principal la maison qui est au loin. D’abord je la rapproche.
On ne sait plus très bien s’il s’agit d’une maison ou d’une cabane). Ensuite je la place au milieu de la composition contrairement aux règles basiques de l’art. Dont notamment la règle des tiers. Enfin j’accentue l’effet de centralité en encadrant la construction par deux arbres au premier plan en forme de parenthèses.
« Parenthèses » c’est le titre que je donne au tableau.
Pour passer du figuratif à l’abstrait, je caricature.
Donc la maison est carrée et blanche. Alors je dessine un carré blanc. Je conserve ce carré au milieu de la composition. Car c’est le sujet principal. Mais comme le titre l’indique « Carrée au bord de l’eau », le rectangle blanc qui représente l’eau vient tout de suite en seconde position. C’est plutôt le couple maison-eau le sujet. Après s’installent les autres formes. Dont les trapèzes qui représentent la rive où l’on se trouve, et le coteau sur la rive opposée. Puis le trapèze qui symbolise le toit de la maison, etc.… Les arbres devenus inutiles ne sont plus représentés que par quelques lignes.
Autre exemple d’abstraction à partir d’un paysage : « Ici, on s’éclate ». Le message est que je suis heureux d’être en Bretagne, d’être en retraite, et de peindre. Ici, ce sont les falaises et les vagues qui s’éclatent sur les rochers qui m’ont inspiré ce tableau coloré et dynamique (réalisé à la carte plastifiée).
Si vous souhaitez visiter l’atelier de Yves FRÉMIN, le rencontrer, et voir ses tableaux, il suffit de prendre rendez-vous en lui écrivant à: yves.fremin@wanadoo.fr