Quels seraient les bénéfices pour la Bretagne de la légalisation du cannabis ?
Afin d’éradiquer les nuisances occasionnées par son interdiction, je souhaite que le cannabis soit vendu librement, sous le contrôle des pouvoirs publics, par analogie avec le tabac et l’alcool. En effet, d’un point de vue médical, pourquoi fait-on une différence entre ces trois substances psycho-actives ? L’intérêt de commercialiser le cannabis dans les bureaux de tabac serait pluriel.
Tout d’abord, il supprimerait les ventes dans la rue, qui sont anxiogènes pour les riverains et créent des incidents et des incivilités dans l’espace public.
En outre, cela permettrait de tarir une source de financement importante pour des réseaux mafieux et des groupes de délinquants.
Selon le gouvernement, le taux de rentabilité du trafic de cannabis se situerait, pour les trafiquants, entre 30 et 40 % des sommes initialement investies.
Par ailleurs, la vente de cannabis par l’État permettrait de faire rentrer une taxe nouvelle dans les caisses du Trésor public, par analogie avec celle qui frappe le tabac. Le marché clandestin du cannabis en France est estimé par le gouvernement entre 810 millions et 1,425 milliard d’euros.
Autre économie pour l’État…
Les fonctionnaires des ministères de l’Intérieur et de la Justice, qui gèrent les condamnations pour usage simple de cannabis, pourraient être affectés à d’autres tâches.
Enfin, cette culture permettrait de créer une activité sous serre supplémentaire et lucrative pour les agriculteurs.
Notamment en Bretagne. Rappelons qu’en 2018, le revenu d’activité moyen des non-salariés de l’agriculture était de 1.210 euros par mois. L’INSEE considère que 20 % des agriculteurs ne se versent aucun salaire. En outre, 10 % des non-salariés agricoles percevaient moins de 370 euros mensuels.
La prohibition actuelle ne sert qu’à des agriculteurs étrangers, essentiellement au Maroc.
La légalisation du cannabis aurait, entre autres vertus, de profiter financièrement à la Bretagne, première terre agricole de l’Hexagone. La somme en jeu est considérable, puisque les Nations Unies estiment que le revenu brut des exploitants agricoles Marocains s’élève pour le cannabis à 362 millions d’euros !