Effondrement des puissances

« L’effondrement des puissances » de Léopold KOHR, et la Bretagne.

de Rémy PENNEG
Publié le Dernière mise à jour le

Les grands ensembles ne sont plus adaptés à notre époque …

… et dans les colonnes de NHU Bretagne, nous n’avons de cesse de le répéter.
Pourtant, le pouvoir central administrant actuellement l’Hexagone où nous vivons, s’accroche au passé et sur ce point, refuse de se remettre en question. Pire, depuis quelques temps, nous assistons même à une re-centralisation des pouvoirs. C’est le seul pays d’Europe qui refuse ce progrès et la vraie Démocratie. Et qui prétend administrer ce trop grand ensemble hexagonal de quelques palais parisiens.

Nous vous invitons à lire ce livre de politique et d’économie subversif et original, l’œuvre la plus importante de Leopold Kohr.

effondrement des puissances

L’Effondrement des Puissances, de Léopold Kohr

Small is great !

Dans L’Effondrement des puissances, Leopold Kohr (1909-1994) montre que tout au long de l’Histoire les peuples qui ont vécu dans de petits États sont plus heureux, plus pacifiques, plus libres, plus créatifs et plus prospères. Il soutient dans une analyse brillante et passionnante que ce qui est trop gros ou trop grand finit toujours par s’effondrer. Et que seule la juste mesure et le retour à l’échelle humaine permettraient à l’humanité de se sauver de l’abîme.

Sa philosophie politique suggère ainsi que, plutôt que de faire des unions ou des entreprises toujours plus grandes, avec la croyance erronée que cela nous apporterait la paix, la sécurité et la prospérité, nous devrions remettre en question les agrégations de pouvoir et retourner à un patchwork de petits États au pouvoir relatif, où les dirigeants sont accessibles et dignes représentants du peuple.

Publié pour la première fois en 1957 aux États-Unis par un écrivain autrichien qui s’était exilé pendant la guerre, L’Effondrement des puissances, avec ses visions prophétiques, ses idées originales, ses saillies provocatrices, son analyse sceptique, lucide et ironique de la nature humaine dans la lignée de Schopenhauer, est plus que jamais d’actualité en ce début de XXIe siècle, de période de globalisation et d’hubris démesuré. Il est la porte d’entrée exaltante d’une réflexion subversive.

Économiste, juriste et historien, Léopold Kohr a été récipiendaire du Prix Nobel alternatif dans les années 1980. Son œuvre originale a connu une grande influence dans les milieux décroissants. Notamment anglo-saxon, via ses amis Schumacher et Ivan Illich.

Extraits …

« D’où le fait que c’est toujours la taille excessive, et seulement elle, qui est le problème de l’existence, socialement aussi bien que physiquement, et tout ce que j’ai fait en unifiant des bouts de preuve en apparence disjoints et non reliés en une théorie intégrée de la taille est de démontrer que, premièrement, ce qui s’applique partout s’applique également dans le champs des relations sociales. Deuxièmement, que si la misère morale, physique ou politique n’est rien d’autre qu’une conséquence de la taille, si le seul problème est un problème de taille excessive, la seule solution doit résider dans l’acte de réduire les influences et les organismes qui ont dépassé leurs limites naturelles.
Le problème n’est pas de croître, il est de cesser de croître. La réponse à apporter n’est pas l’union mais la division.

Pour un chirurgien, un maçon, un ingénieur ou un éditeur, cela serait d’une grande platitude que de l’entendre.

Leur travail de toute une vie ne consiste en effet en rien d’autre que de couper ce qui est trop long ou trop gros. Puis à rassembler les nouvelles unités plus petites ainsi constituées en des structures plus saines ou plus abouties. Mais il en va différemment avec les techniciens sociaux. Quoiqu’ils soient assez sensibles à certains niveaux, ils semblent aux niveaux plus élevés de la politique et de l’économie devoir créer des entités toujours plus grosses. Pour eux, la suggestion de réduire ce qui est devenu trop gros n’est pas une platitude mais au contraire un sacrilège.
Abordant le problème de la taille à l’envers, ils croient que c’est toujours un problème de petite taille et bon l’inverse. Ils exigent alors des unions quand les lois de la logique requerraient plutôt de la division. »

« Partout où quelque chose ne va pas, quelque chose est trop gros »

effondrement des puissances

« Partout où quelque chose ne va pas, quelque chose est trop gros »
Léopold KOHR
#BretagneAutonomie

L’effondrement des puissances

de Léopold KOHR
Traduit par Thomas BOURDIER
Préface de Olivier REY et postface de Ivan ILLICH
RN Éditions : www.rn-editions.fr

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1 commentaire

Billigradio, 8 octobre 2020 - 9h47

[…] By Rémy PENNEG […]

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