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L’autonomie, une notion universellement positive, sauf …

de NHU Bretagne

L’autonomie : notion universellement positive, sauf quand elle est régionale en France

Comment définir l’autonomie ?

L’autonomie est une qualité essentielle dans la vie quotidienne et collective.
Cette autonomie est synonyme d’indépendance, de responsabilité et de capacité à agir par soi-même. Être autonome, c’est avoir la liberté de faire ses choix, de prendre ses décisions et d’assumer ses responsabilités sans dépendre excessivement d’autrui. Cette notion s’applique à des domaines variés, qu’il s’agisse de finances personnelles, de mobilité, de compétences ou encore d’éducation.

Dans la vie personnelle, l’autonomie est une étape cruciale vers l’épanouissement et la réussite.
C’est un concept valorisé, encouragé et considéré comme un signe de maturité et de développement. Cependant, en France, une exception notoire se distingue : l’autonomie des régions, qui reste une idée controversée, parfois perçue négativement. Avant d’aborder cette spécificité, examinons pourquoi d’autres formes d’autonomie sont si universellement positives.

L’autonomie financière : base essentielle pour l’indépendance personnelle

L’autonomie financière marque souvent un tournant majeur dans la vie d’une personne, notamment pour un jeune adulte. Elle consiste à pouvoir subvenir à ses besoins sans dépendre du soutien financier de ses parents ou d’autres tiers. Cela signifie avoir un revenu stable, gérer son budget et assumer ses responsabilités économiques.

Atteindre cette autonomie est une source de fierté et d’estime de soi. Elle représente une transition vers une vie adulte plus responsable et indépendante. De plus, une autonomie financière favorise une meilleure gestion de la vie quotidienne et ouvre la voie à des projets personnels, comme le financement d’études, l’achat d’un logement ou le démarrage d’une entreprise. Dans notre société, elle est encouragée comme un objectif à atteindre et un symbole de maturité.

L’autonomie de circulation : une liberté nouvellement acquise

Pour beaucoup, obtenir le permis de conduire et, avec le temps, accéder à un véhicule personnel est une forme de liberté exaltante. L’autonomie de circulation signifie ne plus dépendre des horaires des transports en commun ou du bon vouloir d’autres personnes pour se déplacer. Cette liberté élargit les horizons, facilite l’accès à un emploi et permet d’explorer de nouvelles opportunités.

En particulier pour les jeunes actifs, cette autonomie est une étape cruciale vers une vie indépendante. C’est aussi un moyen de renforcer leur sentiment de contrôle sur leur propre existence, tout en s’ouvrant au monde de manière plus directe et personnelle. Là encore, cette forme d’autonomie est une notion perçue de manière universellement positive.

L’autonomie des personnes âgées : préserver leur dignité

Pour les personnes âgées, l’autonomie est souvent synonyme de dignité et de qualité de vie. Être capable de vivre seul, de s’occuper de soi-même, et de conserver une indépendance dans les gestes du quotidien est un enjeu crucial. Malheureusement, la perte d’autonomie, associée au vieillissement ou à des problèmes de santé, est une crainte répandue.

Les politiques publiques et les familles s’efforcent donc de maintenir ou de restaurer cette autonomie, grâce à des solutions telles que l’adaptation du logement, les aides techniques ou les services de soins à domicile. Dans ce contexte, l’autonomie n’est pas seulement un idéal, mais aussi une nécessité pour préserver le bien-être des personnes âgées.

Rendre un élève autonome devrait être l’objectif ultime de l’éducation

L’autonomie est une valeur essentielle dans le domaine de l’éducation. Le rôle d’un enseignant ne se limite pas à transmettre des connaissances, mais inclut également l’objectif de rendre ses élèves responsables et indépendants. Il s’agit de les doter des outils nécessaires pour apprendre par eux-mêmes, résoudre des problèmes et réussir dans leurs études et leur vie future.

Un élève autonome est capable de s’organiser, de gérer son temps et de prendre des initiatives. Cette compétence est non seulement bénéfique dans le cadre scolaire, mais elle est aussi indispensable dans le monde professionnel et personnel. L’éducation à l’autonomie est donc un investissement à long terme dans le succès individuel et collectif.

Mon enfant devient autonome : une fierté pour chaque parent

Pour les parents, voir leur enfant devenir autonome est une source de satisfaction et un objectif fondamental de l’éducation familiale. Enseigner à un enfant comment se débrouiller seul, faire ses propres choix et assumer ses responsabilités est un processus progressif qui nécessite patience et encouragement.

Cette autonomie inclut des étapes comme apprendre à marcher, faire ses devoirs sans aide ou encore prendre des décisions importantes. Ces moments marquent des jalons dans la vie de l’enfant et représentent autant de victoires pour les parents. L’autonomie enfantine est perçue comme un signe de bon développement et de préparation à la vie adulte.

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L’autonomie alimentaire

Cette autonomie alimentaire est en ce moment très tendance. Pour de bonnes raisons environnementales et économiques, de nombreux États mettent en place des programmes pour tendre vers cette positive autonomie alimentaire. Il en est de même des ménages, qui même en ville, essayent d’avoir leur petit potager pour produire plus sain et moins dépenser en achats alimentaires, face à une inflation galopante.
Rechercher son autonomie alimentaire est incontestablement une démarche parmi les plus positives.
D’ailleurs, on parle souvent également de « souveraineté alimentaire« .

Autonomie économique

L’autonomie économique « réfère à la capacité des personnes à pourvoir elles-mêmes à leurs besoins ainsi qu’à ceux des personnes qui dépendent d’elles et à décider de la meilleure façon d’y parvenir« .
Au-delà de cette autonomie / souveraineté alimentaire, il y a plus largement l’autonomie économique. On l’a bien vu durant la crise du Covid, où chaque pays occidental a découvert tout d’un coup sa trop forte dépendance à d’autres États, à d’autres économies mondiales. En particulier pour des produits aussi simples que des masques ou plus élaborés comme des médicaments. Depuis, ces États communiquent sur l’importance de moins dépendre des autres, de re-localiser.

Et l’autonomie régionale : une exception en France

Alors que toutes les formes d’autonomie décrites ci-dessus sont considérées comme bénéfiques, la notion d’autonomie régionale reste un sujet délicat, voire tabou, par le pouvoir central. Dans de nombreux pays, accorder plus d’autonomie aux peuples et nations qui les composent est perçu comme une opportunité de mieux répondre à leurs besoins, de favoriser le développement économique et de renforcer le lien entre les citoyens et leurs institutions.

Dans l’Hexagone cependant, cette idée est souvent perçue comme une menace à l’unité nationale.
Le pouvoir centralisé basé à Paris maintient une forte emprise sur les régions, craignant qu’une plus grande autonomie ne conduise à une fragmentation ou à une perte de contrôle. Pourtant, des exemples tels que les régions autonomes en Espagne (Catalogne, Pays basque) ou en Italie (Sicile, Sardaigne) montrent que l’autonomie peut coexister avec l’intégrité nationale.
Que dire des seize Länder qui composent la République Fédérale d’Allemagne, des cinquante états composant les États-Unis, des dix provinces canadiennes dont le Québec francophone, des vingt-six cantons composant la Confédération Helvétique, etc … ?

Pourquoi cette réticence ?

L’héritage historique d’un État centralisé fort explique en partie cette méfiance. Cependant, dans un monde de plus en plus décentralisé, l’autonomie régionale pourrait être une source d’innovation, de prospérité et d’efficacité. Elle permettrait aux régions de gérer leurs propres ressources, de répondre plus rapidement aux défis locaux et d’encourager une participation citoyenne accrue.

Une autonomie à redéfinir

À l’instar des autonomies personnelles et individuelles, l’autonomie régionale pourrait / devrait être perçue comme un signe de maturité et de responsabilité. Plutôt que de la craindre, pourquoi ne pas l’encourager comme une voie vers une meilleure gestion et un développement harmonieux des régions concernées ?
La question reste ouverte, mais mérite réflexion dans un Hexagone qui s’étouffe.

L’autonomie, sous toutes ses formes, est un concept universellement valorisé dans notre société.
Qu’il s’agisse de finances, de mobilité ou d’éducation, elle est synonyme de liberté, de responsabilité et de progrès. Pourtant, lorsqu’il s’agit des régions de l’Hexagone, ce même concept semble éveiller des réticences.
Pourquoi ce qui est bénéfique à l’échelle individuelle ne pourrait-il pas l’être à l’échelle régionale ?
Et pourquoi ce qui est bénéfique partout dans le monde, ne le serait pas dans cet Hexagone qui s’effondre ?
Pourquoi attendre que ce conglomérat soit à terre avant d’organiser ces vraies délégations de pouvoirs; qui de toutes manières, s’en viendront, tôt ou tard ?
Cette contradiction soulève des questions sur notre rapport au pouvoir, à la diversité et à la responsabilité collective.

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4 commentaires

Anne Merrien 26 novembre 2024 - 17h12

Les élus bretons ne veulent pas de la Réunification et c’est à ces gens-là qu’il faudrait accorder plus+ d’autonomie ?

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nhu Bretagne nhu Brittany
NHU Bretagne 27 novembre 2024 - 9h08

Ne généralisons pas. Trop d’élus n’en veulent pas pour ne pas perturber leur carrière, et Loïg Chesnais-Girard, loyaliste en chef en est un prototype; mais de plus en plus le souhaitent vraiment.

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Anne Merrien 27 novembre 2024 - 11h30

Le problème, avec quelques élus qui se disent favorables à la Réunification, c’est qu’ils prônent des âneries juridiques (l’inénarrable référendum décisionnel organisable par l’Etat) soufflées par leurs collègues pro-grand-ouest. Le problème surtout, c’est qu’ils n’ont pas compris que le problème, ce sont leurs chers collègues.

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Colette TRUBLET 27 novembre 2024 - 10h24

Autonomie et réunification ont parties liées. La réunification est actuellement hors de propos pour le gouvernement parisien. Bretagne reste Pérou pour France et les Bretons au lieu de resserrer les rangs restent des handicapés en politique. Nous sommes atomisés derrière nos écrans chacun chez soi. Les partis sont copiés-collés aux partis français. Qui se débrouillent par contre très bien pour diviser l’est et l’Ouest, le sud et le nord de la Bretagne. Nous avons les bleus et les rouges, les païens et les chrétiens, les bons et les méchants. Mais l’organisation du monde est en train de basculer en raison des problèmes les plus criants : pollution, trafic, pornographie et menaces de guerre. (Je pence au procès de Mazan), Si comme le colibri nous pouvions faire notre part pour éteindre l’incendie avant qu’il soit trop tard nous pourrions commencer par nous occuper de nous. Nous voyons bien qu’il nous faut un levier pour repenser la politique chez nous et partout. Je dis que la place des hommes et des femmes est à repenser, partout sur la Terre entière. De la même manière que Dieu et la richesse ont été pensés par l’humanité depuis 4 à 5 000ans (Abraham : — 1800 avant JC) re-penser la place des femmes dans nos sociétés est le levier qui est à notre portée immédiate. Et nous avons nous, Bretons et Celtes éparpillés dans le monde entier à remettre en chantier ce que nous n’avons jamais oublié. A savoir : Nous avons pensé la vie à partir du chant des séries : Ce chant a été récité dans nos maisons jusque tardivement au siècle dernier. Pour nous éclairer, éclairer nos pensées Il dit : phare numéro UN : la Mort – phare numéro DEUX le couple – phare Numéro TROIS : Les enfants qui rient. Dans l’ordre des choses de la vie. Et ça change les priorités. ça change la face du monde. On ne met pas en premier la richesse, les milliardaires mondialisés cachés dans tous les rouages des politiques, de l’économie, des religions et des philosophies. On tient compte de la mort qui fraternellement et pour tous pareillement nous poussent à faire triompher la vie. Si nous n’avons pas oublié cet enracinement profond nous allons pouvoir PENSER les choses de la vie AUTREMENT que sous les malheurs de la domination. L’esprit de domination est un fléau. Et réfléchissons avant qu’il soit trop tard car nous pouvons en ce moment avoir peur de la dégringolade de la France et de Paris en particulier sans doute. l’Europe s’effrite. Pensons l’avenir. En région, par pays (avec ou sans état) et mondialement. Il en faut un qui ose pour que les autres suivent? Et ça va vite maintenant avec les réseaux. Préparons nos esprits. Pensons notre avenir au lieu de subir ce qui se prépare. Ecrivons notre constitution bretonne et notre constitution mondiale (désormais l’une dépend de l’autre) Pour donner du grain à moudre à notre intelligence collective par pays et mondiale. Le monde ne s’est pas fait en un jour. mais c’est au départ que l’envoi se prépare. Courage … Soyons enracinés après on est plus à l’aise pour évoluer. A galon

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