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L’hermine bretonne, emblème debout depuis des siècles
Depuis des siècles, l’hermine bretonne incarne la fierté et l’identité du peuple breton. On la retrouve sur le drapeau breton, le Gwenn ha Du, mais aussi sur de nombreux blasons, armoiries familiales, logos d’entreprises et symboles institutionnels. Elle est debout. Toujours.
Debout comme l’est le peuple breton face aux vents de l’histoire.
Également debout comme l’était la Duchesse Anne, qui fit de l’hermine le symbole noble de sa résistance.
Debout aussi dans l’art héraldique où elle est représentée stylisée, verticale et droite, signe de dignité, force et honneur.
De la Bretagne à l’Irlande, jusqu’en Écosse, l’hermine debout transcende les frontières et affirme une appartenance culturelle forte. Elle ne plie pas. Elle ne rampe pas.
Une hermine couchée : insulte à notre symbole ?
Et pourtant.
Un logo fait exception. Un seul.
Le logo de la région administrative Bretagne (limitée à quatre départements) représente une hermine… couchée.
Allongée, tordue, presque maladive et soumise.
Sur fond bleu, elle semble flotter sans ancrage, sans colonne vertébrale.
Une hérésie visuelle ? Une faute historique ? Non : un signal politique.
Alors que tous les emblèmes nationaux sont montrés debout — du lion britannique à la fleur de lys française — il a donc fallu que l’emblème principal de la Bretagne soit représenté couché… par ceux-là mêmes censés porter la voix bretonne dans les institutions françaises.
Mais couchée devant qui ?

Loïg Chesnais-Girard, ou l’art de la complaisance jacobine
La réponse n’est pas difficile à deviner.
Loïg Chesnais-Girard, président de la région dite « Bretagne », est connu pour son modérantisme à la limite de la soumission.
Toujours prompt à défendre la République une et indivisible, jamais un mot pour dénoncer la partition de la Bretagne.
Pas un geste pour revendiquer vraiment la réunification avec la Loire-Atlantique.
Et bien sûr, aucune politique linguistique ambitieuse pour sauver la langue bretonne.
Son style ? La servilité feutrée, la complaisance molle envers le pouvoir central parisien.
Il incarne parfaitement ce que l’on peut appeler un jacobinisme provincial. Celui qui, sous couvert de pragmatisme, accepte l’effacement culturel.
Et dans ce contexte, que signifie cette hermine couchée dans le logo régional ?
C’est le reflet graphique de cette posture politique. Une Bretagne qui accepte de s’allonger devant Paris.
Une Bretagne qui se résigne à l’invisibilité.
Une trahison symbolique et graphique
Le logo de la région administrative Bretagne n’est pas qu’une maladresse. Il est un choix délibéré.
En communication visuelle, rien n’est anodin. Les symboles parlent.
Représenter l’hermine couchée, c’est abandonner un des fondements de notre identité.
C’est la déconstruire graphiquement, en lui ôtant sa verticalité.
C’est traduire visuellement une perte de souveraineté culturelle, une soumission consentie.
Certains diront que « ce n’est qu’un logo ». Mais les logos sont des actes politiques.
Et ce choix de représentation n’aurait jamais été fait par un élu véritablement attaché à la Bretagne.
Hermine bretonne debout : un devoir de respect
L’hermine bretonne mérite le respect et la fidélité historique.
Elle est plus qu’un simple ornement graphique : elle est un totem de résistance, un symbole de dignité.
Les militants bretons, les artistes, les entreprises, les communes… tous continuent de la représenter debout.
Ce n’est pas un hasard. C’est une affirmation.
Ce que la région administrative Bretagne refuse de faire, le peuple breton le fait au quotidien.
Chaque autocollant, chaque bannière, chaque drapeau brandi lors d’une manif ou d’un fest-noz dit la même chose :
« Ni soumission, ni oubli. Debout comme l’hermine. »
Reprendre notre image, redresser nos symboles
La reconquête culturelle passe aussi par les représentations.
Il est temps de relever l’hermine.
De refuser cette version édulcorée, couchée, dépolitisée de notre emblème.
Car une Bretagne couchée n’a pas d’avenir.
Une Bretagne debout, fière et unie, peut tout construire.
Loïg Chesnais-Girard et ses successeurs devront tôt ou tard rendre des comptes à l’Histoire.
À vouloir trop plaire à Paris, on finit par se renier soi-même.
Mais la mémoire bretonne est longue. Et le peuple breton ne dort pas.
Il regarde, juge, agit … et vote !
2 commentaires
Tout à fait d’accord , cette hermine couchée est une honte ou plus exactement c’est la confirmation des créateurs de telles images qui n’ont aucune conscience de la puissance des symboles . Sur certains drapeaux locaux , il y a même des hermines posées à plat , voire tête -bêche , ce qui dans le code maritime des signaux veut dire « Le Navire coule ». Autre exemple concret, mais plus franchouillard , Marianne sur le logo des institutions d’a-coté tourne la tête du mauvais coté , c-à-d que la france tourne le dos au combat = en somme , elle fuit le combat et ce depuis les années 90 , lors du tandem Jospin-Chirac . Vu la déliquescence de l’état voisin, tout un symbole, n’est ce pas ?
Quelques drapeaux locaux présentent en effet des hermines dans des configurations étonnantes : Ar Gerveur, Bidar, pays d’Ancenis, Fañch, gorre Leon, Kernevodez, Kost-ar-C’Hoad, Porc’hoed, Rewiz.