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Convocation du Parlement au château : que feront les parlementaires de Bretagne ?

de NHU Bretagne
Publié le Dernière mise à jour le

Il fut un temps que l’on pensait révolu, mais qui ne l’est pas.

Convocation du Parlement.
Les Rois de France, il y a de cela quelques siècles déjà, régnaient depuis Paris sur leurs provinces lointaines. Ces monarques vivaient dans de fastueux châteaux autour de leur « ville de lumières ». Parfois ils en sortaient, un peu, pour aller se distraire à Chambord pour la chasse, ou dans quelques autres palais pour bien d’autres distractions.

Le plus grand des palais, déjà payé par de l’argent que l’on n’appelait pas encore « public », était Versailles. Rien n’était trop beau, rien n’était trop cher, pour ce somptueux château. Et pour ces milliers d’occupants. Le Roi de France bien sûr, sa cour de lèches talons et toute une multitude de serviteurs à tout faire. Entre ses sauteries et autres distractions, le Roi, dont l’un, très modeste, s’était auto-proclamé « Soleil », recevait en audience.

Les États Généraux.

Lorsque son altesse souhaitait parler à ses sujets tous ensemble, de sujets graves, Elle convoquait leurs représentants. C’était à peu près le seul moyen dont le Roi disposait à cette époque. Depuis bien des choses ont changé et la radio, la télévision et internet permettent aujourd’hui de communiquer avec des millions de personnes sans les convoquer en un lieu précis.

En deux siècles de l’histoire d’une France balbutiante, les États Généraux ne furent convoqués qu’à deux reprises par le monarque d’alors. Ainsi après « quelques voyages dans les provinces de l’ouest » (déjà) le monarque français Louis XIII convoque les représentants de ses sujets à Paris d’Octobre 1614 à Février 1615.
Ensuite il faudra attendre 1789.

Les palais des rois sont encore ceux de la République.

A Versailles (déjà) le monarque d’alors, Louis XVI, convoque quelques mille deux cent députés, pour l’écouter. Des trois corps bretons de l’époque, seuls les députés représentants du Clergé et du Tiers-État s’y rendirent. La Noblesse bretonne refusera d’aller à Paris pour entendre parler un Roi qui méprisait (déjà) certaines de leurs demandes.

Convocation du Parlement.

Deux fois en deux siècles et deux fois en deux ans.
Le Président d’aujourd’hui, comme ses prédécesseurs royaux des siècles passés convoque en son château les 577 Députés et 348 Sénateurs représentants des peuples de l’Hexagone. Pour la deuxième fois en un an. Il souhaite leur parler durant plus d’une heure. Dès qu’il aura terminé son discours, il s’en retournera dans un de ses autres palais : le Palais parisien de l’Élysée.

Au temps des visio-conférences, du très haut débit internet et d’une réduction des dépenses affichée, près d’un millier de personnes doivent venir de leurs provinces « aux frais de la princesse » pour écouter doctement un discours de politique générale et de satisfecit. Charge à eux ensuite d’aller l’expliquer à leurs sujets en provinces lointaines.
Finalement le pouvoir central français n’a pas changé depuis 1614.

Que vont faire les Parlementaires de Bretagne ?

C’est à dire les trente-sept Députés et les dix-neuf Sénateurs. Dont en Côtes d’Armor cinq Députés et trois Sénateurs. En Finistère huit Députés et quatre Sénateurs. L’Ille et Vilaine compte huit Députés et quatre Sénateurs. Dans notre sud, la Loire Atlantique est représentée par dix Députés et cinq Sénateurs. Enfin le Morbihan avec six Députés et trois Sénateurs.
Pensent-ils, encore, que cet état hyper centralisé, va par le discours au château, leur apprendre quelque chose qu’ils ne sachant  déjà ?

Vont-ils se rendre à la convocation ou comme la Noblesse bretonne de 1789, oser refuser de s’y soumettre ?

Convocation du Parlement.

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