Nous avons posé la question suivante à nos deux Débatteurs. A savoir l’Association L214 par la voix de sa Porte parole et Ronan CARAES, Éleveur de Highlands en Kreiz Breizh (Centre Bretagne)
Sommaire
L’élevage est un secteur en crise …
Voici la réponse de Brigitte GOTHIERE, porte parole de l’association de défense animale L214.
Les filières d’élevage sont en difficulté depuis longtemps. Quelques acteurs s’en sortent. Mais, pour la plupart, ce sont des incertitudes, de grandes misères et souvent, à terme, la disparition de l’exploitation. C’est un système qui provoque des dégâts dans beaucoup de domaines. Qu’on regarde du côté social, environnemental, santé publique, sécurité alimentaire et bien entendu du côté éthique, les effets négatifs sont nombreux.
Car le gros problème aujourd’hui, c’est qu’on refuse de remettre profondément en question ce système. En fait on refuse de regarder objectivement la situation. Des fonds sont débloqués quand la crise est trop forte : ils ne remédient pas aux problèmes de fond mais repoussent les contestations de quelques mois, ils font gagner ou plutôt perdre du temps.
Changer de modèle.
Et la réponse de Ronan CARAES, Éleveur de bovins Highlands d’Écosse en Kreiz Breizh (centre Bretagne).
Le rôle des médias.
Le fait que la viande de manière générale soit en crise reflète tout simplement un grand virage dans la société. Il me semble clair que les médias ont véhiculé une image catastrophique de l’élevage et de ses pratiques. Vous savez, ayant bac + 4 en élevage et six ans d’expérience, je peux vous dire que je ne suis pas en bio pour rien. J’ai été choqué des pratiques dites conventionnelles comme enfermer derrière des barreaux porcs, poulets, veaux, canards, etc. Avec juste la place juste pour se lever et se coucher. Aussi, 80 % des animaux d’élevage français sont nourris aux OGM.
La crise de l’élevage réoriente par le choix du consommateur ce qui lui semble bon et ayant des valeurs morales et éthiques. Et je partage cet avis en vivant ma passion.
Merci beaucoup à Brigitte GOTHIERE et à Ronan CARAES d’avoir accepté de participer à ce débat consacré à l’Élevage et la condition animale en Bretagne.