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C’est vrai ça, pourquoi pas des Jours fériés en Bretagne ?
La nouvelle est tombée et déjà l’on hurle, sans s’apercevoir que ce n’est encore qu’une possibilité et pas encore une certitude. Et moins de douze heures après l’annonce, voilà les sondages qui déjà apparaissaient : 70% sont contre.
De quoi parle-t-on, sinon de la « suppression » de deux jours fériés ?
Ah que voilà un bon sujet à réfléchir, ici en Bretagne !
Il y a quelques années, dans mon souhait (certains diront délire) de refaire le monde, je m’étais attelé à un calendrier pragmatique, à savoir que les jours et quantièmes soient les mêmes d’une année sur l’autre, ainsi par exemple que le 1er janvier soit toujours un samedi.
Un calendrier universel, en quelque sorte.
Toutefois, j’avais conçu ce calendrier pragmatique en fonction de notre civilisation celtique : Bretagne oblige, Breizh evel just !
Les fêtes de Samhain (1er novembre), Imbolc (1er février), Beltaine (1er mai) et Lugnasad (1er aout) tombent un lundi, et ce tous les ans donc !
Qui plus est, vous l’avez compris, Samhain est la nouvelle année celtique, et le ‘31 octobre’ en tant que 365ème jour n’a pas de dénomination, mais devient férié par obligation. Tous les quatre ans, le 366ème jour lui se trouve férié entre le 30 juillet et le 1er aout, sans dénomination également, créant une configuration calendaire similaire entre Lugnasad et Samhain !

On en fait quoi du 14 juillet ?
Ce qui est intéressant aujourd’hui dans mon humble démonstration, encore une fois qui n’engage que moi, c’est que le 1er août est également la commémoration de la bataille de Trans en 939, que certains d’entre nous voudraient être la Fête nationale de Notre Bretagne, et exit ce 14 juillet qui ne nous concerne pas vraiment.
Je note, avec coïncidence ? que le 1er aout est aussi Fête Nationale de la Suisse, dont nous pourrions prendre exemple en matière d’organisations territoriale, citoyenne, sociale, etc…
En effet, concomitamment à ce calendrier, et en pensant à nos différents territoires, qu’ils aillent de la taille communale à celle de nos anciens évêchés, de pourquoi pas supprimer certains fériés français pour en honorer d’autres localement.
Par exemple, le 19 mai, pour la Saint-Yves (à Tréguier et en Bretagne), mais également le 28 juillet pour la mémoire de Saint-Aubin du Cormier (1488) ou encore le 26 juillet pour Sainte-Anne (à Auray et ailleurs), voire Ballon (22 novembre 845) et donc Trans (le 1er aout 939).
Des jours Fériés locaux, qu’ils soient strictement locaux, voire strictement Bretons lorsque la fête est d’importance !
Mais de faire en sorte que des événements parasites type ‘rassemblement de schtroumpfs’ ne viennent pas empiéter sur nos dates bretonnes !
Considérant les fêtes mémorielles militaires que nous connaissons et qui n’arrêtent pas de proliférer en fonction du programme élyséen de communication, n’oublions pas nos morts, même si décédés sous un uniforme qui n’est pas en accord avec leur âme, et une seule date reste honorable en Notre Bretagne, celle du 11 novembre.
Toutefois ne pourrions-nous nous inspirer de la formule typiquement britannique : sauf erreur de ma part c’est le premier lundi le plus proche de cette date du 11, et une commémoration universelle pour les morts de toutes les guerres ce jour-là.
La guerre en Algérie
Et que l’on ne tombe pas dans la gabegie commémorative à la française concernant tout particulièrement la dite « guerre d’Algérie ». En effet, il y a Deux dates de commémoration : le 19 mars et le 5 décembre.
Le 19 mars est la date des « accords d’Évian » qui signe l’arrêt des combats, mais ne sera pas strictement respecté.
Quant au 5 décembre, vous allez être étonné de sa signification originelle. A Paris, il fut un jour décidé de faire faire un monument National concernant donc les morts d’Afrique du Nord, et le 5 décembre est seulement la date d’inauguration de ce monument, car à l’époque c’était la seule date disponible sur l’agenda du président Chirac.
On croit rêver ! Rien à voir avec l’Histoire de ce conflit.
Exit par contre les Lundis de Pâques et de Pentecôte qui n’ont rien de véritablement fériés, car à l’origine ce ne sont que des jours de récupération des dimanches déclarés fériés. En effet les employés des banques s’estimaient lésés du fait que Pâques et Pentecôte étaient fériés, donc un dimanche déjà jour hebdomadaire de repos, d’où la récupération de ce lundi soi-disant férié.
Au point que si Noël tombe un dimanche, ces gens de la banque récupèrent également ce jour férié au cours de la semaine. Pour l’anecdote, ce n’est pas sans raison que ces jours non dénommés « Bank Holiday ».
A vos calendriers donc, pour proposer jours fériés locaux et bretons et s’affranchir des obligations mémorielles françaises !
1 commentaire
Excellent article, importants. La commémoration de la défaite militaire de St-Aubin du Cormier est une aberration. Quelle nation au monde, à part la Bretagne, s’échine-t-elle à fêter la date d’une défaite militaire majeure ? Les Anglais commémorent-ils Austerlitz et les Français Waterloo ? Les dates des victoires de Ballon (22 novembre 845) ou de Trans-la-Forêt (le 1ᵉʳ aout 839) sont des dates extrêmement importantes pour la fondation de notre pays. Il conviendrait de les faire connaître aux jeunes Bretons, plutôt que la date de la triste défaite de St Aubin du Cormier.