appel à tous les peuples de la Terre

Mon appel à tous les peuples de la Terre

de Colette TRUBLET

Je me présente : je suis une vieille dame, banale et à la fois particulière.

A tous les peuples de la Terre …
Il paraît que j’ai « une belle main d’écriture ». Mais je suis restée toute ma vie, à la marge de l’université, un pied dedans, un pied dehors. Je vais tranquillement et paisiblement vers mes 89 ans.

Pour vous je ne sais pas, mais moi, je ne trouve pas mon compte face aux discours et aux informations qui semblent vouloir nous entrainer dans des peurs paralysantes ou dans des mensonges éhontés dictés par toutes sortes de marchands, marchands de gadgets, marchands de vaccins, marchands d’armes de guerre, marchands qui attisent les convoitises avec le corps de belles femmes dénudées, comme si le sexe et le corps étaient des marchandises.

Je suis navrée, vraiment, blessée dans ma dignité.
Également outrée d’entendre des vieillards lubriques qui se répandent en propos dégradants, pour la chair comme pour l’esprit, et qui nous scandalisent au plus vif de nos désirs de bonheur.

Je voudrais parler de démocratie et de mondialisation – globalisation


J’ai consciencieusement voté, à chaque élection. J’ai voulu croire aux partis, aux élus. La fièvre législative surcharge les textes au point qu’il faille des avocats hautement spécialisés à intelligence diabolique pour justifier des contournements parfois criminels, telle actuellement la prolifération des algues vertes, tels les déchets nucléaires actifs durant des milliers d’années, telles de îles entières de déchets plastiques qui dérivent sur les océans.

Pire, les cabinets de conseils dictent des lois à nos députés en fonction de la comptabilité favorable au capitalisme dans l’ignorance des besoins de base des personnes : Logement, nourriture, santé, éducation, instruction, créativité, travail.
Nous sommes abreuvés de mensonges comme d’appeler vaccin une manipulation génétique qui semble, selon certains spécialistes extrêmement performante en même tant que parfaitement inutile en pareil cas, ou peut-être dangereuse. Nos savants se disputent, ce qui est leur rôle normal.

Là où je deviendrais volontiers complotiste c’est que les gouvernements ont interdit aux médecins de soigner les malades pendant l’épidémie. Les médecins récalcitrants ont été écartés et menacés de sanctions. Les gouvernements ont imposé la vaccination à tout le monde et à tout va, sur ordre de l’OMS, cet office mondial de la santé qui est l’œuvre soit-disant charitable d’un milliardaire pitoyable aux pauvres des contrées reculées. Et naturellement l’industrie pharmaceutique a fait des
bénéfices énormes en raflant l’argent publique de la sécurité sociale. Les milliards ont dansé au- dessus de nos têtes dans des évocations propres à nous donner le tournis.

Par ailleurs, curieusement, le capitalisme marchand sans frontière fomente des projets, un oléoduc par-ci, une exploitation minière par là, qui déclenchent des guerres que des élus veulent nous faire prendre pour du patriotisme. Malheur aux pays qui possèdent des richesses minières en sous-sol !

Les marchands sont à la manœuvre et mettent au pouvoir des dictateurs à leur solde en flattant leurs appétits les plus grossiers. Et les dictateurs deviennent fous, Hitler en a fait la démonstration évidente.

Alors je voudrais parler de démocratie et d’intelligence collective.

La terre entière est comme un grand vaisseau, qui tourne sur elle-même en tournant autour du soleil en une année, lequel soleil fait pour nous la pluie et le beau temps. Il a donné à l’humanité l’idée qu’un astre créateur de la pluie et du beau temps pourrait bien être un Dieu Tout-Puissant, ou son représentant, et c’était parti pour établir une hiérarchie entre un sommet qui commande et une base qui est bénéficiaire si elle obéit. Ou pas.
Sur terre tout le monde n’est pas d’accord.


Mais le soleil est quand même notre seul rempart contre la mort. Sans sa lumière et sa chaleur nous disparaissons. Nous sommes ses obligés. C’est ce que nous disons puisque nous parlons. Et ça ce n’est pas le soleil qui nous l’a appris. La culture ça commence avec le fait de parler. Dès le premier mot nous sommes dans la culture. L’intelligence collective commence dès le premier mot qui nous met d’accord pour désigner les choses de la vie et chacun y va de sa partition. Nous parlons. Nous nous souhaitons une bonne année dans toutes les langues du monde. Ça nous dit que nous sommes des vivants-parlants. Nous ne sommes pas seulement des clients de marchands internationaux, ni des futurs malades à vacciner, ni de la chair patriotique exposée à des engins de destruction massive.

J’aurais bien envie de lancer un appel à tous les peuples de la Terre.

Je dis bien un appel à TOUS LES PEUPLES, à l’exclusion des marchands qui achètent et pervertissent nos élus, nos présidents, nos gouvernements. Il ne s’agit pas d’éliminer des personnes, il s’agit de leur consentir une juste place de citoyen capable comme nous tous d’acquérir et de faire valoir une compétence au service des besoins humains : Les peuples sur la terre entière sont les victimes des dirigeants au service de marchands qui ont une calculette dans le cerveau et une braguette ouverte pour allécher la lubricité des vieillards, et dégoûter les adolescents. Il s’agit de basculer partout d’un système à un autre.
Les peuples savent profondément ce qu’ils veulent et ne veulent pas, ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas.
Notre outil, l’esprit, multipliable à l’infini, est à notre disposition. Notre humanité expérimente depuis des millénaires la pertinence de notre intelligence collective qui guide nos grands mouvements humanistes : Je pense à des valeurs d’amour, de tendresse, de fraternité, de liberté, de justice, de respect de nos différences, de pertinence, de spiritualité.

Toutes aspirations universelles que nous pourrions mettre en œuvre dans des conventions officielles, légitimées par une nouvelle manière de faire de la politique à partir du tirage au sort de personnes aléatoires, donc libres de conflits d’intérêt, semblables à celles qui ont été expérimentées en France l’une sur le climat l’autre sur la fin de vie. Nous pourrions diversifier cette structure au niveau des communes, des quartiers, chacune adaptée à son lieu particulier. Les peuples y trouveraient leur voix propre à faire valoir au niveau de chacun des pays dont il a conquis des frontières au fil des siècles passés. Les marchands et les spécialistes des grands corps des États y seraient conviés à une place de fournisseurs d’informations sans avoir le droit d’imposer leur version des lois.

Ensuite, le reste en découle : Un référendum pourrait ensuite valider ou invalider une loi, après expérimentation. Les personnes tirées au sort seraient rémunérées pour leur prestation et retourneraient à leurs occupations au lieu de s’éterniser en professionnels de la politique débranchés des réalités du besoin existentiel des populations. Les systèmes administratifs en place dans la plupart des pays sont capables de fonctionner durant une transition progressive entre le vieux système à rejeter et le nouveau à mettre en place.

Ainsi nous pourrions donner sa chance à notre espoir d’une démocratie mieux ajustée à nos besoins existentiels.

Appel à tous les peuples de la Terre, et aux femmes en particullier

J’aimerais aussi en appeler à toutes les femmes.


Nous sommes folles d’aimer les hommes, bien qu’ils ne soient pas des dieux. D’ailleurs ils ne vivent que par notre désir de leur donner la vie, de les protéger, de les aimer puis de les laisser libres ensuite de nous lâcher la main, mais pas d’abandonner nos cœurs-tendresse, quand même. Depuis Abraham aucun homme ne nous a plus reconnu, nous, les femmes, dans le pouvoir symbolique de pouvoir et savoir de source sûre dire à un enfant lequel est son père, et en même temps de dire à un homme : cet enfant est de toi. C’est tellement élémentaire que nos sociétés bien formatées par la hiérarchie phallique ne veulent rien savoir de ce qui symbolise la puissance de la maternité.

Profondément, je pense que résoudre le conflit homme-femme, qui s’exprime honteusement et tragiquement par les féminicides actuels, pose à nos sociétés le même devoir de fraternité que celui de la dictature, du servage, de la prostitution. Une bascule de nos sociétés est profondément tributaire de la nouvelle manière d’être une Femme, un Homme, et un couple de parents.
Pour terminer
Et je voudrais savoir souhaiter une très bonne nouvelle année dans toutes les langues du globe. A défaut, j’emprunte celui-ci à un média du peuple breton, duquel je fais partie

Bloavezh Mat 2024
A tous les peuples de la Terre : Bloavezh Mat de Bretagne

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2 commentaires

mélennec 12 décembre 2024 - 18h30

LOUIS MELENNEC.
Merci pour votre témoignage, si émouvant.
Vous êtes sans doute trop sévère à l’égard des hommes.
Dans la Bretagne bretonnante, ce sont les femmes qui détenaient le pouvoir, et qui prenaient les vraies décisions. D’ailleurs très pertinentes : elles étaient le gouvernement, les hommes les sujets. J’ai vécu 18 ans dans ce pays : je parle donc en expert. C’était déja le cas dans l’antiquité !!!! Mes oncles n’en menaient pas large dans leurs ménages, mes tantes commandaient. Mais dans l’ensemble, cela fonctionnait bien !
Courage ! Les gens de Rennes sont plus bretons que nous : ce sont eux qui ont affronté les armées sauvages des Français.
Et vous savez sûrement que les fils aimaient leurs mères, et pas nécessairement leurs pères. (Voyez Leroux et Guyonvarch).

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Colette TRUBLET 13 décembre 2024 - 17h08

Je ne suis pas certaine que les femmes détenaient le pouvoir en Bretagne. Dans mon expérience personnelle j’ai plutôt constaté un attelage entre mes grands-parents, mes oncles et tantes et dans mon environnement. Les femmes gardaient leur nom, elles travaillaient suivant leurs possibilités. Certains oncles, des marins, s’en remettaient à leurs femmes pour faire marcher la maison durant leurs absences. Quand ça bardait dans le couple chacun se repliait dans son espace privé, pépère dans le cellier Mémère dans le poulailler, et ils se retrouvaient pour la soupe. Ils avaient tous maison et jardin, peu d’argent mais de quoi vivre si le travail ne leur faisait pas peur. La pression du village suffisait à la bonne tenue de tous et l’année était paisiblement jalonnée par les fêtes paroissiales, les travaux saisonniers, les fluctuations du temps, les coups durs et les étonnements qui saluaient les progrès : l’électricité, les vélos, les voitures, au fur et à mesure. Quand un travail demandait gros bras et entraide les femmes disaient : les hommes vont s’en occuper. Quand c’était les travaux d’intérieur les hommes disaient, les femmes savent s’en débrouiller. Ils s’estimaient réciproquement la plupart du temps et en cas d’embrouilles la réputation de la famille dépendait de la pudeur à s’en arranger, en toute discrétion. Les fainéants et les mœurs « légères » étaient quasi impossibles, et en tout cas absolument invisibles. Respect mutuel et zone individuelle de retranchement en cas de besoin. J’avais 5 ans au début de la guerre, Après tout a changé. J’en ai déduit que l’attelage homme femme fabriquait au mieux, ensemble, les choses de la vie. Pas de dominant, pas de dominée, ni l’inverse. C’était le règne, à notre insu à tous, de ce que le « chant des séries » ( Barzaz Breizh) disait de notre manière de concevoir la vie : en N° UN / La MORT Tous logés à la même enseigne sans distinction aucune. En DEUX l’attelage dont chacun sait qu’il va mourir : Le travail partagé chacun selon ses possibilités en toutes différences l’un de l’autre pour faire que tout aille pour le mieux, pour le triomphe de la vie et en TROIS la récompense : Les fleurs, la gaieté et les petits enfants qui rient, et , dit le chant : Trois royaumes de Merlin : dont je dis qu’ils sont les royaumes de la tendresse, de la créativité et de la joie. Le malheur alors ne pouvait venir que des maladies, des tempêtes, des orages, des calamités agricoles et naturellement des guerres. ça suffisait bien pour nous rendre malheureux. Le fléau N° UN c’est l’esprit de domination. Il faut faire du DEUX et du TROIS. Faire du UN c’est faire la mort de notre intelligence collective. On le voit bien depuis Abraham : Les religions ont aidé les hommes à dominer les femmes. Le fléau c’est l’esprit de domination. Qu’il soit exercé par les hommes ou par les femmes c’est le même fléau. Il fait toujours œuvre de mort. Ce chant celtique européen fonctionne encore à notre insu dans nos esprits. Il me semble d’ailleurs que nous sommes en train de vivre un bouleversement qui d’une manière ou d’une autre va faire renaître notre intelligence collective. Les conventions citoyennes et le tirage au sort, comme pratiquées à Athènes dans l’antiquité sont requises actuellement pour réfléchir au climat et à la fin de vie. Comme nous ne sommes plus habitués à faire du DEUX mais à obéir à UN chef, il va falloir se réhabituer à vivre entre nous, chez nous d’abord et en cercles concentriques élargis de proches en proches jusqu’à L’Europe et au monde entier en ayant un œil sur l’univers … Je crois que l’aventure humaine ne fait que commencer pour s’éterniser.

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