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Comment pratique t-on la politique en Bretagne? En rampant sur le sol, exercice pour lequel on perçoit, à la fin de chaque mois, une somme rondelette.
Il est grand temps que les Bretons, par un coup de balai magistral, se débarrassent de ceux qui ne les représentent pas, et choisissent eux mêmes leurs députés et leurs sénateurs. Ceux qui siègent actuellement au Parlement (français), ne représentent que les intérêts du Pays voisin, en aucun cas les intérêts de la Bretagne.
Ce n’est même pas un secret de Polichinelle.
Il y a longtemps qu’on réalise que derrière une façade à peu près respectable, la France ne représente même pas un simulacre de démocratie.
Les députés et les sénateurs prétendument élus par les provinces ne disposent d’aucune liberté de pensée.
Lorsqu’ils entrent en religion, dans leurs partis respectifs, c’est parce qu’ayant déja blanchi sous le harnais, c’est à dire prouvé leur adhérence (non pas leur adhésion) aux impératifs (non pas aux idéaux) desdits partis, ils ont largement prouvé leur docilité, et qu’on pourra « compter sur eux » en toutes circonstances.
Dans ce qu’on dénomme « les grands débats nationaux », la parole est strictement mesurée, pour ne pas dire absente.
Les hommes politiques adorent se faire « lécher » par les caméras, leur narcissisme y trouve une certaine jouissance. Alors, on fait semblant de se battre en brandissant de grands principes. Cela « passe » très bien auprès des badauds et des esclaves de service, rivés à leurs télévisions insipides. On recommence le lendemain; et ainsi de suite. Le jour du vote, bien entendu, tout rentre dans l’ordre: le Roi veut être obéi, on se met à genoux lorsqu’arrivent les ordres; gare à ceux qui refuseront d’une manière ostensible de passer sous les fourches caudines : leur avenir est compromis, ce dont ils sont prévenus et avisés.
En Bretagne, les choses commencent à être visibles.
La culture ancestrale est morte, la langue est en train de disparaître, le déficit annuel en locuteurs est considérable; aucune décision sérieuse n’est prise localement, mais imposée de Paris; le pays ne dispose d’aucune autonomie, malgré des ressources potentielles considérables, humaines comprises; le dynamisme naturel des habitants est étouffé par le corset de fer dans lequel on les enserre; une législation aberrante, coercitive, imposée par des étrangers, empêche ce pays qui a vocation naturelle à être libre, et non soumis à quiconque, étouffe sous l’incompétence des bureaucrates de Paris, dominés maintenant par ceux de Bruxelles ….
Fait gravissime: Nous ne choisissons ni l’élisons Nous-Mêmes nos représentants.
Tous les candidats sont désignés par les trois ou quatre états-majors des partis siégeant à Paris, non selon leurs mérites, mais selon leur docilité au pouvoir central, et à ce qu’on attend d’eux : qu’ils la ferment, si on le leur demande.
Ils en est ainsi depuis l’annexion du pays en 1532.
Ceux qui ont fait carrière depuis cette époque, l’ont fait de cette manière. Ce fut la même chose dans tous les pays qui, comme nous, ont du se soumettre, par un rapport de force défavorable, sanctionné par des batailles sanglantes, puis par de faux accords déguisés en » traités », afin de les camoufler par un voile d’aspect honorable, permettant de surcroit à ceux qui en furent victime, de croire que, ayant « traité » avec l’ennemi, ils ont, du moins, sauvé la face.
Douce illusion que cultivent encore certains Bretons qui affectent de croire que l’Edit de 1532, authentique loi française promulguée par un Etat étranger, sans aucun effet juridique possible en Bretagne, a été « un acte librement consenti, entre deux puissances souveraines » .
Il est temps, enfin, que cette sotte légende stupide soit rayée de nos manuels d’Histoire, ainsi que des esprits qui refusent de voir la vérité en face: deux invasions effroyables en 1488 et en 1491; une mainmise systématique sur la Bretagne de 1491 à 1532; une réunion commandée des Etats de bretagne sur l’ordre de la France en aout 1532; un acte rédigé par la Chancellerie de France, sans vote des Bretons, la plupart agissant par peur, par corruption, sous l’effet des menaces et de l’intimidation étalées au grand jour …); la suppression des institutions bretonnes en 1789 et en 1790; enfin, l’esclavage imposé à toute la Bretagne de 1789 à aujourd’hui.
La politique en Bretagne : esclaves nous sommes, disent les Bretons, et heureux de l’être!
Vive les Bretons héroïques!

1 commentaire
Je dis que l’humanité, partout, a un ennemi qu’elle ne veut pas voir, qu’elle refuse de nommer, par paresse et par obéissance apeurée. Cet ennemi s’appelle l’esprit de domination déguisé sous forme de compétence technique, religieuse et/ou savante. Il tue l’intelligence collective des individus, chacun seul dans son coin est facile à convaincre de son incompétence. Logique. A la base l’esprit de domination règne en maître dans la bouche de ceux qui proclament haut et fort qu’ils savent mieux que nous quels sont nos besoins vitaux existentiels que nous avons renoncé, hélas, à NOMMER entre nous, à l’égal des valeurs qu’on proclame sans pouvoir les appliquer. Je parle de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Profondément notre intelligence collective a été tuée dans l’oeuf à partir du moment historique ou Abraham s’est adressé à Dieu plutôt qu’à sa femme qui ne l’aimait pas autant qu’un Dieu Tout-Puissant pouvait le faire. Il tuait l’intelligence partagée entre sa femme et lui, en famille, et en société par contre-coup. Dieu seul sait aimer, infiniment : Domination et soumission voilà le programme jusqu’à une apocalypse qui remettra en route l’intelligence du couple homme-femme dans sa capacité à reformuler les règles et les lois selon nos besoins existentiels. (CF le chant des séries, Barzaz Breizh UN : Seule la mort est une nécessité incontournable. Tous pareils. Donc : Fraternité du même destin pour tous. DEUX : le couple : un attelage. chacun sait qu’il va mourir. Merveille de l’amour qui veut faire triompher la vie en dépit de la mort. TROIS : trois royaumes de l’alchimiste Merlin : créativité, tendresse, joie avec des fleurs des fruits et des petits enfants qui rient… Qui dit plus? Qui dit mieux ? Si les Bretons et les Celtes européens retrouvaient leurs fondamentaux, leur véritable histoire? S’ils rétablissaient le dialogue homme-femme à égalité dans les familles avec les conséquences qui s’ensuivent dans la société puis dans le monde, ils expulseraient l’esprit de domination qui fait le malheur des peuples. ça vaut la peine qu’on y pense non? à l’heure où nous sommes des féminicides et du procès de Mazan il est temps de peser sur ce levier qu’il met à notre disposition sur la terre entière, si j’ai bien suivi l’écho mondial de l’affaire. Le temps est venu d’y penser, sérieusement. Nous pourrions relever l’héritage celtique européen à partir de la Bretagne qui jamais ne se remet d’avoir été dominée par les rois et gouvernements francs au fil des derniers siècles. Nous avons dans notre héritage ce fabuleux levier de l’insoumission chez nous encore vivant, qui de manière sporadique se réveille, ce dont actuellement témoigne encore Diwan, par exemple. se donner un défi : Relever l’héritage, à la base, au nom de l’intelligence collective qui commence au nombre deux. Commencer par faire du deux c’est commencer à lutter contre l’esprit de domination chez nous, en famille puis en société puis en Europe et dans le monde pourquoi pas? Nous ne partons pas de rien… Servons-nous de notre héritage. Relevons-le.