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Se ré-appropier les noms de villes en Bretagne en breton.
Même si la majorité des bas bretons parlent maintenant le français, cela ne veut pas dire que la langue bretonne doit être oubliée, car elle reste une langue spécifique à la Bretagne et surtout c’est elle qui a façonné la vie de ce pays jusqu’à récemment et est donc constitutive de l’identité bretonne.
Or, actuellement je me suis toujours demandé pourquoi des communes qui ont manifestement des noms d’origine bretonne n’ont pas voulu reprendre leur nom breton et abandonner définitivement leur graphie française. D’ailleurs mal francisée.
En effet même si en Basse Bretagne, la langue de communication principale est devenu la langue française, cette dernière n’a pas tout effacée puisque on trouve des traces de la langue bretonne jusqu’en dans le nom des communes.
Jusqu’au XIX siècle il était habituel de franciser tous les noms de communes en France qui pouvaient avoir une sonorité étrangère.
Mais à l’heure de la mondialisation, cela est révolu. La langue français n’est plus considérée comme une langue de progrès mais comme une langue comme les autres (on peut d’ailleurs le déplorer certes mais c’est la réalité)
Il est maintenant temps de retrouver le nom et la graphie originelle de ces communes.
En effet quel est l’intérêt de garder le nom de communes qui ont été mal francisés au prix de pires déformations pour certaines d’entre elles? Pourquoi s’obstiner à les écrire en gardant une mauvaise orthographe alors qu’en breton, ces noms veulent dire quelque chose…
Par exemple pourquoi ne pas renommer Quimper en Kemper ?
Croyez-vous que cela aurait des conséquences si dévastatrices que cette ville disparaîtrait du monde si on rectifiait son nom ?
A qui bon garder ce « QU » dans ce nom, alors que son équivalent K est présent dans toutes les langues, et que cette lettre est connue de tous les francophones ?
Ce travail est d’autant plus facile à faire pour les communes dont les noms sont manifestement d’origine bretonne et que le breton a longtemps été la langue parlée localement.
Cela permettrait à leurs habitants de retrouver leur racine et de retrouver de la fierté. (Sans compter que pour les grincheux le fait de passer au nom originel local permet d’éviter le surcoût lié au double affichage, donc il est inutile de laisser les noms de lieux en français quand le nom breton est celui d’origine)
Vous allez me répliquer que ces communes ne peuvent pas le faire car la langue de la république est le français ?
Certes mais dans mon exemple, le fait d’écrire « Kemper » à la place de cet hideux « Quimper », la prononciation reste quasiment la même et en plus cette nouvelle orthographe comprend des lettres que l’on retrouve en français et que l’on prononce facilement en français.
De la même façon, on peut penser aux autres communes comme Gwengamp à la place de Guingamp, Kemperle, Landerne, An Alre , Gwitalmeze …
Le seul bémol serait les communes qui ont le fameux « C’h » dans leur nom. Mais il existe déjà dans beaucoup de communes, pourquoi alors ne pas le corriger le nom des communes, pour lesquelles il a été mal orthographié ?
Pour se préparer au second tour de ces élections municipales, quel symbole cela serait !
Noms de villes en breton (et en gallo) en Bretagne, par A.Q.
1 commentaire
Pourquoi pas, sauf que l’orthographe du breton unifié respecte rarement la prononciation locale, voire les noms eux-mêmes !
Exemple Châteauneuf du Faou, prononcé Ar C’hastell-Ne(v)e(z) dans tout le Centre-Bretagne, mais affichant plutôt la forme littéraire Kastell-Nevez-ar-Faou … Pourquoi ? Par qui ? Même constat pour Pont-Croix, qui nous affiche un « Pontekroaz » alors que toute la Cornouaille parlera d’Ar Pont (foar ar Pont, quand même !). Donc réappropriation, pourquoi pas, mais en respectant l’idiome populaire … Pour une fois !